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Politique Publié le jeudi 7 octobre 2010 | Notre Voie

Avec Bédié, Ouattara, Gbagbo - Ce que sera la Côte d’Ivoire dans 5 ans

© Notre Voie Par DR
Election présidentielle du 31 octobre 2010 - Le président Laurent Gbagbo à Bouaké
Dimanche 3 octobre 2010. Bouaké. Le président Laurent Gbagbo rencontre les populations au stade municipal de Bouaké
Que deviendra la Côte d’Ivoire dans les cinq prochaines années si l’un des trois candidats (Bédié, Ouattara, Gbagbo) arrivait au pouvoir le 31 octobre prochain ? Une question simple pour une réponse tout aussi simple. Décryptage. Dans les cinq années à venir, la Côte d’Ivoire sera ce que les Ivoiriens auront voulu qu’elle soit. S’ils veulent qu’elle soit une nation développée, indépendante, industrielle ou pauvre, tendant la main éternellement, elle le sera. Tout dépendant, en grande partie, du choix qu’ils feront le 31 octobre 2010 au soir. Les connaissant, nul doute qu’ils feront le choix de l’intelligence, le choix juste et non le choix à regret. De Bédié, Ouattara et Gbagbo, les trois candidats à la présidentielle qui se distinguent, on peut avancer que les Ivoiriens savent tout. Ils savent ce que ces hommes politiques sont capables de faire pour ou contre la Côte d’Ivoire. Rappel. Même s’il n’est pas à comparer à Ouattara qui ne compte que sur l’étranger pour sortir la Côte d’Ivoire de la galère, Bédié ne peut pas se proclamer porte étendard de la défense des intérêts ivoiriens. Comme tous les partisans du moindre effort, il pense aussi que ce sont les milliards de l’extérieur qui pourront développer notre pays. D’ailleurs, pendant la période chaude des débats à l’Assemblée nationale, lui et son parti étaient pour la dissolution du parlement et la mise sous tutelle onusienne de la Côte d’Ivoire. Il a gardé de très bons souvenirs de la période post-coloniale où il était en première ligne dans la gestion des affaires de l’Etat. Une gestion sans contrôle ni a priori ni a posteriori qui lui a permis de s’enrichir vachement sur le dos des Ivoiriens. N’a-t-il pas invité ses amis à une grande fête, le jour où ses dépôts bancaires ont atteint 7 milliards FCFA ? Qu’on se le tienne pour dit. S’il lui arrivait de revenir au pouvoir, il n’aura qu’un seul objectif : achever ses travaux pharaoniques entrepris dans son village de Pepressou, dans sa ville de Daoukro et à Koukourandoumi, le village de son épouse. Ces grands travaux, on se souvient, ont été arrêtés net par le coup d’Etat de décembre 1999. Avec lui, exit l’achèvement de l’autoroute du nord qui devrait atteindre Yamoussoukro, exit aussi la construction du palais présidentiel, de l’Assemblée nationale à Yamoussoukro et même la construction de l’autoroute internationale Bobodioulasso-Yamoussoukro. La capitale politique de la Côte d’Ivoire replongera encore dans le noir où il l’a mise au lendemain du décès de son mentor Houphouet. Avec Ouattara, les choses sont encore plus compliquées et peut-être dramatiques. Il ne s’en cache même plus. A chacune de ses sorties, il proclame haut et fort qu’il va faire pleuvoir sur la Côte d’Ivoire des milliards de FCFA, si par extraordinaire il arrivait à être élu à la tête de notre pays (sacrilège!). Cette pluie de milliards, selon ses dires, ne tombera pas du ciel ivoirien. Il ira partout, à travers le monde, gamelle à la main, demander l’aide des contribuables d’autres pays. En ce 21è siècle, ce serait dramatique pour la jeunesse ivoirienne. Ouattara n’hésitera pas un seul instant à jeter la Côte d’Ivoire, pieds et mains liés, dans la gueule de l’ex-colonisateur. Lequel n’attend que cette occasion pour bondir et sauter sur sa proie. Ne clame-t-il pas, à tout vent, que Sarkozy, le président français, est son ami ? Ce ne sont donc pas les propos de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, indiquant que son pays n’a ni candidat ni favori en Côte d’Ivoire qui vont changer quelque chose dans l’attitude des Ivoiriens vis-à-vis du candidat des étrangers. Ouattara à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire ? C’est tout le pays qui va s’écrouler. L’homme est un partisan du capitalisme sauvage. Il ne dit pas vrai quand il confie à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique qu’il a toujours été partisan du libéralisme à visage humain. Alassane Ouattara, Nicéphore Soglo et un certain nombre d’économistes africains font partie des hommes et des femmes que le FMI a envoyés en Afrique dans les années 90 pour expérimenter une nouvelle forme de gestion des Etats. En Amérique Latine, le même travail a commencé au début des années 80 avec le Chili. Le message du FMI est simple : supprimer tous les avantages sociaux des travailleurs, confier les secteurs clés de l’économie au privé. Pour y arriver, la première des choses qu’on leur a demandé de faire c’est de détruire les syndicats. Tous ceux qui ont connu les années Ouattara comme Premier ministre d’un Houphouet mourant savent de quoi nous parlons. Après avoir sapé le moral des fonctionnaires de Côte d’Ivoire et occasionné la fuite des cerveaux par la prise de mesures iniques et cyniques, le candidat du RDR ne devrait pas se dédouaner comme ça, en se faisant passer pour un social-libéral. Comme tout bon fonctionnaire des institutions internationales, Ouattara n’aime pas la contradiction. Cela se voit dans son parti où lui seul parle au cours d’une réunion pour lever la séance juste après. On a expérimenté cette façon de gérer du temps où il était aux affaires. Les animateurs de la presse libre et des syndicats libres n’ont pas droit de cité. Ils sont systématiquement pourchassés, arrêtés et jetés en prison. Jacobin à tout crin, il aime la concentration des pouvoirs entre ses mains. C’est, connaissant toutes ces raisons et celles non évoquées ici sur ces lignes, notamment sa propension à la violence et aux coups d’Etat, que les électeurs ivoiriens ont décidé, dans les intentions de vote, de le mettre loin derrière ses principaux adversaires. De Laurent Gbagbo, troisième sur notre liste de présidentiables, on peut dire que, pour cette élection du 31 octobre, il lui manque tout sauf l’essentiel. Et l’essentiel, c’est justement ce que veulent les électeurs qui l’ont classé loin devant ses principaux adversaires. Il a une politique sociale, économique, institutionnelle, sanitaire, sportive etc. claire. Au point qu’elle est sue de tout le monde y compris des paysans. Ils savent que le candidat de La majorité présidentielle veut leur indépendance économique à travers une industrialisation poussée et la transformation des principaux produits d’exportation. Ça donne du travail à tout le monde (paysans, jeunes etc.) et ça développe les régions. Ils savent que Laurent Gbagbo prône une décentralisation du pouvoir pour le mettre à la disposition des populations, manière de leur faciliter la tâche à tout point de vue. Ils savent que par rapport à cette décentralisation, Laurent Gbagbo veut créer 10 grandes régions en Côte d’Ivoire pour doter chacune d’elles d’une université, d’un CHU et de bien d’autres structures étatiques qui peuvent faire la fierté des régions et en même temps les stimuler dans le sens du développement. L’école gratuite que prône le candidat des Ivoiriens est si importante que ce thème est devenu l’hymne de tous les candidats. Mais comme il n’arrête pas de réfléchir pour prendre un pas chaque fois sur ses adversaires, il vient de proposer de supprimer l’entrée en 6è pour ne faire désormais de sélection qu’à partir de la classe de Troisième. Les conseils régionaux et départementaux se chargeant de construire les lycées et collèges. Qui ne sait pas en Côte d’Ivoire que le chef de l’Etat se bat pour qu’un des pans les plus importants de son programme, à savoir l’Assurance maladie universelle, soit une réalité pour que tous les habitants de cette terre puissent se soigner gratuitement après avoir payé auparavant leurs cotisations ? Qui ne sait pas dans ce pays que le budget de la Côte d’Ivoire qui était de 480 milliards FCFA au temps de Ouattara est passé à plus de 2000 milliards aujourd’hui sous le règne de Gbagbo ? Pour atteindre ce montant, Gbagbo a fait confiance aux Ivoiriens qu’il a mis sérieusement au travail. Il a fait appel à tous les enfants de ce pays, où qu’ils se trouvent, quels que soient leurs partis politiques, pour leur confier des tâches selon leur connaissance dans tel ou tel domaine. Ce choix lui a permis, pendant la guerre, d’augmenter de façon vertigineuse, les salaires des fonctionnaires et de les payer régulièrement. Gbagbo veut que les Ivoiriens continuent de se faire confiance et de travailler ensemble pour gagner d’autres défis en comptant sur eux-mêmes, sur les richesses de notre sous-sol. De la sorte, confie-t-il, nous gagnerons la bataille de la dignité, de l’indépendance. C’est au regard de toutes ses actions positives et de ses qualités non énumérées comme son courage, son patriotisme, son intelligence etc., que les Ivoiriens, dans leurs intentions de vote, ont préféré la continuité. Pour que la Côte d’Ivoire ne tombe pas plus bas après tant et tant d’efforts fournis pour se maintenir debout malgré les bourrasques. Abdoulaye Villard Sanogo
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