Quelles sont les réalisations que vous avez pu faire jusque-là?
Depuis que je suis là, il y a cinq ans, on a réalisé pas mal de choses. Il y a eu la réfection des 3 écoles de 9 classes ; nous avons réhabilité l'école maternelle. Nous avons posé les poteaux pour l'extension de l'électrification et l'eau potable. Nous avons réhabilité le Centre culturel. Nous sommes en train de travailler sur la cour de la grande mairie qui nous a été offerte par le chef de l'Etat. Il faut l'embellir, bien embellir l'environnement, construire un parking. C'est ce que nous sommes en train de faire.
Quelles difficultés spécifiques à Ouragahio comparé aux autres communes ?
On n'a pas de problèmes particuliers. On a les mêmes problèmes que tout le monde. On travaille avec nos recettes propres. Le marché est petit. Les stationnements, les petits commerçants, on travaille avec ceux-là. Mais les soi-disant subventions de l'Etat, ça ne vient pas. On l'annonce en janvier, ça vient en décembre. Qu'est-ce que ça peut apporter à une commune ? Rien du tout ! En plus de cette difficulté, on a celle inhérente même à la présence du trésorier de l'Etat. Les trésoriers de base de l'Etat se comportent comme les enfants du roi Midas. Quand ils arrivent, ils se font passer pour les contrôleurs des travaux de la mairie, alors qu'ils ne sont que de simples exécutants. Ils ne font pas leur travail. Ils pensent avoir quitus de contrôler ce que fait le maire, alors que le maire est l'ordonnateur, et lui ne fait que payer.
Qui a offert les autobus dont Ouragahio bénéficie ?
Ce sont les amis français du Président qui les lui ont offerts. Et ces bus ont été offerts à la commune de Ouragahio et au département du fromager. Le président nous a demandé de donner ces bus à chaque ville. Notamment Bayota, Gnabeutagna, Guibéroua. Et de garder deux bus à Ouragahio pour transporter les élèves. Et, éventuellement, transporter des usagers, tous ceux qui se déplacent à pied, il faut les aider. Il m'a même demandé d'aller jusqu'à l'intérieur, mais s’il n'y a pas de route. Donc pour l'instant, on est sur la route. Le 1er octobre, nous avons eu à faire sortir les bus parce que c'est la rentrée scolaire. C'est également une façon de dire aux gens que les bus sont là.
Il y en a combien ?
Il y en avait dix. Cinq bus ont été distribués aux différentes localités citées plus haut. Mais il avait demandé en son temps au préfet de Gagnoa d'aider les cadres à s'occuper de ces bus, à créer une petite société pour le transport urbain de Gagnoa. Mais les dix bus sont encore là. Je ne veux pas garder plus longtemps ces bus. Donc je demande au préfet de venir les enlever.
Le transport est-il gratuit ?
Vous savez, les bus, c'est de la mécanique. Donc, il faut les entretenir. Pour l'instant, en entendant de créer une structure de gestion qui puisse aider à s'occuper réellement de ces bus, les élèves paient une modique somme de 3000 Fcfa par mois. Cette somme permettra, dans une certaine mesure, d'aider à réparer ces bus s'il y avait un petit problème. Voilà ce qu'on va faire concrètement. Parce que la mairie n'a pas le droit de faire le commerce. Donc, ce que nous faisons, comme le président l'avait dit, c'est pour que les enfants ne marchent pas 5 km, 10 km pour venir au Lycée. Nous, à notre temps, on l'a fait, mais il n'est plus trop question pour les jeunes gens de le faire. C'est une façon d'aider les enfants à venir à l'école. Pour le carburant, c'est la mairie qui se démène, avec l'appui des cadres de la région, notamment du ministre Kadet. Qui, à l'occasion de cette sortie-là, a aidé un peu à faire circuler les bus pour transporter les enfants afin qu'ils aillent à l'école.
Entretien réalisé par Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Depuis que je suis là, il y a cinq ans, on a réalisé pas mal de choses. Il y a eu la réfection des 3 écoles de 9 classes ; nous avons réhabilité l'école maternelle. Nous avons posé les poteaux pour l'extension de l'électrification et l'eau potable. Nous avons réhabilité le Centre culturel. Nous sommes en train de travailler sur la cour de la grande mairie qui nous a été offerte par le chef de l'Etat. Il faut l'embellir, bien embellir l'environnement, construire un parking. C'est ce que nous sommes en train de faire.
Quelles difficultés spécifiques à Ouragahio comparé aux autres communes ?
On n'a pas de problèmes particuliers. On a les mêmes problèmes que tout le monde. On travaille avec nos recettes propres. Le marché est petit. Les stationnements, les petits commerçants, on travaille avec ceux-là. Mais les soi-disant subventions de l'Etat, ça ne vient pas. On l'annonce en janvier, ça vient en décembre. Qu'est-ce que ça peut apporter à une commune ? Rien du tout ! En plus de cette difficulté, on a celle inhérente même à la présence du trésorier de l'Etat. Les trésoriers de base de l'Etat se comportent comme les enfants du roi Midas. Quand ils arrivent, ils se font passer pour les contrôleurs des travaux de la mairie, alors qu'ils ne sont que de simples exécutants. Ils ne font pas leur travail. Ils pensent avoir quitus de contrôler ce que fait le maire, alors que le maire est l'ordonnateur, et lui ne fait que payer.
Qui a offert les autobus dont Ouragahio bénéficie ?
Ce sont les amis français du Président qui les lui ont offerts. Et ces bus ont été offerts à la commune de Ouragahio et au département du fromager. Le président nous a demandé de donner ces bus à chaque ville. Notamment Bayota, Gnabeutagna, Guibéroua. Et de garder deux bus à Ouragahio pour transporter les élèves. Et, éventuellement, transporter des usagers, tous ceux qui se déplacent à pied, il faut les aider. Il m'a même demandé d'aller jusqu'à l'intérieur, mais s’il n'y a pas de route. Donc pour l'instant, on est sur la route. Le 1er octobre, nous avons eu à faire sortir les bus parce que c'est la rentrée scolaire. C'est également une façon de dire aux gens que les bus sont là.
Il y en a combien ?
Il y en avait dix. Cinq bus ont été distribués aux différentes localités citées plus haut. Mais il avait demandé en son temps au préfet de Gagnoa d'aider les cadres à s'occuper de ces bus, à créer une petite société pour le transport urbain de Gagnoa. Mais les dix bus sont encore là. Je ne veux pas garder plus longtemps ces bus. Donc je demande au préfet de venir les enlever.
Le transport est-il gratuit ?
Vous savez, les bus, c'est de la mécanique. Donc, il faut les entretenir. Pour l'instant, en entendant de créer une structure de gestion qui puisse aider à s'occuper réellement de ces bus, les élèves paient une modique somme de 3000 Fcfa par mois. Cette somme permettra, dans une certaine mesure, d'aider à réparer ces bus s'il y avait un petit problème. Voilà ce qu'on va faire concrètement. Parce que la mairie n'a pas le droit de faire le commerce. Donc, ce que nous faisons, comme le président l'avait dit, c'est pour que les enfants ne marchent pas 5 km, 10 km pour venir au Lycée. Nous, à notre temps, on l'a fait, mais il n'est plus trop question pour les jeunes gens de le faire. C'est une façon d'aider les enfants à venir à l'école. Pour le carburant, c'est la mairie qui se démène, avec l'appui des cadres de la région, notamment du ministre Kadet. Qui, à l'occasion de cette sortie-là, a aidé un peu à faire circuler les bus pour transporter les enfants afin qu'ils aillent à l'école.
Entretien réalisé par Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr