A Korhogo, pour boycoter le meeting de Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle, Alassane Dramane Ouattara a demandé à ses parents de rester chez eux, à la maison. Malheureusement, tout Korhogo est sorti pour écouter le message du chef de l'Etat.
Un véritable échec. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier l'opération lancée par Dramane Ouattara pour humilier son adversaire Laurent Gbagbo. Une opération qui, selon certaines sources, consistait à susciter un boycott du meeting du candidat de la majorité présidentielle par les populations de Korhogo. Malheureusement, Ouattara n'a pas été suivi et Korhogo est sorti comme un seul homme pour recevoir et écouter le chef de l'Etat. Ainsi, la ville supposée être le bastion du Rassemblement des républicains (Rdr), parti du Dr. Alassane Ouattara, est tombé entre les mains de la majorité présidentielle. Et cela, malgré tout l'arsenal diabolique déployé par le patron du Rdr. Retour sur le camouflet de Dramane Ouattara!
Dozo et Forces nouvelles dans le coup
Ce mercredi 6 octobre 2010, en fin d'après-midi, Korhogo présentait un décor des plus tristes. La ville, comme si elle avait été attaquée ou prise en otage par des inconnus, s'est livrée à des pratiques mystiques. Les Dozo, avec leurs fusils de chasses aux bouts desquels apparaissaient des duvets de poulets, sillonnaient en file indienne, toutes les rues de Korhogo, sans bruit, sans gestes et sans échanges verbaux. En arrière-plan, d'autres Dozo, encore plus mystificateurs sont pointés. Chacun, debout devant une statue, qui incarne, selon certaines explications, des pouvoir surnaturels. Tout cela, soutenu par une horde de jeunes sympathisants de Ouattara, prêts à dégainer à la moindre contestation des Forces de l'ordre présentes dans la ville. Ces lieutenants, contrairement aux Dozo et autres faiseurs de miracles sataniques, remplissaient la ville de cris et de paroles provocatrices. Ce qui, à l'évidence, a failli créer un affrontement entre les partisans de Ouattara et les vrais républicains, respectueux des valeurs morales et surtout de celui qui incarne la République. De Napié, une bourgade située à quelques kilomètres de Korhogo, jusqu'au centre ville, certains éléments des Forces nouvelles, présents sur les lieux, apportaient leur soutien aux Dozo et jeunes gens, venus envahir le périmètre qui séparait la cour de Gon Coulibaly, directeur départemental de campagne de Ouattara et la résidence du chef de l'Etat.
Une provocation savamment organisée
Pour en savoir davantage sur l'attitude des responsables du Rdr, notre équipe de reportage s'est rendue sur les lieux. "Nous sommes venus accueillir le candidat du Rdr. " Nous lance un jeunot, surexcité et prêt à tout. Une réponse peu convaincante à tout point de vue. En réalité, le patron du Rdr, qui depuis un moment se trouvait dans le grand nord, serait venu, expressément à Korhogo pour apporter son soutien à ses partisans, commis pour boycotter la visite du Président de la République. Ainsi, pour, dit-on, faire prendre conscience au candidat de la majorité présidentielle, que Korhogo est “sa chose”, Ouattara a décidé, lui-même, de faire le déplacement jusqu'à la cité du Poro. Prenant, toutefois, soin de se faire accueillir comme un héros. En somme, comme le futur, incontestable vainqueur de la présidentielle d'octobre 2010. En effet, s'il apparaît vrai que la tournée du président du Rdr dans le grand nord s'inscrit dans le cadre de la précampagne, la réalité est tout autre chose. Ouattara qui savait que la deuxième étape de la tournée du Président de la République s'achevait à Korhogo a décidé de sillonner le département pour demander aux populations de ne pas sortir le jour du meeting de son adversaire. Une sorte d'incitation au boycott de la visite du chef de l'Etat. " Et pourtant, le jeudi 7 octobre 2010, jour du meeting du Président de la République, c'est plutôt Ouattara qui a été boycotté. Vous-même, vous avez vu le déferlement humain vers la place du meeting. Pour nous, le seul candidat capable de rehausser l'image de la Côte d'Ivoire, c'est Laurent Gbagbo". Cette phrase est de Yéo Yssouf, un septuagénaire, venu pour écouter le message de Laurent Gbagbo, malgré le poids de l'âge qu'il avait du mal à supporter. Un autre, Camara Maméry, forgeron de son état, a préféré tout abandonner pour se rendre là où, le Président candidat devait tenir son meeting. Et comme Yéo Yssouf et Camara Maméry, ils sont nombreux les vieux tout comme les jeunes qui ont fait le déplacement, depuis leur village jusqu'à Korhogo. La raison ? Gbagbo y était pour s'adresser aux populations. Un véritable camouflet pour Ouattara.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Korhogo)
Un véritable échec. C'est ainsi qu'on pourrait qualifier l'opération lancée par Dramane Ouattara pour humilier son adversaire Laurent Gbagbo. Une opération qui, selon certaines sources, consistait à susciter un boycott du meeting du candidat de la majorité présidentielle par les populations de Korhogo. Malheureusement, Ouattara n'a pas été suivi et Korhogo est sorti comme un seul homme pour recevoir et écouter le chef de l'Etat. Ainsi, la ville supposée être le bastion du Rassemblement des républicains (Rdr), parti du Dr. Alassane Ouattara, est tombé entre les mains de la majorité présidentielle. Et cela, malgré tout l'arsenal diabolique déployé par le patron du Rdr. Retour sur le camouflet de Dramane Ouattara!
Dozo et Forces nouvelles dans le coup
Ce mercredi 6 octobre 2010, en fin d'après-midi, Korhogo présentait un décor des plus tristes. La ville, comme si elle avait été attaquée ou prise en otage par des inconnus, s'est livrée à des pratiques mystiques. Les Dozo, avec leurs fusils de chasses aux bouts desquels apparaissaient des duvets de poulets, sillonnaient en file indienne, toutes les rues de Korhogo, sans bruit, sans gestes et sans échanges verbaux. En arrière-plan, d'autres Dozo, encore plus mystificateurs sont pointés. Chacun, debout devant une statue, qui incarne, selon certaines explications, des pouvoir surnaturels. Tout cela, soutenu par une horde de jeunes sympathisants de Ouattara, prêts à dégainer à la moindre contestation des Forces de l'ordre présentes dans la ville. Ces lieutenants, contrairement aux Dozo et autres faiseurs de miracles sataniques, remplissaient la ville de cris et de paroles provocatrices. Ce qui, à l'évidence, a failli créer un affrontement entre les partisans de Ouattara et les vrais républicains, respectueux des valeurs morales et surtout de celui qui incarne la République. De Napié, une bourgade située à quelques kilomètres de Korhogo, jusqu'au centre ville, certains éléments des Forces nouvelles, présents sur les lieux, apportaient leur soutien aux Dozo et jeunes gens, venus envahir le périmètre qui séparait la cour de Gon Coulibaly, directeur départemental de campagne de Ouattara et la résidence du chef de l'Etat.
Une provocation savamment organisée
Pour en savoir davantage sur l'attitude des responsables du Rdr, notre équipe de reportage s'est rendue sur les lieux. "Nous sommes venus accueillir le candidat du Rdr. " Nous lance un jeunot, surexcité et prêt à tout. Une réponse peu convaincante à tout point de vue. En réalité, le patron du Rdr, qui depuis un moment se trouvait dans le grand nord, serait venu, expressément à Korhogo pour apporter son soutien à ses partisans, commis pour boycotter la visite du Président de la République. Ainsi, pour, dit-on, faire prendre conscience au candidat de la majorité présidentielle, que Korhogo est “sa chose”, Ouattara a décidé, lui-même, de faire le déplacement jusqu'à la cité du Poro. Prenant, toutefois, soin de se faire accueillir comme un héros. En somme, comme le futur, incontestable vainqueur de la présidentielle d'octobre 2010. En effet, s'il apparaît vrai que la tournée du président du Rdr dans le grand nord s'inscrit dans le cadre de la précampagne, la réalité est tout autre chose. Ouattara qui savait que la deuxième étape de la tournée du Président de la République s'achevait à Korhogo a décidé de sillonner le département pour demander aux populations de ne pas sortir le jour du meeting de son adversaire. Une sorte d'incitation au boycott de la visite du chef de l'Etat. " Et pourtant, le jeudi 7 octobre 2010, jour du meeting du Président de la République, c'est plutôt Ouattara qui a été boycotté. Vous-même, vous avez vu le déferlement humain vers la place du meeting. Pour nous, le seul candidat capable de rehausser l'image de la Côte d'Ivoire, c'est Laurent Gbagbo". Cette phrase est de Yéo Yssouf, un septuagénaire, venu pour écouter le message de Laurent Gbagbo, malgré le poids de l'âge qu'il avait du mal à supporter. Un autre, Camara Maméry, forgeron de son état, a préféré tout abandonner pour se rendre là où, le Président candidat devait tenir son meeting. Et comme Yéo Yssouf et Camara Maméry, ils sont nombreux les vieux tout comme les jeunes qui ont fait le déplacement, depuis leur village jusqu'à Korhogo. La raison ? Gbagbo y était pour s'adresser aux populations. Un véritable camouflet pour Ouattara.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Korhogo)