Deux jours après le lancement officiel de la distribution des cartes d’électeurs et des cartes d’identité, plus de 2.000 pèlerins sont enregistrés pour La Mecque. Cependant, beaucoup n’ont pas inclus le vote dans leur programme.
Normalement, l’opération de vaccination des pèlerins prend fin, aujourd’hui. Elle a débuté depuis près d’un mois à l’Institut national d’hygiène publique (Inhp) de Treichville. Les premiers départs pour La Mecque ont été fixés au 21 octobre. Et le pèlerinage sera fini vers le 21 novembre. Une chose est sûre, les élections présidentielles trouveront les « voyageurs » en terre sainte. Pourtant, personne ne semble s’en soucier véritablement. Cela, en dépit du début de la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur, officialisée, par le chef de l’Etat.
Mercredi, dernier, l’enceinte de l’Inhp grouille de retardataires, venus pour faire leurs examens de sang (contre le diabète, l’insuffisance rénale et les problèmes de foie) et leur vaccination. Sous les bâches installées devant le « Laboratoire d’hygiène », on attend l’appel des dossiers d’examen de sang. Cinq dames y accueillent des personnes qu’elles inscrivent. Dès qu’on parle d’élection présidentielle, on lit tout de suite la moue d’indifférence sur certains visages. « Pour le moment, je pense au pèlerinage », indique un quinquagénaire jusque-là, taciturne, occupé devant une des dames chargées d’inscrire les pèlerins. A côté de lui, Mohamed attend sur une chaise en plastique, sous la bâche. Il est venu accompagner son père. Un vieil homme de soixante ans. «Les élections ont été plusieurs fois reportées, cela fait que je n’y crois pas trop. Si elles trouvent mon père en Arabie-Saoudite, tant pis.» Béma Koné, venu aussi pour son examen de sang, pense qu’il est prévu que les pèlerins votent en Arabie-Saoudite, à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Dans la grande salle de vaccination, c’est la même ambiance. Bakayoko B. a appris la même information que Bema. Mais, il n’en est pas sûr. «De toute façon, ce serait malheureux si la commission électorale indépendante ne pense pas aux pèlerins qui vont à La Mecque », ajoute-t-il sans conviction. Dans la salle climatisée, les esprits sont loin du 31 octobre. Ceux qui veulent en parler, le font avec incertitude. « Le Conseil supérieur des imams n’a pas communiqué là-dessus ; les candidats au pèlerinage, eux, ne posent pas également de question sur les élections présidentielles. Nous ignorons comment les choses vont se passer. Mais je crois que ceux qui vont au pèlerinage, n’ont pas l’esprit sur les élections. Ils pensent comment réussir leur voyage», commente Abdoulaye K. Il est à sa seconde tentative pour aller à la Mecque. L’année dernière, il dit n’avoir pas pu effectuer le voyage pour toucher la tombe du prophète, à cause d’un problème avec son passeport. Inch Allah,espère-t-il, cette année sera la bonne, avec ou sans les élections présidentielles.
Raphaël Tanoh
Normalement, l’opération de vaccination des pèlerins prend fin, aujourd’hui. Elle a débuté depuis près d’un mois à l’Institut national d’hygiène publique (Inhp) de Treichville. Les premiers départs pour La Mecque ont été fixés au 21 octobre. Et le pèlerinage sera fini vers le 21 novembre. Une chose est sûre, les élections présidentielles trouveront les « voyageurs » en terre sainte. Pourtant, personne ne semble s’en soucier véritablement. Cela, en dépit du début de la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur, officialisée, par le chef de l’Etat.
Mercredi, dernier, l’enceinte de l’Inhp grouille de retardataires, venus pour faire leurs examens de sang (contre le diabète, l’insuffisance rénale et les problèmes de foie) et leur vaccination. Sous les bâches installées devant le « Laboratoire d’hygiène », on attend l’appel des dossiers d’examen de sang. Cinq dames y accueillent des personnes qu’elles inscrivent. Dès qu’on parle d’élection présidentielle, on lit tout de suite la moue d’indifférence sur certains visages. « Pour le moment, je pense au pèlerinage », indique un quinquagénaire jusque-là, taciturne, occupé devant une des dames chargées d’inscrire les pèlerins. A côté de lui, Mohamed attend sur une chaise en plastique, sous la bâche. Il est venu accompagner son père. Un vieil homme de soixante ans. «Les élections ont été plusieurs fois reportées, cela fait que je n’y crois pas trop. Si elles trouvent mon père en Arabie-Saoudite, tant pis.» Béma Koné, venu aussi pour son examen de sang, pense qu’il est prévu que les pèlerins votent en Arabie-Saoudite, à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Dans la grande salle de vaccination, c’est la même ambiance. Bakayoko B. a appris la même information que Bema. Mais, il n’en est pas sûr. «De toute façon, ce serait malheureux si la commission électorale indépendante ne pense pas aux pèlerins qui vont à La Mecque », ajoute-t-il sans conviction. Dans la salle climatisée, les esprits sont loin du 31 octobre. Ceux qui veulent en parler, le font avec incertitude. « Le Conseil supérieur des imams n’a pas communiqué là-dessus ; les candidats au pèlerinage, eux, ne posent pas également de question sur les élections présidentielles. Nous ignorons comment les choses vont se passer. Mais je crois que ceux qui vont au pèlerinage, n’ont pas l’esprit sur les élections. Ils pensent comment réussir leur voyage», commente Abdoulaye K. Il est à sa seconde tentative pour aller à la Mecque. L’année dernière, il dit n’avoir pas pu effectuer le voyage pour toucher la tombe du prophète, à cause d’un problème avec son passeport. Inch Allah,espère-t-il, cette année sera la bonne, avec ou sans les élections présidentielles.
Raphaël Tanoh
