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Politique Publié le samedi 9 octobre 2010 | Le Patriote

Menace sur la liberté de la presse : Des gendarmes veulent saccager Le Patriote

Les choses se précisent. A peine le député Sokouri Bohui, aidé en cela par l’annonce du journal de la refondation, a-t-il achevé sa conférence de presse, où il a refusé d’assumer ses propres dires, pour livrer votre quotidien en pâture, que des menaces se font jour. Selon une source anonyme très sérieuse, dans la nuit du dimanche à lundi prochain, un commando viendra saccager et incendier le siège du Patriote. A cet effet, une réunion sécrète se serait tenue il y a de cela deux jours, pour opérer les derniers réglages, avant la descente punitive voire meurtrière. Le mode opératoire serait l’affaire d’un commando dirigé par un certain soldat nommé Gnaléko Jonas, appartenant à l’Unité d’Intervention de la Gendarmerie Nationale.


Selon les détails de notre source, ces bras armés viendront à bord de deux véhicules 4x4, singulièrement des Mitsubishi Pajero bleues, pour réduire le Patriote en cendres et au silence. La mission est sans ambigüité. Il s’agira de détruire le parc informatique et d’incendier nos locaux.


Plus grave, le commando a eu également pour tâche, d’attenter à la vie des premiers responsables du journal. Cette opération qui vise aussi Le Nouveau Réveil intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle qui donne des frayeurs au camp présidentiel. Pour sûr, le fait n’est pas nouveau au Patriote. A chaque période sensible de la vie politique, notre journal est automatiquement pris pour cible par les extrémistes du régime qui n’acceptent pas la contradiction démocratique. Depuis l’avènement de la refondation, Le Patriote ne finit pas de vivre le martyre.

En octobre 2000, quand Laurent Gbagbo s’installait au sommet de l’Etat dans « Le sang de la République », les journalistes du Patriote ont été pris en chasse, contraints de se terrer pour échapper à la grande répression. En septembre 2002, dès le déclenchement de la guerre, Le patriote a été estampillé porte-voix de la rébellion et ses animateurs déclarés persona non grata.

En novembre 2004, à la veille de l’opération dite « dignité », notre siège a été mis à sac par les jeunes dits patriotes, avant d’être purement et simplement incendié. Causant des dégâts évalués à plusieurs centaines de millions. A plusieurs reprises, le journal a été livré à la vindicte populaire, en direct à la télévision nationale. On ne finira pas de compter le nombre de fois où ses journalistes se sont retrouvés devant la brigade de recherches ou carrément à la police judiciaire, comme s’ils étaient des bandits de grand chemin. L’année dernière encore, à deux reprises, les responsables du Patriote se sont retrouvés en face du Général de corps d’armée, Philippe Mangou, qui les a vertement tancés et menacés de représailles. Cette autre menace, à quelques petites semaines de la présidentielle, nous la prenons avec tout le sérieux nécessaire. C’est pourquoi, de même que nous ne faillirons pas à notre métier d’informer et de mettre la plume dans les plaies causées par la refondation, de même, nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale. Le pouvoir Gbagbo sera responsable de tout ce qui pourrait arriver au personnel et aux biens du Patriote. Autant le dire tout net ! Nul ne sera assez fort pour nous intimider, encore moins pour nous faire adopter la langue de bois et l’abandon de la lutte démocratique.

EK
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