Les ennemis de la liberté de la presse sont de retour. Depuis quelques jours, des individus encagoulés menacent le journal Le Patriote. La messagerie électronique du journal est constamment remplie de menaces portant sur l’intégrité des journalistes et les installations de votre quotidien. Le clou de ces menaces reste l’appel téléphonique reçu hier par le directeur de publication sur son numéro portable. Hier, à 7h 23, le DP a reçu un appel d’un numéro cellulaire (44 77 79 24). Au bout du fil, un homme à la voix roque, volontairement enveloppée pour ne pas être reconnue, le menaçant de mort. « Nous les jeunes Ivoiriens, nous n’accepterons pas que le pouvoir échappe à Gbagbo. Si vous voulez, avec vos étrangers, votez. Nous allons vous tuer toi et tes journalistes. Tu es repéré. Ton journal sera brûlé », a menacé le correspondant. Avant qu’un autre numéro, masqué celui-là, n’appelle plus tard pour proférer de nouvelles menaces. De plus en plus, les responsables de la rédaction reçoivent des appels anonymes les informant de réunions secrètes tenues sous la houlette de responsables du FPI, à l’issue desquelles la décision aurait été prise de faire taire les journaux Le Patriote et Le Nouveau Réveil, considérés comme les voix des sans voix. La mission devrait être exécutée par des miliciens déguisés en tenue officielle des FDS (Forces de défense et de sécurité).
La coïncidence de ces événements pousse à la réflexion et à la prudence. C’est surtout le lieu d’interpeller le gouvernement, l’ONUCI et les organisations de défense de la liberté de la presse pour qu’ils garantissent un environnement sécurisé pour les journalistes afin, que ceux-ci jouent leur partition dans le processus électoral. En empêchant ceux qui veulent instaurer la pensée unique, au niveau de la presse privée en plus d’avoir fait main basse sur les médias d’Etat.
C.S.
La coïncidence de ces événements pousse à la réflexion et à la prudence. C’est surtout le lieu d’interpeller le gouvernement, l’ONUCI et les organisations de défense de la liberté de la presse pour qu’ils garantissent un environnement sécurisé pour les journalistes afin, que ceux-ci jouent leur partition dans le processus électoral. En empêchant ceux qui veulent instaurer la pensée unique, au niveau de la presse privée en plus d’avoir fait main basse sur les médias d’Etat.
C.S.