Le président ivoirien Laurent Gbagbo, candidat à un nouveau mandat, s`est engagé samedi à doubler la production de cacao et moderniser les infrastructures du pays s`il est réélu.
La Côte d`Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a fortement souffert de la guerre civile de 2002-2003. Une rébellion avait pris les armes au Nord pour renverser Gbagbo. Le pays, coupé en deux, a plongé dans la crise et les investisseurs ont fui l`ancien poumon économique de l`Afrique de l`Ouest.
L`élection présidentielle fixée au 31 octobre, avec cinq ans de retard sur le calendrier initial, doit permettre de tourner la page du conflit et de réunifier le pays, coupé entre Nord et Sud.
Lors d`une cérémonie officialisant sa candidature auprès des formations politiques qui le soutiennent, Laurent Gbagbo a fixé les objectifs qui seraient les siens en cas de réélection, à commencer par une forte augmentation de la production de cacao.
"Il faut multiplier notre capacité par deux. Au lieu de produire 1,2 million de tonnes, il nous faudra deux millions de tonnes au moins", a-t-il dit, promettant: "Nous allons ressusciter notre cacao."
Le cacao ivoirien représente 40% de la demande mondiale, mais il est sur le déclin, ce qu`explique principalement le vieillissement des plantations.
Les réformes de la filière ont été repoussées à l`après-scrutin. Outre un renouvellement des plantations, elles incluent le retour à un prix garanti par l`Etat qui mettrait les producteurs à l`abri des soubresauts des marchés mondiaux de matières premières.
Gbagbo veut également doubler la capacité du port d`Abidjan, la capitale économique du pays qui a perdu son statut de première plate-forme d`échanges de l`Afrique francophone sub-saharienne.
Le président entend aussi moderniser les liaisons routières entre Abidjan et l`intérieur du pays, et améliorer de ce fait les échanges commerciaux avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, Etats voisins sans accès à la mer.
Un troisième pont sur la lagune permettrait en outre de décongestionner la circulation automobile dans Abidjan.
Evoquant ses deux rivaux, l`ancien président Henri Konan Bédié et l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a joué de la carte nationaliste, accusant ses adversaires de servilité à l`égard de l`"extérieur", allusion voilée à la France, l`ex-puissance coloniale.
"Il y a deux type de candidats. Un candidat pour la Côte d`Ivoire. Et, de l`autre côté, un candidat qui regarde toujours au dehors", a-t-il dit.
Henri-Pierre André pour le service français
La Côte d`Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a fortement souffert de la guerre civile de 2002-2003. Une rébellion avait pris les armes au Nord pour renverser Gbagbo. Le pays, coupé en deux, a plongé dans la crise et les investisseurs ont fui l`ancien poumon économique de l`Afrique de l`Ouest.
L`élection présidentielle fixée au 31 octobre, avec cinq ans de retard sur le calendrier initial, doit permettre de tourner la page du conflit et de réunifier le pays, coupé entre Nord et Sud.
Lors d`une cérémonie officialisant sa candidature auprès des formations politiques qui le soutiennent, Laurent Gbagbo a fixé les objectifs qui seraient les siens en cas de réélection, à commencer par une forte augmentation de la production de cacao.
"Il faut multiplier notre capacité par deux. Au lieu de produire 1,2 million de tonnes, il nous faudra deux millions de tonnes au moins", a-t-il dit, promettant: "Nous allons ressusciter notre cacao."
Le cacao ivoirien représente 40% de la demande mondiale, mais il est sur le déclin, ce qu`explique principalement le vieillissement des plantations.
Les réformes de la filière ont été repoussées à l`après-scrutin. Outre un renouvellement des plantations, elles incluent le retour à un prix garanti par l`Etat qui mettrait les producteurs à l`abri des soubresauts des marchés mondiaux de matières premières.
Gbagbo veut également doubler la capacité du port d`Abidjan, la capitale économique du pays qui a perdu son statut de première plate-forme d`échanges de l`Afrique francophone sub-saharienne.
Le président entend aussi moderniser les liaisons routières entre Abidjan et l`intérieur du pays, et améliorer de ce fait les échanges commerciaux avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, Etats voisins sans accès à la mer.
Un troisième pont sur la lagune permettrait en outre de décongestionner la circulation automobile dans Abidjan.
Evoquant ses deux rivaux, l`ancien président Henri Konan Bédié et l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a joué de la carte nationaliste, accusant ses adversaires de servilité à l`égard de l`"extérieur", allusion voilée à la France, l`ex-puissance coloniale.
"Il y a deux type de candidats. Un candidat pour la Côte d`Ivoire. Et, de l`autre côté, un candidat qui regarde toujours au dehors", a-t-il dit.
Henri-Pierre André pour le service français
