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Politique Publié le mardi 12 octobre 2010 | Notre Voie

Akyé, Abbey et Krobou de la région d’Agboville - Le plein de voix pour Gbagbo

© Notre Voie Par DR
Front populaire ivoirien - Le président Pascal Affi N`Guessan, invité de la Coordination des Communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo
Vendredi 08 octobre 2010. Abidjan, Golf Hôtel. Importante conférence de presse du Porte-parole de la Majorité Présidentielle, président du comité des experts et président du parti, Pascal Affi N`Guessan
48h après son investiture comme candidat de La majorité présidentielle, le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, était à Adzopé hier, dans son fief, pour animer un meeting politique devant des milliers de sympathisants. Compte rendu. Comme il fallait s’y attendre, les organisateurs du meeting de Laurent Gbagbo au lendemain de son investiture en tant que candidat à l’élection présidentielle ont été sur débordés. Comme il fallait s’y attendre, les bâches et les chaises du département d’Adzopé n’ont pas suffi pour la marée humaine qui a fait le déplacement au stade municipal d’Adzopé. Et le meilleur flic spécialiste des décomptes de manifestants n’aurait pas trouvé le nombre de personnes qui ont envahi la pelouse du stade. Comme il fallait s’y attendre aussi, les peuples akyé, abbey et krobou de la région de l’Agnéby ont promis à leur fils Laurent Gbagbo, «le plein de voix» le 31 octobre prochain pour que le 1er novembre, chacun d’entre eux, en dansant et en chantant, dise que «Gbagbo a gagné avec ma voix». Selon leur porte-parole, Mme Sylvie Nguessan épouse Dadié, cadre des Finances, mieux que quiconque, les populations de l’Agnéby sont convaincues «que le taux de participation est l’un des enjeux de cette compétition électorale». C’est la raison pour laquelle, selon elle, tout l’Agnéby est mobilisé et tient à rassurer son fils quant à sa détermination à lui faire obtenir une victoire écrasante. Mais de l’avis de Mme Dadié, ce soutien n’est pas seulement dû au fait que le candidat Gbagbo est leur fils mais c’est surtout parce qu’il est un fils digne, debout, honnête, patriote et travailleur. «Depuis votre accession à la magistrature suprême et en dépit de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, les populations de l’Agnéby ont bénéficié des retombées de votre politique de refondation», a dit Mme Dadié dans un tonnerre d’applaudissements. Au nombre de ces retombées, il y a tout naturellement la décentralisation qui a permis à la région de l’Agnéby d’avoir aujourd’hui 4 départements contre 2 en 2000 «soit une variation de 100%», 20 sous-préfectures contre 9 avant 2000 ce qui fait une variation de 122% et 44 communes contre 8 seulement avant lui, ce qui fait une variation de 425%. Mme Dadié a insisté aussi sur la libéralisation du secteur du café-cacao au point que le cacao est vendu aujourd’hui à 1100FCFA contre 400FCFA en 2000. La réhabilitation de la voie Abidjan-Adzopé via Azaguié fait parties des fiertés des populations qui ont reçu hier Laurent Gbagbo. Tout comme l’électrification de nombreux villages de la région. Pour la porte-parole des populations, le compte est bon malgré la guerre. 90% des localités du grand Adzopé et 80% de celles d’Agboville ont célébré, sous l’impulsion de Laurent Gbagbo, la fête de la lumière. Comment dans ces circonstances-là, s’interroge-t-elle, ne pas fermer les yeux le 31 octobre pour aller voter l’enfant du peuple, l’homme de la situation qui a fait la promotion des cadres de l’Agnéby aussi bien dans l’administration civile que dans l’administration militaire? Pour cette élection présidentielle, l’Agnéby voit grand. Il demande à tous les Ivoiriens, ainsi que l’a repris le célèbre comédien Digbeu Cravate, de viser les 5 millions d’électeurs inscrits et de laisser les quelque poussière qui arrivent après aux autres candidats. Ici, on ne parle que de victoire. Et déjà, la concurrence a commencé, nous dit-on, entre les différents départements. Lequel donnera le plus de voix au président-candidat ? Voilà le record que l’on cherche à battre. C’est ce qu’a traduit en d’autres termes Richard Assamoi, le maître de cérémonie qui a succédé au célèbre Assi Akahoua : «Ici, dira-t-il, on ne nous dit pas qui est Gbagbo. Nous le connaissons. C’est plutôt nous qui expliquons aux autres qui est Laurent Gbagbo. On ne nous demande pas de voter Gbagbo. C’est nous qui disons aux autres de voter Gbagbo». Le groupe «Les comédiens d’Agboville» ne dit pas le contraire, lui qui a indiqué que là-bas chez eux, un père battait sa femme quand il a entendu le nom Gbagbo. «La guerre a pris fin comme ça», a dit le comédien pour faire comprendre aux uns et aux autres que rien que d’entendre Gbagbo, peut apaiser beaucoup de cœurs. Laurent Gbagbo même le sait bien puisqu’au moment de son temps de parole, il a dit à ses parents qu’il a des amis qui sont venus de partout lui rendre visite à Abidjan et il leur a demandé de l’accompagner chez lui à Adzopé. Et les 30 avocats inscrits au barreau de Paris, Ousmane Tanor Dieng du PS sénégalais, IBK, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, le professeur de droit Albert Bourgi et l’opposant sénégalais Ahmath Dansokho ont vu que Laurent Gbagbo était réellement chez lui. Pour mieux faire comprendre à ses hôtes pourquoi il dit être à domicile, il a rappelé l’épisode des années 90 où le peuple akyé a sauvé la démocratie naissante en Côte d’Ivoire. Alors que ses détracteurs disaient de lui qu’il n’était rien et qu’il ne pouvait pas mobiliser au-delà de sa région natale, les Akyé lui ont donné toutes leurs voix à la présidentielle et à ceux que son parti a présentés aux législatives. Un acte qui a fermé le caquet à tous ses adver-saires. C’est donc avec une certaine fierté qu’il dira à ses frères et sœurs : «C’est pour que vous ne disiez pas que je ne suis pas passé vous voir que je suis venu ici. Sinon, vous et moi, on se comprend». Laurent Gbagbo a ajouté qu’il sacrifie aussi à la tradition qui veut qu’avant d’aller au combat pour l’Afrique et la Côte d’Ivoire, il passe voir ses parents pour avoir leur bénédiction et leur onction. Sur ce point précis, il a été bien servi puisqu’avant même que la cérémonie ne commence, le porte-canne du chef du village d’Adzopé, nanan Brou Béda Gustave, a imploré le Ciel et les ancêtres pour qu’ils accompagnent Laurent Gbagbo jusqu’à la victoire finale. Mais l’onction c’est aussi les 4 bœufs et les 5 millions FCFA de dons qu’il a reçus des populations dont 2,5 des chefs traditionnels et 15000FCFA des pionniers du FPI. Le chef de l’Etat qui ne doute pas un seul instant du soutien sans faille de ses parents d’Adzopé et d’Agboville, leur a tout de même demandé de ne rien négliger dans cette campagne. Car pour lui, cette élection n’est pas comme les autres. Non seulement elle opposera deux lignes diamétralement opposées (ceux qui ont soutenu la guerre et appelé à la mise sous tutelle onusienne de la Côte d’Ivoire et ceux qui sont pour le rayonnement de la Côte d’Ivoire souveraine) mais aussi permettra à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique de se mettre sur le chemin du développement durable. C’est la raison pour laquelle il a invité chacun et chacune des populations à aller retirer leurs cartes d’identité et leurs cartes d’électeur. Une fois ces deux documents en main, ils devront sortir le matin du 31 octobre pour se rendre dans leur bureau de vote après avoir fait, auparavant, le porte à porte pour convaincre les voisins à aller retirer leurs cartes et à se rendre au bureau de vote. Revenant sur la campagne à proprement parler, il a demandé le suffrage de l’Agnéby pour faire ce qu’il n’a pu faire du fait de la guerre, achever ce qu’il a commencé et faire encore plus. Comme la transformation de nos matières premières en produits semi finis ou finis à partir d’une usine qu’il entend créer dès sa réélection. Comme la création d’une banque qui va avoir des démembrements dans les différents départements du pays et auprès de laquelle les femmes, les jeunes et les retraités vont contracter des prêts pour réaliser des projets viables et fiables. «Nous, nous donnons l’argent à ceux qui doivent l’avoir», a dit Laurent Gbagbo à l’endroit de ses adversaires qui avaient juré qu’il ne ferait pas des paysans des richards. Répondant à ses adversaires qui disent avoir pris son bastion, il a dit en chœur avec l’assistance que ce n’est pas du tout envisageable. D’ailleurs, il a demandé à ses parents de poser une et une seule question à tous ceux qui viendront ici pour faire campagne en mentant : «Où étiez-vous quand il y avait la guerre et qu’on tuait les Ivoiriens? Des gens se sont cachés au moment où la Côte d’Ivoire était agressée. Honte à eux ! Quand le pays est attaqué, le devoir sacré de chaque Ivoirien est de se lever pour faire front et non demander qu’on mette la Côte d’Ivoire sous tutelle. Honte à eux !», a insisté Laurent Gbagbo qui a eu le soutien franc du public qui l’a répété avec lui. La Côte d’Ivoire, expliquera-t-il, est un Etat souverain et tant qu’il restera un seul Ivoirien digne, celui-ci luttera pour qu’elle ne soit pas assujettie et qu’elle garde sa souveraineté. Alors : «Levons-nous pour reprendre notre marche vers le progrès», a lancé un Laurent Gbagbo très en verve malgré la pluie qui s’annonce sur le stade et qui va vite s’arrêter. Pourquoi se lever ? Parce que, expliquera le candidat de La majorité présidentielle, ceux qui voulaient nous anéantir ont échoué. Pour le chef de l’Etat, la finalité de la résistance organisée depuis 2002, c’est la victoire au soir du 31 octobre. Autrement, argumente-t-il, il aurait fallu leur donner le pays depuis qu’ils l’ont attaqué. «Si on ne l’a pas fait depuis, ce n’est pas maintenant que nous allons le faire», insiste-t-il. De son point de vue, cette élection arrive pour prolonger la lutte et saluer la mémoire des morts (civils comme militaires) tombés pour la Côte d’Ivoire, hier et aujourd’hui. Mais aussi pour montrer que les résistants ne tomberont pas, qu’ils sont dignes de ceux qui sont tombés pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Aux nouveaux majeurs dont les petits Gbagbo qui portent fièrement son nom dans la région, il a demandé de ne pas se tromper. Car, dira-t-il, quand on parle d’élection, c’est de leur vie et de leur avenir qu’il est question. Laurent Gbagbo a tenu particulièrement à mettre en garde ces hommes et ces femmes qui n’ont pas l’habitude de visiter les contrées et qui croient que la campagne est faite pour rendre visite aux Ivoiriens de l’intérieur, leur mentir et disparaître pour ne réapparaître que lorsqu’une autre élection sera annoncée. «Demandez aux menteurs de vous donner la preuve de ce qu’ils disent. Moi, je ne parle pas de développer le pays en tendant la main aux amitiés. Ce ne sont pas eux qui vont développer notre pays. L’argent ne se donne pas, il se gagne. Travaillons et la Côte d’Ivoire sera debout. Si vous travaillez, je vais vous donner l’argent correspondant à votre sueur», a tranché le candidat de la Côte d’Ivoire dans une salve d’applaudissements. A ceux qui ne veulent pas qu’on parle de la guerre dans cette campagne, Laurent Gbagbo a dit qu’ils ont certainement peur qu’en fouillant, on ne découvre la part qu’ils ont prise dans la survenue de cette sale guerre et son entretien. Pour lui, c’est clair, celui qui viendra ici et qui ne parlera pas de la guerre est suspect et peut être traité de menteur. Laurent Gbagbo a répondu aussi à un candidat ou un représentant de candidat qui disait sur les antennes de la télévision que cela fait dix ans qu’il est au pouvoir. Le président a dit ne pas comprendre que ce monsieur n’ait pas été offusqué quand son oncle a passé 50 ans au pouvoir. Et de dire : «J’ai fait dix ans parce que vous êtes venus avec la guerre. J’ai fait dix ans parce que vous avez voulu écourter mon mandat pour le ramener à deux ans au lieu de cinq comme prévu par la Constitution. J’ai fait dix ans parce que Dieu ne dort pas. Il a multiplié votre souhait de deux ans par cinq, ce qui fait dix». Les populations de l’Agnéby voulaient leur Laurent Gbagbo, elles l’ont vu en pleine forme. C’est pourquoi elles ont chanté et dansé avec lui au son de la musique de la jeune chanteuse Solange Aubin qui vante les mérites d’un homme qui aime son peuple et que son peuple aime. La preuve : «Je suis venu parce que c’est ici que je commence toujours. Et c’est quand je commence ici que je gagne. On va gagner ?». Réponse des populations : «ouiiiiii !!». Le candidat de La majorité présidentielle est ravi : «Je vous crois», dit-il, tout sourire. Abdoulaye Villard Sanogo envoyé spécial à Adzopé
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