Dans une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, à moins de trois semaines de l'élection présidentielle du 31 octobre, Henri Konan Bédié répond à ses détracteurs et expose son plan pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise.
Placide et déterminé. Comme à son habitude, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à l’élection présidentielle du 31 octobre, victime d’un coup d’État en décembre 1999, pèse ses mots et va droit au but. Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique (J.A. n° 2596, en kiosque du 10 au 16 octobre), Henri Konan Bédié affiche l’assurance de celui qui est sûr de l’emporter. «Cette fois-ci, c’est la bonne», affirme-t-il. Âgé de 76 ans, il sait qu’il entame son dernier combat. Pour, dit-il, un seul et «dernier mandat». S’il n’affectionne pas particulièrement l’armée, qu’il veut dégraisser, ses premières mesures seront d’ordre économique. «Je m’attacherai d’abord à assurer la sécurité des Ivoiriens, à les réconcilier et à créer les conditions favorables à la reprise de la croissance et au retour des investisseurs», indique-t-il.
Deuxième priorité du Sphinx, la réconciliation. Mais il tient à préciser qu’il exclura de la loi d’amnistie déjà votée, ceux qui ont commis des «crimes de sang». «Je pense […] notamment aux tueries et au fait de tirer à balles réelles sur des manifestants aux mains nues… Tout cela doit être confié à la justice pour que la lumière soit faite.» Enfin, s’il tente d’éviter les polémiques, ce n’est pas toujours réussi. Il dit par exemple attendre sagement le procès des 24 «barons» de la flière café-cacao «pour savoir ce qu’il en sortira». Mais il ne peut s’empêcher de lâcher, au sujet desdits «barons»: «Ce sont les amis de M. Gbagbo. C’est parce qu’ils se sont brouillés entre eux que certains se retrouvent aujourd’hui en prison.»
Quant à la question des alliances ou rapprochements possibles avec Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a récemment déclaré dans une interview à Jeune Afrique qu’il pourrait devenir le Premier ministre de Bédié, ce dernier rejette la réciproque. «C’est exclu», affirme-t-il. Pour lui, au lendemain de l’élection, ce sera président ou rien. Quitte à trouver «une autre forme d’existence. Mais pas dans l’arène publique».
Placide et déterminé. Comme à son habitude, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à l’élection présidentielle du 31 octobre, victime d’un coup d’État en décembre 1999, pèse ses mots et va droit au but. Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique (J.A. n° 2596, en kiosque du 10 au 16 octobre), Henri Konan Bédié affiche l’assurance de celui qui est sûr de l’emporter. «Cette fois-ci, c’est la bonne», affirme-t-il. Âgé de 76 ans, il sait qu’il entame son dernier combat. Pour, dit-il, un seul et «dernier mandat». S’il n’affectionne pas particulièrement l’armée, qu’il veut dégraisser, ses premières mesures seront d’ordre économique. «Je m’attacherai d’abord à assurer la sécurité des Ivoiriens, à les réconcilier et à créer les conditions favorables à la reprise de la croissance et au retour des investisseurs», indique-t-il.
Deuxième priorité du Sphinx, la réconciliation. Mais il tient à préciser qu’il exclura de la loi d’amnistie déjà votée, ceux qui ont commis des «crimes de sang». «Je pense […] notamment aux tueries et au fait de tirer à balles réelles sur des manifestants aux mains nues… Tout cela doit être confié à la justice pour que la lumière soit faite.» Enfin, s’il tente d’éviter les polémiques, ce n’est pas toujours réussi. Il dit par exemple attendre sagement le procès des 24 «barons» de la flière café-cacao «pour savoir ce qu’il en sortira». Mais il ne peut s’empêcher de lâcher, au sujet desdits «barons»: «Ce sont les amis de M. Gbagbo. C’est parce qu’ils se sont brouillés entre eux que certains se retrouvent aujourd’hui en prison.»
Quant à la question des alliances ou rapprochements possibles avec Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a récemment déclaré dans une interview à Jeune Afrique qu’il pourrait devenir le Premier ministre de Bédié, ce dernier rejette la réciproque. «C’est exclu», affirme-t-il. Pour lui, au lendemain de l’élection, ce sera président ou rien. Quitte à trouver «une autre forme d’existence. Mais pas dans l’arène publique».