Le PDCI-RDA prend note de l`annonce faite en date vendredi 1er octobre 2010 par le Président du Comité de Gestion de la Filière Café-Cacao (CGFCC) fixant le prix indicatif d`achat du cacao bien fermenté et bien séché et trié à 1.100 F CFA le kilo pour la campagne 2010-2011.
Le PDCI-RDA est heureux que les évolutions récentes du marché permettent aujourd`hui d`acheter au paysan le cacao à un prix beaucoup plus rémunérateur. Cependant il est à souligner que sur la période 2004-2007, ce prix était tombé en dessous de 200 F CFA, ruinant ainsi les cacaoculteurs qui s`étaient tournés vers d`autres cultures comme l`hévéa ou le teck. L`économie de notre pays continuant de reposer sur l`agriculture, il est tout à fait normal que les agriculteurs perçoivent une juste rétribution de leur dur labeur, d`autant plus que le coût de la vie augmente de manière vive, de jour en jour, dans notre pays.
Toutefois, le PDCI-RDA s`insurge contre l`exploitation politicienne que les tenants du pouvoir tentent de tirer de cette remontée conjoncturelle des cours du cacao dont ils ne sont aucunement responsables et pour lequel ils n`ont aucun mérite. A Bongouanou récemment, le Président Gbagbo s`est vanté de payer le cacao à 1.100 F alors que le PDCI-RDA ne l`achetait qu`à 500F.
Sans entrer dans des considérations trop techniques, il est admis par tous les experts que le prix du cacao sur le marché international est en augmentation depuis 4 ans du fait d`un déficit structurel de l`offre déclinante de fèves face à une demande de produits chocolatés en forte hausse. Or ce n`est que maintenant, en octobre 2010, que l`ajustement des prix au planteur intervient.
En effet à l`image de la production ivoirienne (notre pays est le premier producteur mondial avec environ 40 % de la production totale) qui a chuté de 1.230.000 tonnes en 1998 à 1.164.000 tonnes en 2008-2009, la production mondiale de fèves est stagnante ou en baisse ces dernières années.
Il en est ainsi d`ailleurs de la plupart des spéculations agricoles ivoiriennes du fait d`un manque de véritable politique agricole depuis 10 ans.
Ainsi, entre autres, la production nationale de café a chuté de 320 .000 tonnes en 1997 à 67.000 tonnes seulement en 2008 pendant que celle d`ananas plongeait de 269.000 tonnes en 1997 à 160.000 tonnes en 2008. La production de riz paddy est tombée de 1.000.000 tonnes en 1997 à 800.000 tonnes en 2008, alors que les importations de riz sont passées de 350.000 tonnes à 800.000 tonnes en 2008. Il n`y a véritablement plus de réel encadrement agricole, plus de financement adéquat de la production agricole, plus de recherche agronomique performante. Les " refondateurs " se contentent, comme des prédateurs, de cueillir les fruits de l`arbre planté par le PDCI-RDA. Il en va de même au niveau des produits vivriers. C`est ce qui explique la flambée des prix sur nos marchés et l`érosion insupportable du pouvoir d`achat des Ivoiriens
Par ailleurs, le PDCI-RDA observe que le prix annoncé n`est qu`un prix très indicatif. Les réalités de la commercialisation intérieure du cacao sous la "refondation ", notamment les pistes rurales impraticables, le manque d`organisation dans la collecte et la commercialisation font que la plupart du temps, les prix effectivement payés sont largement en dessous du prix indicatif qui, de ce fait, demeure purement théorique. Il est à rappeler qu`il n`y a pas si longtemps, sous la "refondation" de Monsieur Laurent GBAGBO, le cacao a été acheté à moins de 200 F dans les zones reculées, alors même que le prix indicatif était fixé à 500 F. Il en va de même pour le prix de l`anacarde et du coton.
les ivoiriens n’ont pas
la méoire courte
Ensuite, les Ivoiriens n`ont pas la mémoire courte. Ils se souviennent parfaitement que Monsieur Laurent GBAGBO, alors candidat à l`élection présidentielle, avait annoncé qu`il paierait le cacao à 3.000 F CFA le kilo, s`il était élu. La suite, dramatique pour nos planteurs, est connue de tous. On ne constate donc que la "refondation est abonnée aux promesses sans lendemain! ".
On note donc que les " refondateurs " ne font que se targuer bruyamment des évolutions conjoncturelles du marché lorsqu`elles sont haussières, et abandonner par suite les producteurs à leur triste sort lorsque les cours baissent.
Par contre, le PDCI-RDA qui, par le passé, a intégralement pensé et bâti l`agriculture ivoirienne, propose dans son programme de gouvernement une politique cohérente de réhabilitation et de relance de l`agriculture ivoirienne et de repositionnement sur les marchés. Quelques orientations et axes de cette politique sont indiqués ci-après:
Six innovations majeures faciliteront la modernisation de notre agriculture: 1/ la sécurité foncière, 2/ le financement du secteur agricole, 3/ la promotion d`une agriculture intensive, 4/la réforme des filières et organisations professionnelles agricoles, 5/ la maîtrise de l`eau et 6/la formation professionnelle aux métiers de l`agriculture.
1/ La sécurité foncière sera assurée par l`application effective du nouveau code foncier rural; la mise en œuvre du Plan foncier rural (PFR) permettra le cadastrage du domaine rural, la sécurisation et la modernisation des exploitations. Le développement d`un marché foncier rural augmentera l`offre de terres libres mises en vente ou en location.
2/ Le financement du secteur agricole bénéficiera d`une part, des mécanismes mis en place par l`Etat (crédits sectoriels et fonds sociaux agricoles) et d`autre part, de la création par des associations d`exploitants de caisses locales de crédit agricole ainsi que de la création d`une banque agricole privée, par les producteurs, les banques et organismes financiers privés.
3/ La promotion d`une agriculture intensive par la mécanisation poussée, l`utilisation de nouvelles méthodes culturales, de plants et de semences sélectionnés, d`engrais et de fertilisants permettra d`améliorer la productivité des surfaces cultivées et de mettre fin progressivement à l`agriculture itinérante sur brûlis, peu performante et grande consommatrice d`espaces et notamment de forêts.
4/ Les nouvelles structures de gestion nées de la libéralisation des filières café et cacao subiront une refonte totale pour plus de transparence et d`efficacité. Un nouveau mécanisme de stabilisation des prix essentiellement contrôlé par les producteurs et le secteur privé, sera mis en place pour redonner un pouvoir d`achat au paysan ivoirien au moyen notamment des ventes à terme sur le marché international.
Ainsi le PDCI-RDA s`engage à faire payer aux paysans au moins 50% des cours mondiaux des produits d`exportation, en réduisant les prélèvements de l`Etat et des structures professionnelles intermédiaires.
Le mouvement coopératif sera intensifié par une nouvelle loi sur les coopératives ainsi que le soutien matériel, technique et financier des nouvelles structures de gestion. Les coopératives auront progressivement des activités diversifiées: stockage et vente des produits, utilisation de matériel agricole, transports, micro-unités de transformation, exportations. Les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) seront renforcées par des mesures financières, techniques et administratives pour une plus grande capacité de défense de leurs intérêts.
Comme au cours des quarante premières années de l`indépendance nationale, la recherche scientifique au service du développement agricole bénéficiera d`un financement permanent et portera sur tous les aspects de la production agricole: système d`exploitation, mécanisation, intensification, conservation, transformation, etc.
Nous entendons consacrer du budget dans un premier temps, puis 1 % du PIB au financement de la recherche et développement
La protection des ressources forestières, la mise en valeur des bas-fonds, les rotations de culture contre l`appauvrissement des sols, ainsi que la lutte contre les feux de brousse font partie des actions à mettre en œuvre.
5/ La maîtrise de l`eau sera un objectif majeur sur l`ensemble du territoire, pour son utilisation à des fins agricoles, pastorales et halieutiques: constructions de barrages agropastoraux, d`étangs piscicoles, politique de l`irrigation.
6/ La formation aux métiers de la terre, sous la forme de formations qualifiantes et de formations diplomantes sera dispensée dans les Centres des métiers ruraux (CMR), les lycées agricoles (1 lycée agricole par région) et des filières agricoles à l`Université, en complément des formations d`ingénieurs agronomes déjà professées à l`Institut Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB).
Au total, les cultures traditionnelles d`exportation (notamment le café, le cacao, le coton, et l`anacarde ...) verront leur production croître grâce à la réhabilitation des exploitations, à l`amélioration de la productivité et à la qualité des produits afin d`améliorer la position actuelle de la Côte d`Ivoire sur les marchés mondiaux et de viser à nouveau la grande transformation industrielle. Pour l`agriculture vivrière, il s`agit d`atteindre l`autosuffisance alimentaire, notamment en riz, par la fixation d`un prix incitateur au producteur, la promotion de nouvelles semences plus performantes, la diffusion des techniques culturales nouvelles, l`amélioration de la conservation et du stockage ainsi que l`extension des rizières et l`aménagement des bas-fonds et autres aires de cultures. La production des autres cultures qui assuraient déjà l`ensemble de la consommation locale sera tournée vers l`exportation, en direction de la sous-région et du marché mondial (pour la banane-plantain, le maïs, le manioc et ses dérivés...).
De nouvelles cultures seront développées, en particulier le soja, le karité, l`oignon, le jatropha (pour la production de biocarburant), etc.
Un vaste programme de spécialisation agricole régionale sera mis en œuvre: à chaque région sera associée des cultures spécifiques basées sur les conditions climatiques et pédologiques. Il concernera notamment les zones de savane, la zone semi-montagneuse de l`Ouest et les anciennes zones forestières.
En conclusion, le développement de ce pays a longtemps reposé sur l`agriculture. Les ressources tirées de la terre ont permis en son temps, non seulement d`augmenter très sensiblement les revenus du monde paysan, mais aussi d`accélérer le développement de notre pays qui est devenu en peu de temps, comme chacun le sait, la grande vitrine économique et sociale de l`Afrique de l`ouest. Ces ressources ont aussi et notamment permis de construire des routes, des écoles, des universités, des infrastructures sanitaires pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Une agro-industrie dynamique et prometteuse a pu aussi se développer.
Il s`est malheureusement trouvé ces derniers temps, sous la "refondation ", une dégradation importante du secteur agricole.
Il est donc temps de réagir et d`apporter les importantes corrections nécessaires en matière agricole pour relancer l`amélioration des conditions de vie du monde paysan et pour assurer un développement durable.
Le PDCI-RDA est heureux que les évolutions récentes du marché permettent aujourd`hui d`acheter au paysan le cacao à un prix beaucoup plus rémunérateur. Cependant il est à souligner que sur la période 2004-2007, ce prix était tombé en dessous de 200 F CFA, ruinant ainsi les cacaoculteurs qui s`étaient tournés vers d`autres cultures comme l`hévéa ou le teck. L`économie de notre pays continuant de reposer sur l`agriculture, il est tout à fait normal que les agriculteurs perçoivent une juste rétribution de leur dur labeur, d`autant plus que le coût de la vie augmente de manière vive, de jour en jour, dans notre pays.
Toutefois, le PDCI-RDA s`insurge contre l`exploitation politicienne que les tenants du pouvoir tentent de tirer de cette remontée conjoncturelle des cours du cacao dont ils ne sont aucunement responsables et pour lequel ils n`ont aucun mérite. A Bongouanou récemment, le Président Gbagbo s`est vanté de payer le cacao à 1.100 F alors que le PDCI-RDA ne l`achetait qu`à 500F.
Sans entrer dans des considérations trop techniques, il est admis par tous les experts que le prix du cacao sur le marché international est en augmentation depuis 4 ans du fait d`un déficit structurel de l`offre déclinante de fèves face à une demande de produits chocolatés en forte hausse. Or ce n`est que maintenant, en octobre 2010, que l`ajustement des prix au planteur intervient.
En effet à l`image de la production ivoirienne (notre pays est le premier producteur mondial avec environ 40 % de la production totale) qui a chuté de 1.230.000 tonnes en 1998 à 1.164.000 tonnes en 2008-2009, la production mondiale de fèves est stagnante ou en baisse ces dernières années.
Il en est ainsi d`ailleurs de la plupart des spéculations agricoles ivoiriennes du fait d`un manque de véritable politique agricole depuis 10 ans.
Ainsi, entre autres, la production nationale de café a chuté de 320 .000 tonnes en 1997 à 67.000 tonnes seulement en 2008 pendant que celle d`ananas plongeait de 269.000 tonnes en 1997 à 160.000 tonnes en 2008. La production de riz paddy est tombée de 1.000.000 tonnes en 1997 à 800.000 tonnes en 2008, alors que les importations de riz sont passées de 350.000 tonnes à 800.000 tonnes en 2008. Il n`y a véritablement plus de réel encadrement agricole, plus de financement adéquat de la production agricole, plus de recherche agronomique performante. Les " refondateurs " se contentent, comme des prédateurs, de cueillir les fruits de l`arbre planté par le PDCI-RDA. Il en va de même au niveau des produits vivriers. C`est ce qui explique la flambée des prix sur nos marchés et l`érosion insupportable du pouvoir d`achat des Ivoiriens
Par ailleurs, le PDCI-RDA observe que le prix annoncé n`est qu`un prix très indicatif. Les réalités de la commercialisation intérieure du cacao sous la "refondation ", notamment les pistes rurales impraticables, le manque d`organisation dans la collecte et la commercialisation font que la plupart du temps, les prix effectivement payés sont largement en dessous du prix indicatif qui, de ce fait, demeure purement théorique. Il est à rappeler qu`il n`y a pas si longtemps, sous la "refondation" de Monsieur Laurent GBAGBO, le cacao a été acheté à moins de 200 F dans les zones reculées, alors même que le prix indicatif était fixé à 500 F. Il en va de même pour le prix de l`anacarde et du coton.
les ivoiriens n’ont pas
la méoire courte
Ensuite, les Ivoiriens n`ont pas la mémoire courte. Ils se souviennent parfaitement que Monsieur Laurent GBAGBO, alors candidat à l`élection présidentielle, avait annoncé qu`il paierait le cacao à 3.000 F CFA le kilo, s`il était élu. La suite, dramatique pour nos planteurs, est connue de tous. On ne constate donc que la "refondation est abonnée aux promesses sans lendemain! ".
On note donc que les " refondateurs " ne font que se targuer bruyamment des évolutions conjoncturelles du marché lorsqu`elles sont haussières, et abandonner par suite les producteurs à leur triste sort lorsque les cours baissent.
Par contre, le PDCI-RDA qui, par le passé, a intégralement pensé et bâti l`agriculture ivoirienne, propose dans son programme de gouvernement une politique cohérente de réhabilitation et de relance de l`agriculture ivoirienne et de repositionnement sur les marchés. Quelques orientations et axes de cette politique sont indiqués ci-après:
Six innovations majeures faciliteront la modernisation de notre agriculture: 1/ la sécurité foncière, 2/ le financement du secteur agricole, 3/ la promotion d`une agriculture intensive, 4/la réforme des filières et organisations professionnelles agricoles, 5/ la maîtrise de l`eau et 6/la formation professionnelle aux métiers de l`agriculture.
1/ La sécurité foncière sera assurée par l`application effective du nouveau code foncier rural; la mise en œuvre du Plan foncier rural (PFR) permettra le cadastrage du domaine rural, la sécurisation et la modernisation des exploitations. Le développement d`un marché foncier rural augmentera l`offre de terres libres mises en vente ou en location.
2/ Le financement du secteur agricole bénéficiera d`une part, des mécanismes mis en place par l`Etat (crédits sectoriels et fonds sociaux agricoles) et d`autre part, de la création par des associations d`exploitants de caisses locales de crédit agricole ainsi que de la création d`une banque agricole privée, par les producteurs, les banques et organismes financiers privés.
3/ La promotion d`une agriculture intensive par la mécanisation poussée, l`utilisation de nouvelles méthodes culturales, de plants et de semences sélectionnés, d`engrais et de fertilisants permettra d`améliorer la productivité des surfaces cultivées et de mettre fin progressivement à l`agriculture itinérante sur brûlis, peu performante et grande consommatrice d`espaces et notamment de forêts.
4/ Les nouvelles structures de gestion nées de la libéralisation des filières café et cacao subiront une refonte totale pour plus de transparence et d`efficacité. Un nouveau mécanisme de stabilisation des prix essentiellement contrôlé par les producteurs et le secteur privé, sera mis en place pour redonner un pouvoir d`achat au paysan ivoirien au moyen notamment des ventes à terme sur le marché international.
Ainsi le PDCI-RDA s`engage à faire payer aux paysans au moins 50% des cours mondiaux des produits d`exportation, en réduisant les prélèvements de l`Etat et des structures professionnelles intermédiaires.
Le mouvement coopératif sera intensifié par une nouvelle loi sur les coopératives ainsi que le soutien matériel, technique et financier des nouvelles structures de gestion. Les coopératives auront progressivement des activités diversifiées: stockage et vente des produits, utilisation de matériel agricole, transports, micro-unités de transformation, exportations. Les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) seront renforcées par des mesures financières, techniques et administratives pour une plus grande capacité de défense de leurs intérêts.
Comme au cours des quarante premières années de l`indépendance nationale, la recherche scientifique au service du développement agricole bénéficiera d`un financement permanent et portera sur tous les aspects de la production agricole: système d`exploitation, mécanisation, intensification, conservation, transformation, etc.
Nous entendons consacrer du budget dans un premier temps, puis 1 % du PIB au financement de la recherche et développement
La protection des ressources forestières, la mise en valeur des bas-fonds, les rotations de culture contre l`appauvrissement des sols, ainsi que la lutte contre les feux de brousse font partie des actions à mettre en œuvre.
5/ La maîtrise de l`eau sera un objectif majeur sur l`ensemble du territoire, pour son utilisation à des fins agricoles, pastorales et halieutiques: constructions de barrages agropastoraux, d`étangs piscicoles, politique de l`irrigation.
6/ La formation aux métiers de la terre, sous la forme de formations qualifiantes et de formations diplomantes sera dispensée dans les Centres des métiers ruraux (CMR), les lycées agricoles (1 lycée agricole par région) et des filières agricoles à l`Université, en complément des formations d`ingénieurs agronomes déjà professées à l`Institut Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB).
Au total, les cultures traditionnelles d`exportation (notamment le café, le cacao, le coton, et l`anacarde ...) verront leur production croître grâce à la réhabilitation des exploitations, à l`amélioration de la productivité et à la qualité des produits afin d`améliorer la position actuelle de la Côte d`Ivoire sur les marchés mondiaux et de viser à nouveau la grande transformation industrielle. Pour l`agriculture vivrière, il s`agit d`atteindre l`autosuffisance alimentaire, notamment en riz, par la fixation d`un prix incitateur au producteur, la promotion de nouvelles semences plus performantes, la diffusion des techniques culturales nouvelles, l`amélioration de la conservation et du stockage ainsi que l`extension des rizières et l`aménagement des bas-fonds et autres aires de cultures. La production des autres cultures qui assuraient déjà l`ensemble de la consommation locale sera tournée vers l`exportation, en direction de la sous-région et du marché mondial (pour la banane-plantain, le maïs, le manioc et ses dérivés...).
De nouvelles cultures seront développées, en particulier le soja, le karité, l`oignon, le jatropha (pour la production de biocarburant), etc.
Un vaste programme de spécialisation agricole régionale sera mis en œuvre: à chaque région sera associée des cultures spécifiques basées sur les conditions climatiques et pédologiques. Il concernera notamment les zones de savane, la zone semi-montagneuse de l`Ouest et les anciennes zones forestières.
En conclusion, le développement de ce pays a longtemps reposé sur l`agriculture. Les ressources tirées de la terre ont permis en son temps, non seulement d`augmenter très sensiblement les revenus du monde paysan, mais aussi d`accélérer le développement de notre pays qui est devenu en peu de temps, comme chacun le sait, la grande vitrine économique et sociale de l`Afrique de l`ouest. Ces ressources ont aussi et notamment permis de construire des routes, des écoles, des universités, des infrastructures sanitaires pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Une agro-industrie dynamique et prometteuse a pu aussi se développer.
Il s`est malheureusement trouvé ces derniers temps, sous la "refondation ", une dégradation importante du secteur agricole.
Il est donc temps de réagir et d`apporter les importantes corrections nécessaires en matière agricole pour relancer l`amélioration des conditions de vie du monde paysan et pour assurer un développement durable.