Le Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur), lancé depuis août 2009 avec plusieurs composantes, piétine à certains endroits. Ce qui n’est pas du goût des populations.
La réhabilitation de la route du zoo est entrée dans une phase décisive. Les usagers et autres passants peuvent se délecter du spectacle inlassablement fascinant des engins, qui se livrent désormais, à la pose du goudron. Une scène surchauffée par le vrombissement des moteurs. Ce décor atteste bien que le bitumage de la voie a effectivement commencé. Le soleil avec ses rayons ardents presqu’au zénith, ce jeudi 7 octobre, en fin de matinée. A quelques mètres du carrefour de Williamsville, les ouvriers (de la société Fadoul, retenue pour les travaux) s’activent, chacun accomplissant une tâche bien précise. Pendant que les deux machinistes s’emploient à l’aide du finisseur (une machine) à niveler le granulat et le bitume, le rouleau et la Pc 5, (deux autres appareils) procèdent au compactage de la voie en éliminant les trous d’air laissés par le premier engin.
La nouvelle voie
L’adhésion du nouveau produit à la terre est immédiate. L’odeur piquante du goudron à haute température s’est propagée dans l’air ambiant, rendant la respiration assez pénible, surtout, pour ceux qui passent non loin du chantier. «Nous sommes en train d’achever les travaux de finition. Nous espérons livrer l’ouvrage très bientôt», a lancé un des responsables du chantier. Moins bavard, certainement pour respecter les consignes de sa hiérarchie, il fait savoir que les travaux avancent nettement bien. Pas plus. Le terre-plein central a été recouvert et il ne reste plus que quelques mètres pour le terrassement total. A ce niveau, des ouvriers, munis de brouettes et de pelles, transportent du sable et du gravier pour les tasser dans cette partie qui délimite les quatre voies (deux fois deux voies). En partance pour le zoo, le décor est le même. Un autre groupe de manœuvres et de techniciens revêtent la voie de bitume. Tous les segments du chantier sont en parfaite progression. La reconstruction de cette voie (2,2km) est une des composantes du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur), financé à hauteur de 50 milliards de Fcfa par la Banque mondiale. Ce tronçon (dont le coût est de 14 milliards de Fcfa) rayonne subitement et donne de l’espoir aux automobilistes. Comme apprécie Koné Abou, un transporteur, qui ne cache pas sa joie. «Nous attendons impatiemment la livraison de la voie. Cela va réduire les nombreux bouchons et accroître notre vitesse commerciale», soutient-il. L’objectif est de permettre une véritable connexion des grands pôles économiques de la capitale par l’amélioration de la fluidité du trafic et de la sécurité. Les travaux du pont (démarré le 24 septembre 2009) qui va relier les 7ème et 9ème tranches à la commune de Cocody sont également dans une phase cruciale. L’ouvrage a effectivement pris forme et impressionne par son côté gigantisme. Une véritable «forteresse»! En effet, c’est un pont de 112 mètres de long, situé à 16 mètres de haut et soutenu par au moins 18 appuis. Le chantier est assez animé à l’image des mouvements incessants des ouvriers, à la tâche. L’ouvrage qui devrait être livré le mois dernier a accusé du retard, déplore Kra Atta, chef de mission du Bureau d’études techniques et de développement (Bnetd) qui assure le contrôle des travaux. «Nous avons démarré les travaux depuis le 24 septembre 2009 pour une durée contractuelle de 12 mois. Aujourd’hui, on devrait être pratiquement à la fin, malheureusement on est autour de 75% en termes d’exécution des travaux. On a connu quelques difficultés», explique le technicien.
Les difficultés
Les difficultés rencontrées se résument, selon lui, en deux points : il y a eu des pluies exceptionnelles cette année, qui ont extrêmement perturbé les travaux et le problème lié au déplacement des réseaux Sodeci-Cie. La zone étant fortement urbanisée. «Nous étions obligés d’arrêter le travail pendant 45 jours à cause des grosses pluies. Les intempéries ont coïncidé avec les travaux de pose de poutres (poteaux honrizontaux). La grue qui devrait soulever un poids de 25 tonnes, ne pouvait pas être stable sur un sol mouillé. Au niveau du déplacement des réseaux, il y a eu des rencontres avec les concessionnaires, mais les choses traînent un peu. Cela a aussi une incidence sur la durée des travaux», argumente M. Kra. Mais, il garde tout de même espoir. Puisqu’il ne reste plus que deux travées (intervalles entre deux appuis) sur six à installer avant la coulée du bitume. Après quoi, certains équipements (garde-corps, éléments de sécurité) suivront. Il projette la fin des travaux dans deux mois si éventuellement le déplacement de réseaux se fait rapidement. Avant d’ajouter que le projet va s’étendre jusqu’au boulevard Latrille avec la construction d’une nouvelle chaussée (deux fois deux voies). Le Puiur prévoit également la construction de l’échangeur de la Riviera 2. Mais à ce jour, point d’engins. Et les embouteillages monstres sont devenus récurrents en ce lieu, causant de nombreux désagréments aux automobilistes. Dans ce quartier, c’est uniquement l’axe reliant André Malraux et le Centre de santé urbain de la palmeraie (2km) qui a été livré depuis plusieurs mois. La passerelle Williamsville-Adjamé Bracodi, incluse dans ce programme, n’est malheureusement pas achevée. Seulement, deux des trois grands appuis qui doivent soutenir cet ouvrage, ont été construits. Les populations vont attendre encore quelque temps pour voir ce ponceau sortir de terre et mettre fin à leur calvaire. Notons que le Puiur (dans volet voirie) a été lancé, officiellement, le 25 août 2009 par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Si certains chantiers sont quelque peu avancés, force est de reconnaître que parmi ces différents projets, beaucoup reste à faire pour donner un visage reluisant à la voirie à Abidjan.
Cissé Cheick Ely
La réhabilitation de la route du zoo est entrée dans une phase décisive. Les usagers et autres passants peuvent se délecter du spectacle inlassablement fascinant des engins, qui se livrent désormais, à la pose du goudron. Une scène surchauffée par le vrombissement des moteurs. Ce décor atteste bien que le bitumage de la voie a effectivement commencé. Le soleil avec ses rayons ardents presqu’au zénith, ce jeudi 7 octobre, en fin de matinée. A quelques mètres du carrefour de Williamsville, les ouvriers (de la société Fadoul, retenue pour les travaux) s’activent, chacun accomplissant une tâche bien précise. Pendant que les deux machinistes s’emploient à l’aide du finisseur (une machine) à niveler le granulat et le bitume, le rouleau et la Pc 5, (deux autres appareils) procèdent au compactage de la voie en éliminant les trous d’air laissés par le premier engin.
La nouvelle voie
L’adhésion du nouveau produit à la terre est immédiate. L’odeur piquante du goudron à haute température s’est propagée dans l’air ambiant, rendant la respiration assez pénible, surtout, pour ceux qui passent non loin du chantier. «Nous sommes en train d’achever les travaux de finition. Nous espérons livrer l’ouvrage très bientôt», a lancé un des responsables du chantier. Moins bavard, certainement pour respecter les consignes de sa hiérarchie, il fait savoir que les travaux avancent nettement bien. Pas plus. Le terre-plein central a été recouvert et il ne reste plus que quelques mètres pour le terrassement total. A ce niveau, des ouvriers, munis de brouettes et de pelles, transportent du sable et du gravier pour les tasser dans cette partie qui délimite les quatre voies (deux fois deux voies). En partance pour le zoo, le décor est le même. Un autre groupe de manœuvres et de techniciens revêtent la voie de bitume. Tous les segments du chantier sont en parfaite progression. La reconstruction de cette voie (2,2km) est une des composantes du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puiur), financé à hauteur de 50 milliards de Fcfa par la Banque mondiale. Ce tronçon (dont le coût est de 14 milliards de Fcfa) rayonne subitement et donne de l’espoir aux automobilistes. Comme apprécie Koné Abou, un transporteur, qui ne cache pas sa joie. «Nous attendons impatiemment la livraison de la voie. Cela va réduire les nombreux bouchons et accroître notre vitesse commerciale», soutient-il. L’objectif est de permettre une véritable connexion des grands pôles économiques de la capitale par l’amélioration de la fluidité du trafic et de la sécurité. Les travaux du pont (démarré le 24 septembre 2009) qui va relier les 7ème et 9ème tranches à la commune de Cocody sont également dans une phase cruciale. L’ouvrage a effectivement pris forme et impressionne par son côté gigantisme. Une véritable «forteresse»! En effet, c’est un pont de 112 mètres de long, situé à 16 mètres de haut et soutenu par au moins 18 appuis. Le chantier est assez animé à l’image des mouvements incessants des ouvriers, à la tâche. L’ouvrage qui devrait être livré le mois dernier a accusé du retard, déplore Kra Atta, chef de mission du Bureau d’études techniques et de développement (Bnetd) qui assure le contrôle des travaux. «Nous avons démarré les travaux depuis le 24 septembre 2009 pour une durée contractuelle de 12 mois. Aujourd’hui, on devrait être pratiquement à la fin, malheureusement on est autour de 75% en termes d’exécution des travaux. On a connu quelques difficultés», explique le technicien.
Les difficultés
Les difficultés rencontrées se résument, selon lui, en deux points : il y a eu des pluies exceptionnelles cette année, qui ont extrêmement perturbé les travaux et le problème lié au déplacement des réseaux Sodeci-Cie. La zone étant fortement urbanisée. «Nous étions obligés d’arrêter le travail pendant 45 jours à cause des grosses pluies. Les intempéries ont coïncidé avec les travaux de pose de poutres (poteaux honrizontaux). La grue qui devrait soulever un poids de 25 tonnes, ne pouvait pas être stable sur un sol mouillé. Au niveau du déplacement des réseaux, il y a eu des rencontres avec les concessionnaires, mais les choses traînent un peu. Cela a aussi une incidence sur la durée des travaux», argumente M. Kra. Mais, il garde tout de même espoir. Puisqu’il ne reste plus que deux travées (intervalles entre deux appuis) sur six à installer avant la coulée du bitume. Après quoi, certains équipements (garde-corps, éléments de sécurité) suivront. Il projette la fin des travaux dans deux mois si éventuellement le déplacement de réseaux se fait rapidement. Avant d’ajouter que le projet va s’étendre jusqu’au boulevard Latrille avec la construction d’une nouvelle chaussée (deux fois deux voies). Le Puiur prévoit également la construction de l’échangeur de la Riviera 2. Mais à ce jour, point d’engins. Et les embouteillages monstres sont devenus récurrents en ce lieu, causant de nombreux désagréments aux automobilistes. Dans ce quartier, c’est uniquement l’axe reliant André Malraux et le Centre de santé urbain de la palmeraie (2km) qui a été livré depuis plusieurs mois. La passerelle Williamsville-Adjamé Bracodi, incluse dans ce programme, n’est malheureusement pas achevée. Seulement, deux des trois grands appuis qui doivent soutenir cet ouvrage, ont été construits. Les populations vont attendre encore quelque temps pour voir ce ponceau sortir de terre et mettre fin à leur calvaire. Notons que le Puiur (dans volet voirie) a été lancé, officiellement, le 25 août 2009 par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Si certains chantiers sont quelque peu avancés, force est de reconnaître que parmi ces différents projets, beaucoup reste à faire pour donner un visage reluisant à la voirie à Abidjan.
Cissé Cheick Ely
