Au sortir d’un entretien de travail avec le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, le représentant de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire, Madani Tall a fixé l’enjeu que représente pour la Côte d’Ivoire d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Après l’obtention du de décision de l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) en mars 2009 par la Côte d’Ivoire, le cap est désormais mis par l’équipe que dirige le ministre Diby pour atteindre le point d’achèvement en début 2011. Zoom sur cet enjeu.
Depuis sa mise en place par les institutions de Brettons Woods pour contenir la pauvreté croissante que connait les pays du tiers monde, l’initiative en faveur du PPTE est un dispositif global de réduction de la dette des Pays pauvres très endettés (PPTE) qui appliquent des programmes d’ajustement et de reforme appuyés par le FMI et la Banque Mondiale. Selon le ministre Charles Diby Koffi si la Côte d’Ivoire parvient à effacer sa dette extérieure et à atteindre le point d’achèvement à l’initiative PPTE, elle bénéficierait d’un excédent de 3000 milliards. Cet excédent devrait servir à financer des investissements et à favoriser un regain de l’économie pour lutter contre la pauvreté. Autrement dit, cela permettra de générer une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour permettre au pays d’investir énormément dans les services sociaux nécessaire, notamment en matière de santé, d’éducation et de développement rural. A une période ou la Côte d’Ivoire s’apprête à sortir de la crise, cette perspective contribuera à renforcer les efforts du pays pour consolider la paix et préparer le renouveau économique.
Accès à l’initiative PPTE, quel intérêt pour la Côte d’Ivoire
Après l’accession au point de décision de l’initiative PPTE en mars 2009, les enjeux sont multiples pour la Côte d’Ivoire toutefois, il est important de ce fixer des objectifs fermes. Entre 400 et 500 milliards de FCFA, c’est les ressources que gêneront par an pendant plusieurs années à la Côte d’Ivoire l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Ces ressources permettront à l’Etat de Côte d’Ivoire d’avoir une marge de manœuvre aussi au niveau de la trésorerie publique. Ainsi, le secteur privé accompagnera la relance économique avant tout ce que cela comporte comme avantages. Dans la même veine, les bailleurs de fonds comme la BAD, l’UE et d’autres partenaires suivront par le biais des appuis budgétaires et autres prêts octroyés à l’Etat. Spécifiquement pour la Côte d’Ivoire, la Banque Mondiale est en passe d’élaborer un mécanisme de soutien au secteur privé. L’objectif étant d’être admissible au programme Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) ce qui entraînera une plus grande crédibilité à notre pays. Toutefois, il incombe de reconnaître que la Côte d’Ivoire se trouve à un stade intermédiaire parce que n’ayant pas encore atteint le point d’achèvement. Même si les observateurs les plus avisés estiment que cela est largement possible, il faut travailler sans relâche à préserver la paix et la stabilité. En outre, améliorer la gouvernance et la prestation des services de base. Pour s’acquitter de cette tâche, la Côte d’Ivoire devra aussi s’employer sans relâche à renforcer les institutions et recevoir le soutien de la communauté internationale.
Les conditions d’accès à l’initiative PPTE
Pour bénéficier d’une assistance au titre de l’initiative PPTE, un pays doit être exclusivement de l’association de développement (IDA) et admissible au programme Facilité pour la Réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Ensuite faire face à une charge de la dette insupportable et donner la preuve qu’il a engagé des reformes, mener une politique économique avisée dans le cadre des programmes appuyés par le FMI et la Banque Mondiale. Enfin, avoir formulé un Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) basé sur un vaste processus participatif. En mars 2009, la Côte d’Ivoire a obtenu le point de décision parce qu’elle a accompli des progrès suffisances vers la satisfaction des critères retenus. Les conseils d’administration respective du FMI et de l’Association internationale de développement (IDA) ont alors décidé officiellement de son admissibilité à l’allègement et la communauté internationale s’est engagée à partir de cette étape à ramener la dette au seuil de la viabilité conventionnelle. C'est-à-dire que depuis mars 2009 notre pays a franchi une étape importante mais un autre challenge est à gagner, celui du point d’achèvement. C’est à ce titre qu’une enveloppe relativement importante peut être allouée à la Côte d’Ivoire. Cependant afin de recevoir la réduction intégrale et irrévocable de la dette au titre de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), la Côte d’Ivoire doit continuer de donner la preuve qu’il exécute comme il convient les programmes soutenus par le FMI et l’IDA. Exécuter de manière satisfaisante les reformes fondamentales convenues au point de décision. Et enfin adopter et exécuter pendant au moins un an le Document de stratégie pour la Réduction de la pauvreté (DSRP).
Après l’admission au PTTE, l’espoir est permis…
« Le premier défi que nous avons à relever avec cet appui financier (260 milliards de FCFA), est celui de la bonne utilisation. C’est une question de responsabilité et je veillerai que cela se fasse dans la rigueur et la transparence. J’y attache du prix » a déclaré le Président Laurent Gbagbo après l’obtention du prêt préférentiel de 565 millions de dollars (270 milliards de FCFA) sur trois ans après l’admission de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE. Ce prêt a pour objectif de s’attaquer frontalement aux problèmes de la pauvreté, à commencer à y retrouver des solutions et d’accélérer la croissance. En toile de fond, l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. L’enjeu est énorme pour la Côte d’Ivoire. La Banque Mondiale va apporter des ressources plus importantes pour permettre de réaliser les objectifs du millénaire. C’est plus de 17.000 milliards de FCFA sur la période (2009-2015) qui seront mobilisés. Au cas où on bénéficie du point d’achèvement (probablement en 2011) ce sera près de 5000 milliards de FCFA que les institutions de Breton Woods vont mobiliser au profit de la Côte d’Ivoire. Le programme FRPC-PPTE obtenu par la Côte d’Ivoire impose des conditionnalités de bonne gouvernance et les reformes structurelles dont la cadence imprimée par le gouvernement déterminera l’horizon de franchissement. Ces reformes portent sur le secteur du pétrole et de l’énergie, le secteur du Café-cacao et de la fonction publique. Comme on le voit une nouvelle ère de croissance s’ouvre pour la Côte d’Ivoire et beaucoup de signaux incitent plutôt à l’optimiste. La détente politique, la bonne gouvernance incarnée par le ministre de l’Economie et des Finances Charles Diby Koffi et les indéniables potentialités de la Côte d’Ivoire : Ressources humaines et économiques… Après la pluie, le beau temps et peut être un second miracle pour la Côte d’Ivoire.
Ange Yao Parménide
Depuis sa mise en place par les institutions de Brettons Woods pour contenir la pauvreté croissante que connait les pays du tiers monde, l’initiative en faveur du PPTE est un dispositif global de réduction de la dette des Pays pauvres très endettés (PPTE) qui appliquent des programmes d’ajustement et de reforme appuyés par le FMI et la Banque Mondiale. Selon le ministre Charles Diby Koffi si la Côte d’Ivoire parvient à effacer sa dette extérieure et à atteindre le point d’achèvement à l’initiative PPTE, elle bénéficierait d’un excédent de 3000 milliards. Cet excédent devrait servir à financer des investissements et à favoriser un regain de l’économie pour lutter contre la pauvreté. Autrement dit, cela permettra de générer une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour permettre au pays d’investir énormément dans les services sociaux nécessaire, notamment en matière de santé, d’éducation et de développement rural. A une période ou la Côte d’Ivoire s’apprête à sortir de la crise, cette perspective contribuera à renforcer les efforts du pays pour consolider la paix et préparer le renouveau économique.
Accès à l’initiative PPTE, quel intérêt pour la Côte d’Ivoire
Après l’accession au point de décision de l’initiative PPTE en mars 2009, les enjeux sont multiples pour la Côte d’Ivoire toutefois, il est important de ce fixer des objectifs fermes. Entre 400 et 500 milliards de FCFA, c’est les ressources que gêneront par an pendant plusieurs années à la Côte d’Ivoire l’obtention du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Ces ressources permettront à l’Etat de Côte d’Ivoire d’avoir une marge de manœuvre aussi au niveau de la trésorerie publique. Ainsi, le secteur privé accompagnera la relance économique avant tout ce que cela comporte comme avantages. Dans la même veine, les bailleurs de fonds comme la BAD, l’UE et d’autres partenaires suivront par le biais des appuis budgétaires et autres prêts octroyés à l’Etat. Spécifiquement pour la Côte d’Ivoire, la Banque Mondiale est en passe d’élaborer un mécanisme de soutien au secteur privé. L’objectif étant d’être admissible au programme Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) ce qui entraînera une plus grande crédibilité à notre pays. Toutefois, il incombe de reconnaître que la Côte d’Ivoire se trouve à un stade intermédiaire parce que n’ayant pas encore atteint le point d’achèvement. Même si les observateurs les plus avisés estiment que cela est largement possible, il faut travailler sans relâche à préserver la paix et la stabilité. En outre, améliorer la gouvernance et la prestation des services de base. Pour s’acquitter de cette tâche, la Côte d’Ivoire devra aussi s’employer sans relâche à renforcer les institutions et recevoir le soutien de la communauté internationale.
Les conditions d’accès à l’initiative PPTE
Pour bénéficier d’une assistance au titre de l’initiative PPTE, un pays doit être exclusivement de l’association de développement (IDA) et admissible au programme Facilité pour la Réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Ensuite faire face à une charge de la dette insupportable et donner la preuve qu’il a engagé des reformes, mener une politique économique avisée dans le cadre des programmes appuyés par le FMI et la Banque Mondiale. Enfin, avoir formulé un Document de stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) basé sur un vaste processus participatif. En mars 2009, la Côte d’Ivoire a obtenu le point de décision parce qu’elle a accompli des progrès suffisances vers la satisfaction des critères retenus. Les conseils d’administration respective du FMI et de l’Association internationale de développement (IDA) ont alors décidé officiellement de son admissibilité à l’allègement et la communauté internationale s’est engagée à partir de cette étape à ramener la dette au seuil de la viabilité conventionnelle. C'est-à-dire que depuis mars 2009 notre pays a franchi une étape importante mais un autre challenge est à gagner, celui du point d’achèvement. C’est à ce titre qu’une enveloppe relativement importante peut être allouée à la Côte d’Ivoire. Cependant afin de recevoir la réduction intégrale et irrévocable de la dette au titre de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE), la Côte d’Ivoire doit continuer de donner la preuve qu’il exécute comme il convient les programmes soutenus par le FMI et l’IDA. Exécuter de manière satisfaisante les reformes fondamentales convenues au point de décision. Et enfin adopter et exécuter pendant au moins un an le Document de stratégie pour la Réduction de la pauvreté (DSRP).
Après l’admission au PTTE, l’espoir est permis…
« Le premier défi que nous avons à relever avec cet appui financier (260 milliards de FCFA), est celui de la bonne utilisation. C’est une question de responsabilité et je veillerai que cela se fasse dans la rigueur et la transparence. J’y attache du prix » a déclaré le Président Laurent Gbagbo après l’obtention du prêt préférentiel de 565 millions de dollars (270 milliards de FCFA) sur trois ans après l’admission de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE. Ce prêt a pour objectif de s’attaquer frontalement aux problèmes de la pauvreté, à commencer à y retrouver des solutions et d’accélérer la croissance. En toile de fond, l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. L’enjeu est énorme pour la Côte d’Ivoire. La Banque Mondiale va apporter des ressources plus importantes pour permettre de réaliser les objectifs du millénaire. C’est plus de 17.000 milliards de FCFA sur la période (2009-2015) qui seront mobilisés. Au cas où on bénéficie du point d’achèvement (probablement en 2011) ce sera près de 5000 milliards de FCFA que les institutions de Breton Woods vont mobiliser au profit de la Côte d’Ivoire. Le programme FRPC-PPTE obtenu par la Côte d’Ivoire impose des conditionnalités de bonne gouvernance et les reformes structurelles dont la cadence imprimée par le gouvernement déterminera l’horizon de franchissement. Ces reformes portent sur le secteur du pétrole et de l’énergie, le secteur du Café-cacao et de la fonction publique. Comme on le voit une nouvelle ère de croissance s’ouvre pour la Côte d’Ivoire et beaucoup de signaux incitent plutôt à l’optimiste. La détente politique, la bonne gouvernance incarnée par le ministre de l’Economie et des Finances Charles Diby Koffi et les indéniables potentialités de la Côte d’Ivoire : Ressources humaines et économiques… Après la pluie, le beau temps et peut être un second miracle pour la Côte d’Ivoire.
Ange Yao Parménide