Le candidat du Pdci, Henri Konan Bédié, a reçu un renfort de poids en cette période électorale. Guillaume Houphouët-Boigny, un fils de Félix Houphouët Boigny, s’est engagé à ses côtés. Il a fait publiquement son apparition samedi 17 octobre dernier, au cours du lancement des activités de la direction de campagne de Bédié à Port Bouët. Une présence fort remarquée au stade Seni Fofana, qui sonne comme un soutien officiel à la candidature du président du Pdci. Même s’il n’a pas pris la parole au cours de la cérémonie, la seule présence de Guillaume Houphouët-Boigny a semblé donner à la candidature de Bédié un certain label. Et l’animateur du jour l’a bien compris qui a brandi, avec fierté, cette « recrue » de Bédié. « Ça c’est une présence en or, ce n’est pas de la chinoiserie, ce n’est pas de la pacotille », a-t-il commenté, faisaient allusion au récent ralliement au camp présidentiel, de Simplice Zinsou, gendre et « bon petit » du président Houphouët-Boigny. Le maire Hortense Aka Anghui, directeur communal de campagne de Bédié à Port-Bouët, a elle aussi souligné le sens de la présence de Guillaume Houphouët à la cérémonie. Elle a rappelé que de son vivant, Houphouët-Boigny avait choisi d’éloigner ses enfants de la politique, attitude que ceux-ci ont adoptée jusque-là. Mais, a-t-elle fait savoir, Guillaume a décidé de faire entorse à cette interdiction de ''papa''. Au dire de Mme Aka Anghui, il a accepté de briser sa réserve et venir « exceptionnellement » à ce meeting de soutien à la candidature de Bédié. Par sa présence, Guillaume Houphouët a failli voler la vedette à Patrick Achi, le principal orateur. L’ancien ministre des Infrastructures économiques a saisi l’occasion de cette tribune pour faire le procès du Fpi et lancer au passage des piques au candidat-président Laurent Gbagbo. « Beaucoup d’argent a été investi dans la construction de ce pays, pour que ce soit ceux qui ont été mal préparés qui le dirigent. Le président (Gbagbo, ndlr) lui-même a dit qu’il ne sait faire que la politique. La formation qu’il faut pour diriger un pays, ce n’est pas la politique. On ne sort pas d’une classe de prof d’histoire pour diriger un pays. S’il aime vraiment son pays, qu’il retourne à sa salle de classe », a-t-il chargé, avant d’inviter les populations ivoiriennes à sanctionner les refondateurs. « Si on ne sort pas de cette situation, on va arriver à une catastrophe sans nom », a prévenu Patrick Achi.
Assane NIADA
Code : Photo Port Bouet, DR (Montage)
Légende : Guillaume Houphouët ( extrême droite), Mme Aka Aghui ( au centre) et Patrick Achi, à leur arrivée sur le lieu du meeting
Assane NIADA
Code : Photo Port Bouet, DR (Montage)
Légende : Guillaume Houphouët ( extrême droite), Mme Aka Aghui ( au centre) et Patrick Achi, à leur arrivée sur le lieu du meeting