Présidentielle du 31 octobre 2010. La chaîne bilingue panafricaine basée à Londres tout en délocalisant à Abidjan, pour la circonstance, « a voulu s’associer à ce moment fort » de la campagne électorale ivoirienne. Avant son « déploiement » sur le territoire national, les responsables de ladite chaîne, journalistes et reporters, ont rencontré le samedi 16 octobre 2010 la presse nationale au Pullman, à Abidjan. Même si soutient Rolande Kammogne, la directrice générale, un bureau permanant va être installé « pour ne plus en repartir », « Vox ne sera pas un concurrent des chaînes ivoiriennes », rassure Jules Domche, le directeur Afrique centrale de Voxafrica Tv. « Vox vient se présenter, se faire adopter et se faire connaître. Elle a une vision panafricaine et essaye de partager cette vision d’une Afrique unie… Face aux difficultés de diffusion des chaînes privées (en Côte d’Ivoire), on a l’impression que la Côte d’Ivoire nous attendait. On est venu répondre à l’appel et faire écho », a expliqué Erik Nyindu, rédacteur en chef et directeur de l’information dudit média. Pour un suivi « pas à pas » de la campagne électorale et permettre que « chaque Ivoirien puisse voter en conséquence de cause », trois programmes sont consacrés à la quinzaine électorale sur Voxafrica. Un, Le journal de la campagne (reportages dans les villes et villages, ambiance, etc.). C’est une rubrique qui « bougera au rythme de la Côte d’Ivoire pendant 15 jours ». Présenté par Heridel Ntema, ce sont 5 mn insérées dans le journal de 20h, du lundi au dimanche – 18 au 29 octobre. Deux, le Focus : spécial de la Côte d’Ivoire. Présenté par Erik Nyindu, du lundi au vendredi, c’est une interview face à face entre deux invités (candidats) pour décortiquer l’information et analyser les enjeux de la présidentielle. Durée, 26 minutes. Trois, Sans rancune. Programme phare d’une durée de 52 mn, il est diffusé tous les soirs (20h 30) du lundi au vendredi. Enregistré en direct et en public – à partir d’aujourd’hui lundi –, c’est un mélange d’information et de divertissement fait de bonne humeur et de réflexion avec des chroniques (Zapping de la campagne, On dit koi, Si j’étais Président, C’est qui le gaou). Un Talk Show (animation) assuré par Jules Domche et Yves de Mbella. Si ce programme, de par son esprit, cadre bien avec la Côte d’Ivoire – avoue Jules Domche – c’est une « émission décalée qui traite des informations suffisamment décalée ». « On fait un peu de la provocation, on montre les gens tels qu’ils sont – On s’en fou. A Sans rancune, on montre tout sans rancune, a-t-il commenté. Par ailleurs, bien que l’un des investisseurs de la chaîne soit l’Ivoirien Koné Dossongui, Jules le directeur Afrique centrale fait remarquer le caractère indépendant dudit média qui « n’accepte pas de politiciens officiels ». Pour la couverture de la quinzaine électorale, il dit : « Nous n’avons pas le droit d’avoir un parti pris. On n’a pas de Président derrière nous, on a des Africains… Nous n’avons pas les mêmes contraintes que la RTI. Il faut que le débat soit un débat d’idées. C’est notre indépendance. La Côte d’Ivoire a de beaux jours devant elle. Il faut que le futur président de la Côte d’Ivoire soit quelqu’un de libre qui libéralise le secteur de l’audiovisuel ». Cela dit, Jules Domche fait le constat que, malgré une réelle pénétration de la chaîne à l’étranger (Mali, Burkina Faso, Nigeria, Ghana), la Côte d’Ivoire est en retard dans le secteur de l’audiovisuel. Après le lancement sur la chaîne crytée Canal, la Côte d’Ivoire est ainsi le premier pays visité par Voxafrica.
Koné Saydoo
Koné Saydoo
