Au fur et à mesure que la date des élections approche, l’étau tel une peau de chagrin se resserre petit à petit sur la refondation et Laurent Gbagbo. Pour son meeting de lancement de campagne dans le Haut Sassandra, le candidat de la minorité présidentielle était samedi dernier à Daloa, où il est rentré dans la soirée du vendredi, en catimini. Une entrée qui s’est faite sans klaxons ni tambour, presque dans l’indifférence totale des populations qui semblaient avoir d’autres chats à fouetter. Déjà dans la matinée de ce samedi 16 octobre, la ville de Daloa pressentait une atmosphère de routine, loin d’annoncer l’arrivée d’une personnalité de la trempe du chef de l’état et candidat de la refondation. Seul quelques va et vient incessants d’autobus de la SOTRA, qui comme il fallait s’y attendre effectuaient la ronde des villes et villages de la région, et transportant des jeunes gens habillés au tee-shirts du candidat Laurent Gbagbo au stade régional, lieu du meeting, donnait une idée de ce qui se tramait dans la ville. Des convois venus souvent de très loin comme Gagnoa, Saioua, Issia, Vavoua et même de Ouragahio, sans compter ceux des localités environnantes, telles que Zoukougbeu, Zaibo, Gonaté, Bédiala, Gboguhé, Bonoufla , et qui malheureusement pour les organisateurs n’ont pas suffit pour faire le plein du stade, là où le champion des républicains Alassane Ouattara fait guichet fermé. Il est 15 heures 50 minutes, lorsque le cortège de Laurent Gbagbo, toutes sirènes hurlantes déchire le centre ville. Les quelques badauds présents çà et là tout au long de son parcours jusqu’au stade, semblent accorder très peu d’intérêt au sourire fabriqué et au deux doigt en signe de V que le candidat de la refondation leur brandit. Pour son discours de campagne rien de nouveau. Le refrain, toujours le même. « Je suis le candidat des Ivoiriens, moi au moins je n’ai pas fui mon pays lorsque la crise a éclatée contrairement à l’autre (Bédié) et pendant la guerre et j’ai payé les fonctionnaires… Le 31 octobre vous aurez le choix entre celui qui aime son pays et qui a résisté et ceux qui veulent vendre la Cote d’Ivoire. Je vais gagner et lorsque je ferai construire des usines de transformation de nos produit dans chacune des régions productrice du pays, pour que vous les jeunes, vous ayez du travail… je vais créer la banque de l’emploi ou chacun pourra venir prendre de l’argent pour faire son petit commerce… », dira en guise de programme Laurent Gbagbo.
D KONATE, Correspondant
D KONATE, Correspondant