Tout était mis en œuvre pour que ce rendez-vous avec le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP), Laurent Gbagbo, soit une réussite totale. Mais la météo en a décidé autrement, hier lundi 18 octobre 2010, à Soubré. Les populations bété, bakwé, malinké et autres se sont retrouvées pour célébrer un homme et lui apporter leur soutien à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. Laurent Gbagbo est arrivé sur le lieu du meeting à 15h30 et a été accueilli dans la liesse populaire. Tous voulaient le voir, surtout que cela faisait 15 ans qu’il n’était plus venu à Soubré, à en croire le porte-parole des populations de ladite ville, Pr Gnahoulé Oupoh. Juste après son bain de foule, le candidat de LMP s’installe dans la loge officielle et c’est au moment où la cérémonie devait débuter effectivement qu’une forte pluie s’est abattue sur la ville, arrêtant momentanément la cérémonie. Une pluie qui n’a rien enlevé à la détermination et à la joie des populations de Soubré de recevoir cet hôte de marque. Ils étaient nombreux à danser et à chanter, sous la pluie, qui semblait vouloir dicter sa loi à Soubré. Mais le beau temps revenu, le chef de l’Etat a pris le micro pour expliquer l’objet de sa visite dans la région du Bas-Sassandra. « Je suis venu vous dire que je suis candidat. J’attends vos voix pour que je trouve du travail pour vous », a indiqué Laurent Gbagbo à l’endroit des jeunes de Soubré, très nombreux dans la cour de la mairie. Il leur a promis qu’après sa réélection, il construirait des usines de transformation de café et de cacao dans la région de Soubré qui produit, toujours selon Pr Gnahoulé Oupoh, 327.000 tonnes de cacao par an, soit le quart de la production nationale annuelle. Celui-ci a également indiqué que c’est Laurent Gbagbo le choix de Soubré. A son tour, il a promis que Soubré votera massivement pour le candidat de LMP, pour reprendre avec l’ensemble de la Côte d’Ivoire, la marche vers le progrès. Ainsi, parlant de progrès, le chef de l’Etat a promis la construction d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Nawa. « Les discussions sont déjà avancées. Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi », a déclaré Laurent Gbagbo devant une population visiblement émue de voir celui qui a résisté pour sauver le pays du chaos. Notons que la pluie qui s’est abattue sur Soubré a quelque peu endommagé les installations techniques sur le lieu du meeting, qui a été écourté. Laurent Gbagbo a tout de suite pris la route pour San-Pedro, et partout où il est passé, son impressionnant cortège a été arrêté, l’obligeant à faire des escales. Et comme à Daloa, c’est une foule compacte qui l’attendait à l’entrée de San-Pédro. Du corridor, en provenance de Soubré jusqu’à l’hôtel Sophia, où le chef de l’Etat a déposé ses valises, l’on pouvait voir les populations le long de la voie, crier leur joie de le recevoir à l’occasion de la campagne électorale. Aujourd’hui mardi 19 octobre, Laurent Gbagbo animera deux meetings, le premier à Sassandra et le second à San-Pedro.
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)
Encadré : Pro-Gbagbo et pro-Bédié "s’affrontent" à Yakro
L’ambiance était bonne dimanche 17 octobre 2010 à Yamoussoukro, la capitale politique. Les leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’y étaient donné rendez-vous pour s’entendre sur ce qui sera leur gouvernement après le scrutin présidentiel, si l’un d’entre eux venait à être élu. Dans le même temps, l’équipe de campagne du candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) qui revenait d’un meeting à Bouaflé, a fait escale dans la capitale politique. La fièvre était montée d’un cran et cela se voyait. Pour mieux percevoir cela, nous avons pris sur nous de faire un tour dans la ville, nuitamment. Nous nous sommes alors rendu dans un maquis très prisé par les habitants de Yamoussoukro. La C…, c’est le nom du maquis, affichait complet et certains arboraient fièrement des tee-shirts à l’éffigie de leurs candidats. Les plus nombreux étaient les partisans de Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié. La fête était belle et tout le monde prenait plaisir à regarder ces partisans `` s’affronter `` à travers des propos du genre « y a rien en face… » ou encore « on va vous chasser du pouvoir… ». Mais ce qui sera le pied, ce sera l’arrivée de véhicules sur lesquels étaient affichés des portraits de ces deux candidats. Un véhicule de Bédié, sera hué par des jeunes qui n’hésitaient pas à brandir l’index et le majeur en forme de ‘’V’’. Comme pour dire à l’adversaire : « ici, c’est nous ». Quelques instants plus tard, des klaxons de voiture attirent notre attention vers la chaussée, au bord de laquelle est bâti ce maquis. Un autre véhicule, celui-là estampillé Laurent Gbagbo, fait son apparition. Des cris de joie l’accompagnent. Mais il essuie aussi des mots pas très gentils. Les occupants du véhicule vont très vite gagner l’estime de noceurs quand ils se mettront à lancer des tee-shirts à l’effigie de Laurent Gbagbo dans le maquis qui se trouve en bordure de route. Des jeunes abandonnaient leurs bouteilles de bière pour disputer ces tee-shirts avec d’autres jeunes. Cela a duré plusieurs minutes avant que les pro-Bédié et les pro-Gbagbo ne retournent à leurs tables respectives pour continuer le show, dans la fraternité. Nous n’avons constaté aucune violence et cela devrait continuer jusqu’à la fin du scrutin présidentiel qui se tiendra, certainement le 31 octobre 2010.
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)
Encadré : Pro-Gbagbo et pro-Bédié "s’affrontent" à Yakro
L’ambiance était bonne dimanche 17 octobre 2010 à Yamoussoukro, la capitale politique. Les leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’y étaient donné rendez-vous pour s’entendre sur ce qui sera leur gouvernement après le scrutin présidentiel, si l’un d’entre eux venait à être élu. Dans le même temps, l’équipe de campagne du candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) qui revenait d’un meeting à Bouaflé, a fait escale dans la capitale politique. La fièvre était montée d’un cran et cela se voyait. Pour mieux percevoir cela, nous avons pris sur nous de faire un tour dans la ville, nuitamment. Nous nous sommes alors rendu dans un maquis très prisé par les habitants de Yamoussoukro. La C…, c’est le nom du maquis, affichait complet et certains arboraient fièrement des tee-shirts à l’éffigie de leurs candidats. Les plus nombreux étaient les partisans de Laurent Gbagbo et d’Henri Konan Bédié. La fête était belle et tout le monde prenait plaisir à regarder ces partisans `` s’affronter `` à travers des propos du genre « y a rien en face… » ou encore « on va vous chasser du pouvoir… ». Mais ce qui sera le pied, ce sera l’arrivée de véhicules sur lesquels étaient affichés des portraits de ces deux candidats. Un véhicule de Bédié, sera hué par des jeunes qui n’hésitaient pas à brandir l’index et le majeur en forme de ‘’V’’. Comme pour dire à l’adversaire : « ici, c’est nous ». Quelques instants plus tard, des klaxons de voiture attirent notre attention vers la chaussée, au bord de laquelle est bâti ce maquis. Un autre véhicule, celui-là estampillé Laurent Gbagbo, fait son apparition. Des cris de joie l’accompagnent. Mais il essuie aussi des mots pas très gentils. Les occupants du véhicule vont très vite gagner l’estime de noceurs quand ils se mettront à lancer des tee-shirts à l’effigie de Laurent Gbagbo dans le maquis qui se trouve en bordure de route. Des jeunes abandonnaient leurs bouteilles de bière pour disputer ces tee-shirts avec d’autres jeunes. Cela a duré plusieurs minutes avant que les pro-Bédié et les pro-Gbagbo ne retournent à leurs tables respectives pour continuer le show, dans la fraternité. Nous n’avons constaté aucune violence et cela devrait continuer jusqu’à la fin du scrutin présidentiel qui se tiendra, certainement le 31 octobre 2010.
Hervé KPODION
(Envoyé spécial)
