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Politique Publié le mardi 19 octobre 2010 | Le Patriote

Campagne mensongère du candidat du FPI - Gbagbo, le faux brave

Gbagbo est en campagne. Il aime se donner les allures de brave, de courageux, de combattant intrépide ! Il ne rate aucune occasion pour le dire à ses partisans, souvent sur fond de mensonges flagrants. Maintes fois, il a fui les épreuves. Depuis des mois, il avait donné le ton. Morceaux choisis : « ( ) Les Ivoiriens vont choisir entre ceux qui sont toujours dans les ambassades étrangères et dans les pays étrangers et celui qui est chez lui. La guerre a commencé, je n'ai envoyé aucun de mes enfants à l'étranger. La Côte d'Ivoire n'a pas besoin de Président saisonnier. » «Quand tu arrives dans un coin de la brousse et que tu trouves que les herbes et les arbres sont déracinés; les herbes ont jauni, les palmiers sont à terre, tu demandes ce qui s’est passé ici. On te dira que c’est un garçon qui s’est battu ici. Et ce garçon, on l’a certainement tué ! Mais avant de mourir, il s’est battu. Parce qu’il est chez lui. C’est pourquoi, moi, je n’ai peur de rien. Et, je n’ai peur de personne. Parce que, tout ce qu’on peut faire, c’est de me tuer. Mais avant de partir, je vais me débattre». Sa principale posture ces derniers mois, reste d’attaquer ses adversaires qui auraient abandonné le pays lors des événements de septembre 2002. Gbagbo se fait donc passer pour un brave politicien qui n'a jamais reculé. Faux. Les faits sont les faits. Gbagbo le téméraire ? Pas si sûr. Les faits sont têtus. Par quatre fois au moins, il a fui le combat politique. « Considéré comme principal responsable du "complot des enseignants" de 1982, il part en exil volontaire en France en vue de lutter contre "la dictature du PDCI" et prêcher le multipartisme », est-il inscrit sur l'un de ses sites internet. Effectivement, s'estimant en insécurité en Côte d'Ivoire, il a quitté le pays le 25 Mars 1982 en transitant par le Burkina Faso (alors Haute Volta) où avec un passeport voltaïque sous le nom d'emprunt d'Abdoulaye Cissé, il a atterri à Paris le 28 mars. Mais déjà à ce niveau, on comprend difficilement que le courageux, le « garçon », ait pris ainsi la poudre d’escampette alors qu’il n’avait que des bisbilles avec Houphouët-Boigny, qui souhaitait plutôt, loin d’attenter à sa vie, le convaincre d’abandonner ses ambitions. Toujours est-il qu’il reviendra le 26 septembre 1988 en Côte d'Ivoire. Soucieux de sa sécurité, lors de la manifestation du 18 février 1992, alors que des jeunes gens à son appel, bravent les forces de l'ordre, Gbagbo prend les jambes à son cou. Direction : le sous-sol de l’immeuble « les hévéas », au Plateau, où plié en quatre dans un petit coin sombre de peur d’être aperçu, il sera capturé comme un lapin. Le 24 octobre 2000, après avoir (encore) appelé les jeunes à descendre dans la rue pour chasser le régime Guéi du pouvoir, il prend une nouvelle fois la fuite. Alors qu’il lançait «le soulèvement populaire» contre la junte, Gbagbo s’est réfugié, selon les propos de Lida Kouassi Moise, dans le coffre de sa voiture. Inutile d’imaginer le martyre physique enduré par ce gaillard de plus de 1m80 de taille. C’est dans ce petit espace qu’il a été transporté jusque dans les locaux du Consulat de France d’où, c’est de notoriété publique, il s’est adressé à la Nation. Si c’est cela le courage et l’expression de la bravoure, alors les Ivoiriens se doivent de lui tisser des lauriers! Lors des évènements de novembre 2004, des sources diplomatiques, confirmées par le Nouvel observateur, ont confié que pour éviter le pire, il avait souhaité se rendre aux forces françaises. Quatre fois donc, Laurent Gbagbo a fui. Sans doute cela ne constitue pas une fuite pour lui. Aujourd'hui, parce qu'il est au pouvoir, il peut diffamer ses adversaires. Et faire passer l'exil pour un acte de lâcheté et de couardise. Si tel est le cas, Laurent Gbagbo est le politicien le plus peureux de ce pays. Car, alors qu'il n'y existait aucun escadron de la mort, il était enclin à se mettre à l'abri à chaque bruit de feuille morte. Houphouët-Boigny, témoignent de nombreux politiciens, était magnanime et paternaliste avec ses opposants. D'ailleurs certains proches de Gbagbo confirment qu'il passait régulièrement, la nuit, prendre des enveloppes avec le "vieux". Il n'avait donc aucune raison de fuir le pays, à cette époque. Alors que M. Ouattara, par deux fois, a échappé aux escadrons de la mort, aux ordres du régime. Le discours du Président Laurent Gbagbo se comprend cependant. Il est en campagne. N'ayant aucun argumentaire sérieux à opposer à la moralité et à la bonne gouvernance de ses adversaires, il donne dans l'intox et la manipulation. Mais les Ivoiriens ne sont pas dupes. D'ailleurs la majorité d'entre eux est contemporaine des faits. Charles sanga
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