Le chien ne change pas sa déontée manière de s’asseoir. Après la présentation des images inédites du lancement de la campagne du champion des Républicains à la place Ficgayo à Yopougon, dans le journal de la présidentielle à 20h sur la première chaîne le samedi 16 octobre dernier, le président du Conseil national de la Communication audiovisuelle (Cnca), M. Franck Kouassi Anderson, s’est précipité sur le plateau du journal le lendemain pour dénoncée l’expression « d’un sentiment personnel » du journaliste dans son commentaire et le non respect des 45 secondes de temps de parole qu’avait le mentor du RDR. En réalité, le deuxième point n’était qu’un masque pour faire croire qu’il veut bien faire les choses. Le président du CNCA dira que si le candidat n’a pas souhaité parler comme cela a été le cas d’ADO, selon lui, le journaliste doit le signifier dans son commentaire. Les Ivoiriens sont nombreux à suivre maintenant cette télévision depuis qu’elle a accepté au nom des élections d’ouvrir ses antennes aux autres forces politiques de la Nation. Ils sont nombreux aussi à se rendre compte que dans cette maison, on ruse de subterfuge pour faire la part belle au candidat Gbagbo en présentant et en faisant ses éloges dans le commentaire des activités dites d’Etat. Tout le monde se rend compte également qu’il est toujours le dernier à être présenté. Aussi, dans les différents reportages, le journaliste fait ses commentaires et seul le candidat à droit à 45 secondes de temps de parole. Mais voilà que pour le candidat Gbagbo, cette mesure a changé subitement. En effet, dans le journal de la présidentielle du mardi 19 octobre 2010, le candidat était dans la vallée du Bandama, précisément à Bouaflé. Et là trois personnes ont eu droit à la parole. Son ami Jack Lang, lui-même et une veille dame. Cela n’a pas été le cas pour les autres qui sont passés avant Gbagbo. Le CNCA de Franck Anderson Kouassi qui fait croire que sa structure est neutre doit agir maintenant, car Gbagbo n’est au dessus d’aucun candidat. Il dit partout qu’il n’y a rien en face donc, il n’a pas besoin de faveur si tant il est vrai qu’il n’y a rien en face. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils attendent le président du CNCA sur le plateau de 20h pour dénoncer les pratiques déloyales de Gbagbo.
Bamba Arouna
Bamba Arouna