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Politique Publié le vendredi 22 octobre 2010 | Notre Voie

Les populations d’Oumé à Gbagbo : “Nous choisissons l’homme de paix”

© Notre Voie Par DR
Tournée du candidat du FPI : Laurent Gbagbo à Bondoukou
Mardi 28 septembre 2010. Stade Ali Timité de Bondoukou. Meeting de clôture du Président Laurent Gbagbo dans la région du Zanzan
“La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme d’ambitions car l’ambition est charnelle. La Côte d’Ivoire a besoin d’un homme de conviction que vous êtes”. Au-delà de leur charge lyrique, ces propos du “maître de la parole”, l’artiste Bomou Mamadou, prononcés hier au stade d’Oumé en présence du candidat LMP, Laurent Gbagbo, ont sonné comme un argumentaire de l’engagement pris par les populations d’Oumé. Par la voix de leur porte-parole, Séhia Brou Augustin, directeur départemental de campagne (DDC) du candidat Gbagbo, les populations autochtones Gban et Gouro, mais également allochtones baoulé, malinké, sénoufo etc. ont clamé leur soutien au chef de l’Etat pour sa réélection le 31 octobre prochain. “Oumé ne vous fera pas aujourd’hui de doléances. Construisons la maison et nous placerons, ensemble, les meubles. Le 31 octobre, nous allons choisir entre l’indépendance et le tutorat. C’est vous, notre choix. Les populations d’Oumé choisissent l’homme de paix et de développement que vous êtes”, a affirmé M. Séhia. Avant de préciser que le département d’Oumé qui a payé “le prix du sang” en novembre 2004 puisque l’un de ses fils s’est vu amputé de la jambe suite aux atrocités de l’armée française devant l’hôtel Ivoire d’Abidjan, ne saurait interrompre son combat. “A quoi auraient alors servi tous ces sacrifices si nous ne vous accordons pas nos voix le 31 octobre ?”, s’est-il interrogé. Le porte-parole des populations a retracé les bienfaits du Président Gbagbo envers le département d’Oumé : électrification de tous les villages (alors que 2 villages seulement étaient électrifiés avant 2000), 8 communes et 4 sous-préfectures. Avant son adresse aux populations, le Président Gbagbo a bénéficié des bénédictions des autorités traditionnelles et religieuses conduites successivement par les chefs de terre Tibé de Gatazra et Bakro Paul de Diégonéfla. Puis l’Imam Siaka karamoko de la grande mosquée d’Oumé et le Pasteur Isaac Dailly, président des Eglises évangéliques de la région. “C’est Dieu qui donne le pouvoir à qui il veut. Monsieur le Président, regardez votre peuple, il vous fait confiance”, a soutenu l’Imam Karamoko. Des propos qui n’ont pas laissé Laurent Gbagbo insensible. C’est à juste titre qu’il dira aux populations d’Oumé qu’il est venu pour une seule chose. “Je suis venu pour vous demander vos voix pour le 31octobre. C’est ma doléance. Moi, je sais ce qu’il faut faire avec vos voix”. Une allusion à ses adversaires politiques qui songent à leurs intérêts et à ceux de leurs amis de l’extérieur. Le Président Laurent Gbagbo a fait des révélations sur ses brouilles avec la France sous la présidence Chirac. « C’est à cause de ce qui s’est passé ici à Oumé que nos rapports se sont détériorés avec la France. Parce qu’une partie de l’armée française dirigée par le général Beth est venue à Oumé pour dire aux populations qu’elle veut aider les Ivoiriens en enlevant Gbagbo pour mettre un Président qui est bon. Les populations ont barré la route aux soldats français qui se rendaient à Gagnoa ». Tout en signalant que la France veut aujourd’hui renouer le dialogue, il a précisé que cela doit se faire dans le respect du choix du peuple ivoirien. Et le choix de ce peuple ce n’est ni Bédié ni Ouattara. Des candidats qui ne sont pas avec le peuple, poursuivra Gbagbo. “Alors que moi, je suis avec le peuple”, mentionnera-t-il. Et le candidat LMP de stigmatiser ses adversaires qui se disent “héritiers d’Houphouët”. Pourtant “ils sont des parenthèses à vite oublier. Houphouet a fait des choses dans ce pays, moi, j’en ai fait. Et eux ? En Côte d’Ivoire, il n’existe pas de monuments construits par Bédié ou Ouattara. Des héritiers qui ne peuvent pas nettoyer la maison que leur père leur a laissée. Moi, je ne suis pas un héritier, je suis un combattant”. C’est dans une ambiance festive que Laurent Gbagbo a quitté ses parents d’Oumé qui ont une histoire commune avec Gagnoa, région d’origine du candidat Lmp . Didier Depry didierdepri@yahoo.fr envoyé spécial
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