L’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Ivoire a été traduit la semaine dernière devant les tribunaux, à Abidjan, par Musiki – une maison de distribution d’oeuvre musicale – pour téléchargement illégal de musique, sous la forme de musique d’attente. L’affaire a été mise en délibéré pour aujourd’hui vendredi. Sur sa plateforme Funtones, Orange vend à ses abonnés des sonneries de musique depuis 2009. «Ils (Ndlr; Orange) ont utilisé des albums en téléchargement sans accord préalable avec les producteurs», a soutenu mercredi Claude Bassolé de Musiki, joint au téléphone. «On n’est pas contre le processus mais, c’est la manière. Il faut le faire de façon légale. Ce qui n’a pas été fait», a expliqué Claude Bassolé. «Il faut qu’il y ait reparation, qu’Orange reconnaisse qu’il a mal agit, et a été trompé par des personnes», a fait savoir M. Bassolé qui est pour une issue favorable de litige. «Le plus important c’est qu’on trouve une issue favorable. Je pense qu’une solution va être trouvée. On attend le jugement pour éventuellement voir clair dans l’affaire», souhaite-t-il. Pour lui, il aurait dû avoir au préalable une approche d’Orange avec eux. Au fait, Constant Anagonou le président du Conseil d’administration de la Société des Producteurs de Phonogrammes et Vidéogrammes de Côte d’Ivoire (SPPV), explique comment cette utilisation des oeuvres est préjudiciable aux bénéficiaires. «Ce que je sais, ils n’ont pas d’autorisation avec les producteurs ni avec les artistes. Ils téléchargent illégalement les oeuvres des artistes de Côte d’Ivoire...C’est dire à quel point ils sont en train d’appauvrir les producteurs de Côte d’Ivoire», admet le Pca de la SPPV qui précise : «C’est vendu, on ne paie rien au producteur. Ils (Ndlr, Orange) estiment qu’ils paient des droits au Burida mais, ça n’a rien à voir avec ce qu’ils doivent payer. Il faut une autorisation du producteur avant d’aller payer au Burida. C’est ainsi que ça doit se passer». Pour le Pca de la SPPV, il n’y aura pas que Musiki qui demandera reparation. «J’ai été saisi par un certain nombre de producteurs. Il n’y aura pas que Musiki qui va poursuivre Orange», a-t-il annoncé tout en faisant savoir que les plaignants demandent, dans un premier temps, que soit arrêté la vente de leurs produits.
Koné Saydoo
Koné Saydoo