Extraordinaire, magnifique, historique, exceptionnelle ! En somme une mobilisation sans précédent ! Or donc, y a vraiment rien en face ! Les peuples Adouvlè, Ehotilé, Essouma, Sohié et Agni Sanwi et les populations des départements d’Adiaké, de Tiapoum et d’Aboisso se sont levés comme un seul homme, pour dire au candidat de La Majorité Présidentielle, qu’ils sont avec lui. Or donc, l’époque des fiefs est révolue. Ni la canicule, ni la faim n’ont eu raison des populations sorties massivement pour recevoir « le fils du pays ». Pour une rencontre prévue pour quinze (15) heures, les populations ont pris d’assaut la place Elleingand Etché dès huit heures. Par vagues successives, elles arrivaient des différentes contrées de la région, qui en uniforme, qui en T-shirt à l’effigie du candidat de La Majorité Présidentielle. « J’avais commencé à être gagné par le découragement, quant à la mobilisation pour notre candidat. Je craignais une faible mobilisation pour Gbagbo, surtout qu’Aboisso, c’est la région des beaux parents de Bédié et fief du PDCI, mais ce que j’ai vu me redonne courage. Y a vraiment rien en face, » jubilait dans un bar Habré Philippe, professeur. C’est que pendant la précampagne et la campagne se sont succédé Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Albert Mabri Toikeusse. Gbagbo a battu le record de la mobilisation. Du jamais vu à la place Eleingand Etché. Les Aboissolais ont fait la fête de huit heures à seize heures. Un show non stop, que rien n’a pu altérer. Une pléiade d’artistes, et non des moindres, les ont tenus en haleine, jusqu’à l’apparition du Woudy à 14 heures 55 minutes. C’était l’hystérie totale. Les populations, bien disciplinées, sont restées derrière les fers de sécurité, chantant, dansant, les deux doigts en l’air, pour saluer leur président. Celui-ci n’a oublié aucun coin ni recoin de la place. Il a fait le tour de la scène sous les vivats et félicitations des Ivoiriens, qui scandaient « y a rien en face, c’est maïs ! ». Ce rassemblement sans précédent pour un candidat à l’élection présidentielle a été une occasion de communion à Aboisso, une ville où les populations sortent difficilement quelque soit le motif de la cérémonie. Et quand le candidat de la Côte d’Ivoire arrive aux environs de 17 h, au stade de Grand Bassam où la population l’attendait depuis les premières heures de la journée, c’est l’hystérie collective. Tout le monde est comme gagné par une transe. Tout le long de la manifestation, les jeunes les plus nombreux et les femmes ont vibré de bonheur. Scandant « Gbagbo président. Gbagbo président ». Des restaurants et maquis ont refusé du monde dans les deux villes. Les petits vendeurs de gadgets à l’effigie du candidat se sont fait des sous. La fête fut belle, gigantesque. Maintenant, à chacun sa carte d’électeur et à l’assaut des urnes pour traduire la mobilisation en action plus concrète.
Sam K.D Correspondant régional
Sam K.D Correspondant régional