C’est Eugène Djué, un des leaders des Jeunes patriotes, qui aimait à dire qu’en Côte d’Ivoire, la rue a un propriétaire. De même, Abidjan, la capitale économique, a un propriétaire. On l’a vérifié cette semaine avec le retour à Abidjan de Laurent Gbagbo, en provenance de l’intérieur du pays où il était en campagne. L’ordre est rétabli. Les choses ont retrouvé leur place initiale. Les sifflets qu’on entendait ici et là ont cessé ainsi que les vrombissements tonitruants de véhicules “France au revoir” et des mobylettes qui couvrent la ville de leur épaisse fumée, mortelle pour les âmes sensibles. Désormais, on s’entend parler. On entend aussi les autres. On les comprend et on se comprend. Le lion est de retour. Normal que les tintamarres cèdent la place au calme pour son règne éternel.
N’avez-vous pas remarqué que les élèves font beaucoup de bruits quand le maître sort de la salle de classe ? Dès qu’ils ont eu connaissance du programme de Laurent Gbagbo qui le conduisait pour un long temps dans les villes de l’intérieur du pays, ils se sont, comme toujours, proclamé maîtres absolus d’Abidjan. Ainsi les a-t-on vus parader en ville, tenir des meetings par-ci et par-là, se promener dans les marchés et promettre monts et merveilles. Mais à peine le lion est-il annoncé qu’ils ont pris leurs cliques et leurs claques pour disparaître dans la nature. On les reverra plus tard, dans les forêts de Daloa, Soubré et Duékoué pour promettre et toujours promettre. Pour espérer prendre la place du lion qui brûle tous ceux qui ne doivent pas y poser leur postérieure. Comparée souvent à un fauteuil, cette place est comme le régime de palmier à huile. Quand il vous tombe dessus, il vous blesse. Quand c’est vous qui lui tombez dessus, le résultat est le même. Ils ont voulu lui tomber dessus pour l’étouffer, l’affaiblir et partir avec lui. Ils se sont brûlé les doigts et sont partis sans crier gare. Parce qu’ils ont oublié ou ne savent pas qu’aussi bien le fauteuil, la rue que la capitale économique ont un propriétaire, un seul : celui qui est dans le cœur des populations.
D’ailleurs, revenu sur son fauteuil, ce dernier s’apprête à les mettre à leur place au cours de deux rendez-vous. L’un au stade Houphouet-Boigny le matin du vendredi 29 octobre et l’autre, le soir, à 21h30, sur les antennes de la télévision ivoirienne et de Radio Côte d’Ivoire.
Selon des informations de premières mains, ces deux rendez-vous ne doivent être ratés sous aucun prétexte. Tout ou presque sera dit. Toutes les indélicatesses seront dénoncées. Et le bilan de la guerre sera fait en toute transparence et avec courage. Le lion dira ce qu’il avait promis de faire, ce qu’il n’a pas fait, ce qu’il a fait malgré tout. Il dira ce qu’il a fait de l’argent produit par les ressources naturelles et humaines ivoiriennes. Pour vous mettre l’eau à la bouche, vous saurez que la guerre a coûté à la Côte d’Ivoire, la somme de 3000 milliards de FCFA dont un peu plus de 140 milliards pour l’organisation de l’élection présidentielle là où on aurait dû dépenser quelque 19 milliards de FCFA. Evidemment, vous saurez combien, par exemple, les «Hauts les cœurs» ont coûté aux caisses de l’Etat sans compter la nourriture des militaires au front.
Imaginez un peu ce que ces 3000 milliards auraient apporté au développement de notre pays : des milliers de kilomètres de bitume faits, des centaines de centres de santé construits, des milliers d’écoles, de collèges et de lycées, des dizaines d’usines pour la transformation en produits finis ou semi-finis de nos matières premières, des centaines de pharmacies à l’intérieur du pays et même dans certains villages, au moins dix universités et 10 CHU dans chacune des dix grandes régions qu’il aurait créées, le chemin de fer qui partirait de San Pedro jusqu’à Man, la voie internationale qui partirait d’Abidjan à Noé, la voie internationale Boundiali-Tengréla, la voie internationale Bloléquin-Toulépleu etc.. Avec au bout de l’emploi pour tous et la diminution de la pauvreté puisque le pays serait en chantier.
Cet espoir brisé il y a près de dix ans est en train de renaître. Pourvu qu’on l’entretienne comme la prunelle de nos yeuxg
Abdoulaye Villard Sanogo
N’avez-vous pas remarqué que les élèves font beaucoup de bruits quand le maître sort de la salle de classe ? Dès qu’ils ont eu connaissance du programme de Laurent Gbagbo qui le conduisait pour un long temps dans les villes de l’intérieur du pays, ils se sont, comme toujours, proclamé maîtres absolus d’Abidjan. Ainsi les a-t-on vus parader en ville, tenir des meetings par-ci et par-là, se promener dans les marchés et promettre monts et merveilles. Mais à peine le lion est-il annoncé qu’ils ont pris leurs cliques et leurs claques pour disparaître dans la nature. On les reverra plus tard, dans les forêts de Daloa, Soubré et Duékoué pour promettre et toujours promettre. Pour espérer prendre la place du lion qui brûle tous ceux qui ne doivent pas y poser leur postérieure. Comparée souvent à un fauteuil, cette place est comme le régime de palmier à huile. Quand il vous tombe dessus, il vous blesse. Quand c’est vous qui lui tombez dessus, le résultat est le même. Ils ont voulu lui tomber dessus pour l’étouffer, l’affaiblir et partir avec lui. Ils se sont brûlé les doigts et sont partis sans crier gare. Parce qu’ils ont oublié ou ne savent pas qu’aussi bien le fauteuil, la rue que la capitale économique ont un propriétaire, un seul : celui qui est dans le cœur des populations.
D’ailleurs, revenu sur son fauteuil, ce dernier s’apprête à les mettre à leur place au cours de deux rendez-vous. L’un au stade Houphouet-Boigny le matin du vendredi 29 octobre et l’autre, le soir, à 21h30, sur les antennes de la télévision ivoirienne et de Radio Côte d’Ivoire.
Selon des informations de premières mains, ces deux rendez-vous ne doivent être ratés sous aucun prétexte. Tout ou presque sera dit. Toutes les indélicatesses seront dénoncées. Et le bilan de la guerre sera fait en toute transparence et avec courage. Le lion dira ce qu’il avait promis de faire, ce qu’il n’a pas fait, ce qu’il a fait malgré tout. Il dira ce qu’il a fait de l’argent produit par les ressources naturelles et humaines ivoiriennes. Pour vous mettre l’eau à la bouche, vous saurez que la guerre a coûté à la Côte d’Ivoire, la somme de 3000 milliards de FCFA dont un peu plus de 140 milliards pour l’organisation de l’élection présidentielle là où on aurait dû dépenser quelque 19 milliards de FCFA. Evidemment, vous saurez combien, par exemple, les «Hauts les cœurs» ont coûté aux caisses de l’Etat sans compter la nourriture des militaires au front.
Imaginez un peu ce que ces 3000 milliards auraient apporté au développement de notre pays : des milliers de kilomètres de bitume faits, des centaines de centres de santé construits, des milliers d’écoles, de collèges et de lycées, des dizaines d’usines pour la transformation en produits finis ou semi-finis de nos matières premières, des centaines de pharmacies à l’intérieur du pays et même dans certains villages, au moins dix universités et 10 CHU dans chacune des dix grandes régions qu’il aurait créées, le chemin de fer qui partirait de San Pedro jusqu’à Man, la voie internationale qui partirait d’Abidjan à Noé, la voie internationale Boundiali-Tengréla, la voie internationale Bloléquin-Toulépleu etc.. Avec au bout de l’emploi pour tous et la diminution de la pauvreté puisque le pays serait en chantier.
Cet espoir brisé il y a près de dix ans est en train de renaître. Pourvu qu’on l’entretienne comme la prunelle de nos yeuxg
Abdoulaye Villard Sanogo