En meeting à Aboisso et Bassam hier : Gbagbo accuse ses adversaires de plagier son programme

• Le chef de l’Etat : « Le 29 octobre, nous allons faire le point »
• « N’ayez pas honte, venez avec Laurent Gbagbo »

Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a accusé ses adversaires à l’élection présidentielle d’avoir plagié son programme de gouvernement. « Je vous donne rendez-vous le vendredi 29 octobre au stade Houphouët-Boigny. Venez nombreux, on va faire le point. Nous allons dire aux tricheurs de laisser notre programme de gouvernement tranquille. C’est en 1983 que nous avons publié nos propositions pour la Côte d’Ivoire », a indiqué le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP), au cours des deux meetings qu’il a animés à Aboisso et à Grand-Bassam. Laurent Gbagbo s’est dit heureux que les propositions qu’il avait émises en 1990 soient encore d’actualité. C’est pourquoi il a affirmé : « Nous allons voter et je suis tranquille et heureux. En 1990, les idées que nous émettions sont désormais les idées de tout le monde. Ah, donc c’est rentré dans les oreilles. N’ayez pas peur, venez avec Gbagbo ». A l’en croire, quand un candidat n’a pas d’idées pour faire avancer son pays, il s’allie à ceux qui ont des idées et ensemble ils bâtissent le pays. Le candidat-président a critiqué les « héritiers » du président Félix Houphouët-Boigny. Il s’est attaqué principalement au candidat du Rassemblement des républicains (RDR) et à celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il a regretté que ces deux principaux adversaires continuent de se cacher derrière le nom du premier président de Côte d’Ivoire pour mener des activités ou tenir des discours. « Houphouët-Boigny est mort en 1993. Laissez-le en paix. Ce n’est pas Houphouët qu’on va voter le 31 octobre. Quand il était là, tu étais là, tu as fait quoi ? », a-t-il interrogé, avant de noter que la crise que vit la Côte d’Ivoire est née des « batailles » entre les héritiers « naturel et ceux qui sont venus mettre de l’ordre dans le pays ». « Cette élection, ce n’est pas une élection d’emprunt. On va voter Gbagbo, Bédié ou bien Ouattara. Je ne veux pas que les héritiers qui voulaient qu’on mette la Côte d’Ivoire sous administration étrangère gouvernent ce pays. Le dimanche prochain (31 octobre), il faut leur permettre d’aller se reposer ; ce sont de faux héritiers », a martelé Laurent Gbagbo, qui a demandé les voix des populations d’Aboisso et de Grand-Bassam, pour lui permettre de mettre en application son programme de gouvernement. El Hadj Ousmane Sylla, de Grand-Bassam, a rejoint LMP et promis, comme Bléhoué Aka, à Aboisso, de faire réélire massivement le candidat-président le 31 octobre 2010.

Hervé KPODION