Le candidat du Pdci-Rda, le président Henri Konan Bédié, était l'invité de la chaîne de télévision internationale France 24, hier. Il a donné sa perception de la nouvelle Côte d'Ivoire. Pour le président Bédié, après dix ans de gestion du pouvoir Fpi, " tous les secteurs sont abîmés, ruinés, dégradés. Tous les secteurs sont à reprendre. Il n'y a pas de priorités des priorités comme avant ", a-t-il avancé. Aussi importe-t-il pour lui " qu'on remette le peuple au travail, qu'on relance les entreprises qui créent des richesses et des emplois de sorte que la croissance générale puisse repartir ". Interrogé une fois encore sur le concept de l'ivoirité qui, selon des langues, serait à la base de la fracture entre Ivoiriens, le président Bédié a donné la réponse-ci : " C'est dans les programmes culturels que nous avons parlé de l'ivoirité. C'est l'ensemble des traditions, des danses, des chants. Et cette ivoirité n'était pas juridique, puisqu'il n'y a jamais eu une seule loi pour parler de l'ivoirité, aucun décret. Par conséquent, l'ivoirité n'a été que simplement galvaudée, dévoyée de son sens pour des raisons politiciennes. En réalité, l'ivoirité n'a jamais posé un problème aux Ivoiriens. Quel pays d'ailleurs ne revendique pas ses caractères spécifiques qui le distinguent au monde ? " a-t-il martelé. Le candidat du Pdci-Rda s'est également prononcé sur le dépouillement des bulletins de vote. Là-dessus, il a dit : " Le dépouillement se fera de façon manuelle dans toutes les commissions locales. Après, il y a une centralisation qui permettra à la Cei de proclamer les résultats. Seule la Cei peut proclamer les résultats. Mais le gouvernement a aussi fait appel à une société, la Sils pour un comptage électronique. C'est là où il y a eu des soupçons, des méfiances et la polémique. Mais en définitive, tout est rentré dans l'ordre, puisqu'il est maintenu que le comptage manuel est ce qui fait foi. Et que le comptage électronique ne vient que pour une vérification ". Le président du Pdci-Rda a en outre indiqué qu'il est engagé dans la politique pour un dernier mandat : " Je confirme que je ferai un seul mandat. J'ai 75 ans, si je suis élu, je ferai 5 ans. Ça fera 80 ans. Je ne veux pas faire comme l'autre qui se présente au-delà de 80 ans. La magistrature suprême, après tout, c'est une charge qui demande beaucoup d'efforts physiques et intellectuels ", dixit le candidat du Pdci-Rda.
Paul Koffi
Paul Koffi
