Ils attendaient depuis le début de la campagne électorale ce moment. Et ils l’ont eu ! Hier, plusieurs milliers de militants et sympathisants du PDCI-RDA, avec à leur tête des figures de proue de ce parti entre autres les ministres Essy Amara, Emile Constant Bombey, Ehui Bernard… pour ne citer qu’eux, ont déferlé sur le stade Félix Houphouët-Boigny. Ils sont venus, en chantant pour certains par vagues dans des bus ou minicars, d’autres en dansant par groupes de personnes, de tous les coins d’Abidjan pour vibrer et surtout écouter leur président Henri Konan Bédié.
Dans un stade presqu’archicomble, et face à un public en liesse, le candidat du PDCI-RDA à la prochaine présidentielle, qui a fait une entrée triomphale dans la bonbonnière du Stade Félix Houphouët-Boigny, a livré un message articulé principalement autour de deux axes majeurs : son programme de gouvernement s’il est élu et l’affaire de sa capsule de 5mn amputée d’une intervention de Félix Houphouët-Boigny par le CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle), mardi soir, au motif que le premier président ivoirien est une icône nationale et qu’à ce titre aucun candidat ne devait user de son image et de ses propos.
S’agissant de cette « censure » qui ne dit pas son nom, le président Bédié a dénoncé avec véhémence la confiscation des médias d’Etat par le pouvoir FPI. « La télévision est prise en otage. Elle est aux ordres pour fausser le jeu et la libre confrontation des idées et des projets de société des différents acteurs politiques », a-t-il accusé. Selon lui, le principe de l’égalité des chances et le traitement ne sont pas respectés. Et Bédié de poursuivre : « Ainsi, pour la campagne électorale, nous avons décidé de marquer le coup en dénonçant l’inégalité de traitement dont nous avons constamment été l’objet. Nous ne voulons pas être complices de la mascarade du CNCA qui a tout mis en œuvre pour assurer au candidat-président, une présence massive sur les antennes (de la télé et de la radio) pour lui permettre de déverser ses mensonges et ses promesses démagogiques ». A en croire le président Bédié, c’est à cette fin que le CNCA a refusé le tirage au sort décidé par une commission qu’il a mis en place et l’ordre alphabétique indiqué par le Conseil constitutionnel. Tout cela, assènera le président Bédié, « pour aménager au candidat président une date de passage qui ne laisse à ses adversaires aucune possibilité d’exercer leur droit de réponse. C’est dire tout simplement qu’ils ont eu le souci de laisser à leur candidat-président le dernier mot dans le débat ».
“Le CNCA est en service commandé pour le candidat président”
Le président Bédié s’est également offusqué contre ce qu’il a qualifié d’une « vaste opération de désinformation et d’intoxication où l’on utilise le procédé dit des parts égales qui fait croire à l’opinion que l’on réserve le même temps d’antenne et les mêmes chances à tous ». « En réalité, il n’en est rien. Le CNCA a démontré qu’il est en service commandé pour fausser le jeu démocratique au profit du candidat de la minorité, un candidat aux abois », a pesté Henri Konan Bédié.
Pour lui, le régime FPI a peur de la réalité de la misère des populations, de la parole des sages, de Félix Houphouët-Boigny qu’il n’a pas hésité à bâillonner. « En vérité, les refondateurs ont été effrayés par le message du père de la Nation qui disait que le combat des indépendances est dépassé, la lutte pour le pouvoir est vide de sens si ce combat n’a pas le bien-être des populations pour finalité », a ajouté Henri Konan Bédié, avant de remarquer qu’il ne «saurait accepter que soit bâillonnée la parole de Félix Houphouët-Boigny».
Naturellement, l’ancien chef d’Etat a fustigé la gestion du FPI qui a plongé en dix ans le pays dans l’abîme avec à la clé, dira le président Bédié, la corruption de la Fonction publique, des violations des droits de l’Homme, la mauvaise gouvernance, l’exacerbation du tribalisme et l’isolement au plan international de la Côte d’Ivoire.
Pour Henri Konan Bédié, « 10 ans de régime FPI, ça suffit ! ». Car, martèlera le président Bédié, « le FPI a échoué partout et en tout ». Et l’essentiel, pour lui, c’est de changer la Côte d’Ivoire lors du scrutin du 31 octobre 2010. Ce à quoi il s’attèlera, une fois élu, en formant un gouvernement d’ouverture et en mettant à exécution son projet de société.
On retiendra pêle-mêle qu’il compte réviser la constitution, reformer l’armée, renforcer l’unité nationale, développer l’agriculture et doter le pays d’une assise économique forte. Sans oublier une promotion de la femme et le respect des droits de l’Homme.
Enfin, le président Bédié a invité ses partisans à ne plus subir, dès le 31 octobre, l’histoire mais plutôt à la construire.
Peu avant, Mme Aka Anghui et le maire Akossi Bendjo avaient appelé les populations à voter massivement le candidat du PDCI-RDA.
Y. Sangaré
Dans un stade presqu’archicomble, et face à un public en liesse, le candidat du PDCI-RDA à la prochaine présidentielle, qui a fait une entrée triomphale dans la bonbonnière du Stade Félix Houphouët-Boigny, a livré un message articulé principalement autour de deux axes majeurs : son programme de gouvernement s’il est élu et l’affaire de sa capsule de 5mn amputée d’une intervention de Félix Houphouët-Boigny par le CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle), mardi soir, au motif que le premier président ivoirien est une icône nationale et qu’à ce titre aucun candidat ne devait user de son image et de ses propos.
S’agissant de cette « censure » qui ne dit pas son nom, le président Bédié a dénoncé avec véhémence la confiscation des médias d’Etat par le pouvoir FPI. « La télévision est prise en otage. Elle est aux ordres pour fausser le jeu et la libre confrontation des idées et des projets de société des différents acteurs politiques », a-t-il accusé. Selon lui, le principe de l’égalité des chances et le traitement ne sont pas respectés. Et Bédié de poursuivre : « Ainsi, pour la campagne électorale, nous avons décidé de marquer le coup en dénonçant l’inégalité de traitement dont nous avons constamment été l’objet. Nous ne voulons pas être complices de la mascarade du CNCA qui a tout mis en œuvre pour assurer au candidat-président, une présence massive sur les antennes (de la télé et de la radio) pour lui permettre de déverser ses mensonges et ses promesses démagogiques ». A en croire le président Bédié, c’est à cette fin que le CNCA a refusé le tirage au sort décidé par une commission qu’il a mis en place et l’ordre alphabétique indiqué par le Conseil constitutionnel. Tout cela, assènera le président Bédié, « pour aménager au candidat président une date de passage qui ne laisse à ses adversaires aucune possibilité d’exercer leur droit de réponse. C’est dire tout simplement qu’ils ont eu le souci de laisser à leur candidat-président le dernier mot dans le débat ».
“Le CNCA est en service commandé pour le candidat président”
Le président Bédié s’est également offusqué contre ce qu’il a qualifié d’une « vaste opération de désinformation et d’intoxication où l’on utilise le procédé dit des parts égales qui fait croire à l’opinion que l’on réserve le même temps d’antenne et les mêmes chances à tous ». « En réalité, il n’en est rien. Le CNCA a démontré qu’il est en service commandé pour fausser le jeu démocratique au profit du candidat de la minorité, un candidat aux abois », a pesté Henri Konan Bédié.
Pour lui, le régime FPI a peur de la réalité de la misère des populations, de la parole des sages, de Félix Houphouët-Boigny qu’il n’a pas hésité à bâillonner. « En vérité, les refondateurs ont été effrayés par le message du père de la Nation qui disait que le combat des indépendances est dépassé, la lutte pour le pouvoir est vide de sens si ce combat n’a pas le bien-être des populations pour finalité », a ajouté Henri Konan Bédié, avant de remarquer qu’il ne «saurait accepter que soit bâillonnée la parole de Félix Houphouët-Boigny».
Naturellement, l’ancien chef d’Etat a fustigé la gestion du FPI qui a plongé en dix ans le pays dans l’abîme avec à la clé, dira le président Bédié, la corruption de la Fonction publique, des violations des droits de l’Homme, la mauvaise gouvernance, l’exacerbation du tribalisme et l’isolement au plan international de la Côte d’Ivoire.
Pour Henri Konan Bédié, « 10 ans de régime FPI, ça suffit ! ». Car, martèlera le président Bédié, « le FPI a échoué partout et en tout ». Et l’essentiel, pour lui, c’est de changer la Côte d’Ivoire lors du scrutin du 31 octobre 2010. Ce à quoi il s’attèlera, une fois élu, en formant un gouvernement d’ouverture et en mettant à exécution son projet de société.
On retiendra pêle-mêle qu’il compte réviser la constitution, reformer l’armée, renforcer l’unité nationale, développer l’agriculture et doter le pays d’une assise économique forte. Sans oublier une promotion de la femme et le respect des droits de l’Homme.
Enfin, le président Bédié a invité ses partisans à ne plus subir, dès le 31 octobre, l’histoire mais plutôt à la construire.
Peu avant, Mme Aka Anghui et le maire Akossi Bendjo avaient appelé les populations à voter massivement le candidat du PDCI-RDA.
Y. Sangaré