Bien-sûr, on aurait voulu être à un niveau de développement plus élevé. La Côte d’Ivoire en avait les moyens. Conscient de l’importance de l’économie dans le développement d’une nation, les premiers dirigeants de ce pays, avec à leur tête le président Félix Houphouët Boigny, ont fait fi de la mode qui a suivi la période des indépendances, notamment les révolutions socialistes qui ont plombé l’avancée de nombreux pays de la sous-région, et se sont résolument engagés dans la mise en œuvre de reformes économiques dont les résultats n’ont pas tardé à donner des résultats.
Dès les années soixante dix, la Côte d’Ivoire se signalait par des taux de croissance inégalés dans la sous-région. Une économie se mettait en place. La politique agricole mise en œuvre a propulsé la production et les exportations ivoiriennes au devant de la scène internationale dans de nombreuses spéculations : cacao, café, hévéa, palmier à huile, coton, banane, ananas, etc…Les performances de l’agriculture ont permis le développement d’une agro-industrie diversifiée à travers un début de transformation de la production nationale : savons, huiles de palme et de coton, pâtes de chocolat et café soluble, thon, conserves d’ananas et jus de fruits divers, textiles, débit de bois, etc…Pour soutenir ce début de secteur privé, des établissements financiers, des banques et des compagnies d’assurances se sont progressivement installés, certains à l’initiative de l’état, d’autres filiales des grands groupes internationaux. Le miracle ivoirien était déjà en marche, qui devait nous conduire progressivement, à ses meilleurs moments, à plus de 40% de l’économie de l’Uemoa.
Parallèlement à ce mouvement, le secteur privé à travers les groupements patronaux et les chambres consulaires se structurait. Plusieurs syndicats patronaux ont vu le jour dans ce cadre. Les grandes écoles d’ingénieurs et de gestion ont permis de pourvoir le secteur privé en managers et techniciens de haut niveau.
Mais ce parcours ne fut pas sans embuches. Les premiers ajustements structurels, la débâcle des SODE, une démocratie précoce et mal contrôlée, la corruption, un secteur informel hypertrophié, le putsch de 1999 et la crise de septembre 2002 n’ont pas permis à ce pays de réaliser ses ambitions sur le plan économique. Moins de 5000 entreprises formelles sont en activité aujourd’hui. Trop peu. Doit-on pour autant se plaindre ? Comme dirait le poète, beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire.
Le cinquantenaire nous donne aujourd’hui l’occasion de revisiter ce parcours. A travers cette édition spéciale « 50 ans d’Economie », PME Magazine, 1er magazine économique ivoirien, veut donner au secteur privé la place qui est la sienne dans le cadre des réflexions liées au bilan des cinquante premières années de la Côte d’Ivoire. Une occasion de rendre hommage aux entreprises et aux hommes qui ont façonné cette première partie de notre développement économique. Une occasion de faire également le bilan de ce parcours et surtout d’anticiper les projections qui feront de la Côte d’Ivoire un pays développé avant la fin des cinquante prochaines années, comme ont pu le réaliser de nombreux pays d’Asie. Tout est possible à celui qui y croit. Bon anniversaire ! Joyeux cinquantenaire !
Dès les années soixante dix, la Côte d’Ivoire se signalait par des taux de croissance inégalés dans la sous-région. Une économie se mettait en place. La politique agricole mise en œuvre a propulsé la production et les exportations ivoiriennes au devant de la scène internationale dans de nombreuses spéculations : cacao, café, hévéa, palmier à huile, coton, banane, ananas, etc…Les performances de l’agriculture ont permis le développement d’une agro-industrie diversifiée à travers un début de transformation de la production nationale : savons, huiles de palme et de coton, pâtes de chocolat et café soluble, thon, conserves d’ananas et jus de fruits divers, textiles, débit de bois, etc…Pour soutenir ce début de secteur privé, des établissements financiers, des banques et des compagnies d’assurances se sont progressivement installés, certains à l’initiative de l’état, d’autres filiales des grands groupes internationaux. Le miracle ivoirien était déjà en marche, qui devait nous conduire progressivement, à ses meilleurs moments, à plus de 40% de l’économie de l’Uemoa.
Parallèlement à ce mouvement, le secteur privé à travers les groupements patronaux et les chambres consulaires se structurait. Plusieurs syndicats patronaux ont vu le jour dans ce cadre. Les grandes écoles d’ingénieurs et de gestion ont permis de pourvoir le secteur privé en managers et techniciens de haut niveau.
Mais ce parcours ne fut pas sans embuches. Les premiers ajustements structurels, la débâcle des SODE, une démocratie précoce et mal contrôlée, la corruption, un secteur informel hypertrophié, le putsch de 1999 et la crise de septembre 2002 n’ont pas permis à ce pays de réaliser ses ambitions sur le plan économique. Moins de 5000 entreprises formelles sont en activité aujourd’hui. Trop peu. Doit-on pour autant se plaindre ? Comme dirait le poète, beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire.
Le cinquantenaire nous donne aujourd’hui l’occasion de revisiter ce parcours. A travers cette édition spéciale « 50 ans d’Economie », PME Magazine, 1er magazine économique ivoirien, veut donner au secteur privé la place qui est la sienne dans le cadre des réflexions liées au bilan des cinquante premières années de la Côte d’Ivoire. Une occasion de rendre hommage aux entreprises et aux hommes qui ont façonné cette première partie de notre développement économique. Une occasion de faire également le bilan de ce parcours et surtout d’anticiper les projections qui feront de la Côte d’Ivoire un pays développé avant la fin des cinquante prochaines années, comme ont pu le réaliser de nombreux pays d’Asie. Tout est possible à celui qui y croit. Bon anniversaire ! Joyeux cinquantenaire !