Le Patriote ouvre une lucarne sur les propos d’antan du candidat du FPI, en totale rupture avec ce qu’il disait dans l’opposition. Radioscopie du discours d’un homme qui parle et déparle, qui dit une chose et fait son contraire.
Laurent Gbagbo, le président sortant et candidat du FPI à la présidentielle du dimanche, ne finissait jamais de se montrer très critique vis-à-vis des régimes précédents, notamment les pouvoirs Houphouët et Bédié. Sous les traits du démocrate accompli, il dénonçait en septembre 1995, depuis Lakota, le régime du successeur de Boigny. Il expliquait les atteintes à la démocratie par ce qu’il qualifiait d’ « illégitimité des dirigeants ». « Quand on gouverne sans légitimité, on a peur de tout. Donc, comme ils ne sont pas légitimes, dès qu’on dit élections libres et justes, ils tremblent. Ils pensent qu’on va leur dire : « donnez- nous le pouvoir ». Les problèmes auxquels nous sommes confrontés, c’est l’illégitimité de nos dirigeants. Ils ne sont pas légitimes. Il est dangereux qu’ils s’emparent du pouvoir comme ils l’ont fait, mais ils l’ont fait. Et aujourd’hui parce qu’illégitimes et parce qu’ayant peur de tort, ils tirent sur tout. Je condamne la barbarie de l’Etat de mon pays », déclarait Laurent Gbagbo. Depuis Octobre 2000 où il a pris les rênes du pouvoir par un « soulèvement populaire », l’ancien opposant historique fait exactement ce qu’il reprochait au PDCI. Ne bénéficiant pas de la légitimité populaire, Gbagbo n’a jamais eu de cesse de se braquer contre ses compatriotes dès qu’ils exigeaient le respect des valeurs démocratiques. On ne finirait pas de citer les complots ourdies par la refondation et les répressions organisées parce qu’elle se savait illégitime. Venu au perchoir par un coup de force, Laurent Gbagbo voyait partout des hommes qui veulent lui ravir le pouvoir. Pendant longtemps, le régime comme apeuré par sa propre ombre, annonçait régulièrement des atteintes à la sureté de l’Etat. Depuis dix ans, il est loisible de constater les tragédies et drames que cette illégitimité a coûté à notre pays. Que de tueries orchestrées par le FPI pour se maintenir aux affaires contre la volonté populaire. C’est justement cette imposture qui a conduit la Côte d’Ivoire à la guerre que nous vivons depuis près d’une décennie. Comme quoi, avec Laurent Gbagbo, la part de déperdition est très grande entre la critique et la réalité.
Bakary NImaga
Laurent Gbagbo, le président sortant et candidat du FPI à la présidentielle du dimanche, ne finissait jamais de se montrer très critique vis-à-vis des régimes précédents, notamment les pouvoirs Houphouët et Bédié. Sous les traits du démocrate accompli, il dénonçait en septembre 1995, depuis Lakota, le régime du successeur de Boigny. Il expliquait les atteintes à la démocratie par ce qu’il qualifiait d’ « illégitimité des dirigeants ». « Quand on gouverne sans légitimité, on a peur de tout. Donc, comme ils ne sont pas légitimes, dès qu’on dit élections libres et justes, ils tremblent. Ils pensent qu’on va leur dire : « donnez- nous le pouvoir ». Les problèmes auxquels nous sommes confrontés, c’est l’illégitimité de nos dirigeants. Ils ne sont pas légitimes. Il est dangereux qu’ils s’emparent du pouvoir comme ils l’ont fait, mais ils l’ont fait. Et aujourd’hui parce qu’illégitimes et parce qu’ayant peur de tort, ils tirent sur tout. Je condamne la barbarie de l’Etat de mon pays », déclarait Laurent Gbagbo. Depuis Octobre 2000 où il a pris les rênes du pouvoir par un « soulèvement populaire », l’ancien opposant historique fait exactement ce qu’il reprochait au PDCI. Ne bénéficiant pas de la légitimité populaire, Gbagbo n’a jamais eu de cesse de se braquer contre ses compatriotes dès qu’ils exigeaient le respect des valeurs démocratiques. On ne finirait pas de citer les complots ourdies par la refondation et les répressions organisées parce qu’elle se savait illégitime. Venu au perchoir par un coup de force, Laurent Gbagbo voyait partout des hommes qui veulent lui ravir le pouvoir. Pendant longtemps, le régime comme apeuré par sa propre ombre, annonçait régulièrement des atteintes à la sureté de l’Etat. Depuis dix ans, il est loisible de constater les tragédies et drames que cette illégitimité a coûté à notre pays. Que de tueries orchestrées par le FPI pour se maintenir aux affaires contre la volonté populaire. C’est justement cette imposture qui a conduit la Côte d’Ivoire à la guerre que nous vivons depuis près d’une décennie. Comme quoi, avec Laurent Gbagbo, la part de déperdition est très grande entre la critique et la réalité.
Bakary NImaga