Mercredi soir, son siège est resté désespérément vide sur le plateau de l’émission « Face aux électeurs » de la RTI 1ère chaîne. Depuis, les supputations vont bon train et chacun y va de son commentaire.
Hier après-midi, face à la presse nationale et internationale, le candidat du PDCI-RDA à la présidentielle du 31 octobre, a livré, sans détours, « les motivations profondes de sa résistance». Il s’agissait en fait, pour lui, de donner les raisons de son refus de participer à cette émission initiée dans le cadre de la campagne électorale et dont le principe consiste à permettre à chaque candidat de livrer, en 90min, à travers le jeu de questions-réponses son programme de gouvernement.
Pour Henri Konan Bédié, son boycott de cette émission est une question de principe. « Depuis dix ans, les plateaux de la RTI sont monopolisés par le pouvoir en place. Plusieurs fois déjà, nous avons manifesté notre désaccord. Nos femmes et nos jeunes ont marché sur la télévision pour la libérer, pour permettre un accès égal à cet espace public qui appartient à tous », a-t-il rappelé, avant d’ajouter : « Résultat, rien n’a changé. La RTI est toujours à la botte de l’‘’homme de la situation’’ catastrophique du pays. Et si rien n’est tenté, rien ne changera ».
Selon le président Bédié, il a refusé de participer à cette émission parce que « la censure dont a été victime le père de la nation a été la goutte d’eau qui a fait déborder notre colère ». « Trop, c’est trop ! », a tonné le président du PDCI-RDA.
Pour lui, le combat pour la liberté, le combat pout le respect des droits de l’Homme commence parfois par un « Non !» ferme et définitif. Et Henri Konan Bédié de marteler : « Nous avons subi trop de manipulation, trop de privation de liberté, trop d’abus ».
Ensuite, il a révélé que, dans cette campagne électorale, des débats entre représentants des candidats pour éclairer les Ivoiriens sur les enjeux et les défis de la nation. « Sans consultation préalable et sans discussion, ils ont été supprimés sur décision du CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle). De la même manière, les entretiens télévisés avec la presse ont été décidés unilatéralement par le pouvoir en place. Les conditions mêmes en ont été imposées. Rien n’avait été conclu sur le contenu, le cadre et l’ordre de passage sur les antennes de la RTI », a accusé le président Bédié, tout en faisant remarquer que « le président actuel (ndlr, Laurent Gbagbo) s’est arrogé le droit de passer en dernier, juste avant la date des élections, alors qu’il n’est qu’un candidat parmi tant d’autres ».
Du coup, cette rencontre télévisée n’avait, dira le président Bédié, « aucun sens, aucune justification tant les conditions pour un vrai débat démocratique en étaient absentes ».
Toutefois, à l’en croire, le patron du PDCI-RDA était prêt à débattre sur le petit écran quand, fulminera t-il, « le CNCA a purement et simplement censuré le président Houphouët-Boigny, l’homme qui a bâti ce pays et l’a conduit à l’indépendance. Trop, c’est trop ! ». Et Henri Konan Bédié de rappeler ce que disait le père de la nation : « le combat des indépendances est dépassé, la lutte pour le pouvoir est vide de sens si ce combat n’a pas le bien-être des populations pour finalité ».
Pour l’ancien Chef d’Etat, ce que le pouvoir en place ne peut supporter est simple. « Le message d’Houphouët est sans appel, ce message met à nue l’incompétence et la malhonnêteté du régime en place », a-t-il asséné. Et Henri Konan Bédié de conclure, un brin narquois : « Je ne suis pas là pour flatter les foules, mais pour vous défendre. Je suis un Chef, j’ai dirigé ce pays et je suis là pour le diriger à nouveau. Je ne suis pas là pour afficher un sourire narcissique et méprisant sur tous les murs de la capitale ou à la télévision mais pour remettre ce pays en route et l’Etat au service des citoyens »
Y. Sangaré
Hier après-midi, face à la presse nationale et internationale, le candidat du PDCI-RDA à la présidentielle du 31 octobre, a livré, sans détours, « les motivations profondes de sa résistance». Il s’agissait en fait, pour lui, de donner les raisons de son refus de participer à cette émission initiée dans le cadre de la campagne électorale et dont le principe consiste à permettre à chaque candidat de livrer, en 90min, à travers le jeu de questions-réponses son programme de gouvernement.
Pour Henri Konan Bédié, son boycott de cette émission est une question de principe. « Depuis dix ans, les plateaux de la RTI sont monopolisés par le pouvoir en place. Plusieurs fois déjà, nous avons manifesté notre désaccord. Nos femmes et nos jeunes ont marché sur la télévision pour la libérer, pour permettre un accès égal à cet espace public qui appartient à tous », a-t-il rappelé, avant d’ajouter : « Résultat, rien n’a changé. La RTI est toujours à la botte de l’‘’homme de la situation’’ catastrophique du pays. Et si rien n’est tenté, rien ne changera ».
Selon le président Bédié, il a refusé de participer à cette émission parce que « la censure dont a été victime le père de la nation a été la goutte d’eau qui a fait déborder notre colère ». « Trop, c’est trop ! », a tonné le président du PDCI-RDA.
Pour lui, le combat pour la liberté, le combat pout le respect des droits de l’Homme commence parfois par un « Non !» ferme et définitif. Et Henri Konan Bédié de marteler : « Nous avons subi trop de manipulation, trop de privation de liberté, trop d’abus ».
Ensuite, il a révélé que, dans cette campagne électorale, des débats entre représentants des candidats pour éclairer les Ivoiriens sur les enjeux et les défis de la nation. « Sans consultation préalable et sans discussion, ils ont été supprimés sur décision du CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle). De la même manière, les entretiens télévisés avec la presse ont été décidés unilatéralement par le pouvoir en place. Les conditions mêmes en ont été imposées. Rien n’avait été conclu sur le contenu, le cadre et l’ordre de passage sur les antennes de la RTI », a accusé le président Bédié, tout en faisant remarquer que « le président actuel (ndlr, Laurent Gbagbo) s’est arrogé le droit de passer en dernier, juste avant la date des élections, alors qu’il n’est qu’un candidat parmi tant d’autres ».
Du coup, cette rencontre télévisée n’avait, dira le président Bédié, « aucun sens, aucune justification tant les conditions pour un vrai débat démocratique en étaient absentes ».
Toutefois, à l’en croire, le patron du PDCI-RDA était prêt à débattre sur le petit écran quand, fulminera t-il, « le CNCA a purement et simplement censuré le président Houphouët-Boigny, l’homme qui a bâti ce pays et l’a conduit à l’indépendance. Trop, c’est trop ! ». Et Henri Konan Bédié de rappeler ce que disait le père de la nation : « le combat des indépendances est dépassé, la lutte pour le pouvoir est vide de sens si ce combat n’a pas le bien-être des populations pour finalité ».
Pour l’ancien Chef d’Etat, ce que le pouvoir en place ne peut supporter est simple. « Le message d’Houphouët est sans appel, ce message met à nue l’incompétence et la malhonnêteté du régime en place », a-t-il asséné. Et Henri Konan Bédié de conclure, un brin narquois : « Je ne suis pas là pour flatter les foules, mais pour vous défendre. Je suis un Chef, j’ai dirigé ce pays et je suis là pour le diriger à nouveau. Je ne suis pas là pour afficher un sourire narcissique et méprisant sur tous les murs de la capitale ou à la télévision mais pour remettre ce pays en route et l’Etat au service des citoyens »
Y. Sangaré