La vie de l’Union en péril
L’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) traverse des moments difficiles en ce moment. Une situation créée par son président Amos Adamu. Le Nigérian, arrivé au pouvoir en avril 2004 après avoir monté une fronde contre l’Ivoirien Jacques Anouma, est dans de beaux draps. Et ce, depuis son implication dans une tentative de corruption pour la désignation des pays pour l’organisation de la Coupe du monde 2018. Dans son édition du 17 octobre et sous le titre évocateur «Coupe du monde_: votes à vendre», le Sunday Times a révélé que le Nigérian Amos Adamu, par ailleurs président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA), et le Français (de Tahiti) Reynald Temarii, vice-président de la Fifa et patron de la Confédération océanique de football (OFC), étaient disposés à monnayer leur vote au prix fort. Temarii aurait demandé 1,6 million d’euros pour ouvrir une académie de sport à Tahiti. Adamu «se contentait» plus modestement de 570_000 euros pour financer quatre terrains en synthétique dans son pays. Une situation qui entache la crédibilité du gouvernement du football mondial qui n’a pas hésité a sanctionner les indélicats. Le 20 octobre, la FIFA a annoncé l’ouverture d’une procédure contre Temarii et Adamu (ce dernier est également visé par une enquête de l’agence anticorruption du Nigeria) afin de déterminer s’ils ont «enfreint le code d’éthique». Toutefois, en prenant soin de les suspendre de leurs fonctions à titre provisoire.
Et si Amos démissionnait ?
Même s’il est trop tôt de prouver la culpabilité d’Amos Adamu et ce malgré l’existence de vidéo compromettante, il faut reconnaître que le fait d’être cité entache l’image de l’UFOA. Car, en sa qualité de président de l’union zonale, Amos Adamu doit représenter l’UFOA partout où il se trouve. Et cela de manière digne et honnête. Mais exiger de l’argent pour voter un pays à l’organisation de la Coupe du monde 2018 est une insulte à cette union qui a toujours connu des présidents intègres, respectueux, honnêtes. En attendant la fin de l’instruction de la FIFA et l’Agence anticorruption du Nigeria, Amos Adamu devrait peut-être quitter ses fonctions de président de l’UFOA. Et s’il refusait de le faire en homme responsable, sans doute faudrait-il se donner les moyens de l’y contraindre. Rien que pour sauvegarder l’image de marque de l’instance sous-régionale de football. Cela est d’autant plus souhaitable qu’Amos Adamu aurait réclamé les 570000 euros pour construire des stades uniquement dans son pays : le Nigeria.
L’Afrique a besoin d’hommes sans compromission à la FIFA
Choisi pour la représenter le continent africain à la FIFA, un véritable privilège dont il jouit depuis 2007 avec le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, Adamou semble ne pas xaisir cette belle opportunité. A la différence de l’Ivoirien qu’il a forcé à lui céder à céder son fauteuil de président de l’UFOA en 2004 et qui prend ses distances vis-à-vis des compromissions. A l’analyse, dégagé de son poste de directeur des sports du Nigeria, Adamu entendait peut-être profiter des Coupes du monde 2018 et 2022 pour parvenir à certaines fins, notamment financières. Dans cette situation, le Nigérian n’est pas le seul. Le Malien Amadou Diakité, membre de la FIFA (il ne fait pas partie du comité exécutif), mêlé au «processus de désignation des villes hôtes pour les Mondiaux de 2018 et 2022» écope aussi d’une suspension. Amadou Diakité qui nourrissait des velléités de candidature au comité exécutif de la FIFA en 2011 doit pouvoir mettre fin à son ambition. Surtout après avoir reconnu son faux témoignage dans l’affaire de corruption des membres de la FIFA. En effet, il aurait avoué que certains membres du comité exécutif s’étaient vu proposer des sommes comprises entre 720_000 et 865_000 euros en échange de leur vote pour la désignation du pays qui accueillera l’édition 2018. Mais il est revenu sur ses propos et a expliqué avoir «inventé» cette histoire de toutes pièces. Un faux témoignage qui met en doute la bonne moralité de ce membre de la CAF.
Mais surtout l’implication d’Adamu dans la tentative de corruption à la FIFA et le faux témoignage de Diakité prouvent leur incapacité à représenter l’Afrique qui n’a pas besoin d’hommes sales pour sa défense à la FIFA. Dans ce combat pour les sièges africains au comité exécutif de la FIFA, le président de la FIF est en pôle position. Candidat à sa propre succession en 2011, Anouma est sur une voie royale et sera reconduit.
OUATTARA Gaoussou
L’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) traverse des moments difficiles en ce moment. Une situation créée par son président Amos Adamu. Le Nigérian, arrivé au pouvoir en avril 2004 après avoir monté une fronde contre l’Ivoirien Jacques Anouma, est dans de beaux draps. Et ce, depuis son implication dans une tentative de corruption pour la désignation des pays pour l’organisation de la Coupe du monde 2018. Dans son édition du 17 octobre et sous le titre évocateur «Coupe du monde_: votes à vendre», le Sunday Times a révélé que le Nigérian Amos Adamu, par ailleurs président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA), et le Français (de Tahiti) Reynald Temarii, vice-président de la Fifa et patron de la Confédération océanique de football (OFC), étaient disposés à monnayer leur vote au prix fort. Temarii aurait demandé 1,6 million d’euros pour ouvrir une académie de sport à Tahiti. Adamu «se contentait» plus modestement de 570_000 euros pour financer quatre terrains en synthétique dans son pays. Une situation qui entache la crédibilité du gouvernement du football mondial qui n’a pas hésité a sanctionner les indélicats. Le 20 octobre, la FIFA a annoncé l’ouverture d’une procédure contre Temarii et Adamu (ce dernier est également visé par une enquête de l’agence anticorruption du Nigeria) afin de déterminer s’ils ont «enfreint le code d’éthique». Toutefois, en prenant soin de les suspendre de leurs fonctions à titre provisoire.
Et si Amos démissionnait ?
Même s’il est trop tôt de prouver la culpabilité d’Amos Adamu et ce malgré l’existence de vidéo compromettante, il faut reconnaître que le fait d’être cité entache l’image de l’UFOA. Car, en sa qualité de président de l’union zonale, Amos Adamu doit représenter l’UFOA partout où il se trouve. Et cela de manière digne et honnête. Mais exiger de l’argent pour voter un pays à l’organisation de la Coupe du monde 2018 est une insulte à cette union qui a toujours connu des présidents intègres, respectueux, honnêtes. En attendant la fin de l’instruction de la FIFA et l’Agence anticorruption du Nigeria, Amos Adamu devrait peut-être quitter ses fonctions de président de l’UFOA. Et s’il refusait de le faire en homme responsable, sans doute faudrait-il se donner les moyens de l’y contraindre. Rien que pour sauvegarder l’image de marque de l’instance sous-régionale de football. Cela est d’autant plus souhaitable qu’Amos Adamu aurait réclamé les 570000 euros pour construire des stades uniquement dans son pays : le Nigeria.
L’Afrique a besoin d’hommes sans compromission à la FIFA
Choisi pour la représenter le continent africain à la FIFA, un véritable privilège dont il jouit depuis 2007 avec le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, Adamou semble ne pas xaisir cette belle opportunité. A la différence de l’Ivoirien qu’il a forcé à lui céder à céder son fauteuil de président de l’UFOA en 2004 et qui prend ses distances vis-à-vis des compromissions. A l’analyse, dégagé de son poste de directeur des sports du Nigeria, Adamu entendait peut-être profiter des Coupes du monde 2018 et 2022 pour parvenir à certaines fins, notamment financières. Dans cette situation, le Nigérian n’est pas le seul. Le Malien Amadou Diakité, membre de la FIFA (il ne fait pas partie du comité exécutif), mêlé au «processus de désignation des villes hôtes pour les Mondiaux de 2018 et 2022» écope aussi d’une suspension. Amadou Diakité qui nourrissait des velléités de candidature au comité exécutif de la FIFA en 2011 doit pouvoir mettre fin à son ambition. Surtout après avoir reconnu son faux témoignage dans l’affaire de corruption des membres de la FIFA. En effet, il aurait avoué que certains membres du comité exécutif s’étaient vu proposer des sommes comprises entre 720_000 et 865_000 euros en échange de leur vote pour la désignation du pays qui accueillera l’édition 2018. Mais il est revenu sur ses propos et a expliqué avoir «inventé» cette histoire de toutes pièces. Un faux témoignage qui met en doute la bonne moralité de ce membre de la CAF.
Mais surtout l’implication d’Adamu dans la tentative de corruption à la FIFA et le faux témoignage de Diakité prouvent leur incapacité à représenter l’Afrique qui n’a pas besoin d’hommes sales pour sa défense à la FIFA. Dans ce combat pour les sièges africains au comité exécutif de la FIFA, le président de la FIF est en pôle position. Candidat à sa propre succession en 2011, Anouma est sur une voie royale et sera reconduit.
OUATTARA Gaoussou