Charles Nokan a un nouvel ouvrage intitulé " Yassoi refusa de manger l'orange mûre de Nianga". Dans cette interview, l'auteur revient sur l'essentiel de ce roman.
M. Charles Nokan, vous revenez avec un autre ouvrage intitulé " Yassoi refusa l'orange mûre de Nianga". De quoi parle ce livre ?
Le livre parle surtout de la corruption d'un chef d'Etat dictateur qui veut corrompre tout le monde jusqu'à corrompre un parent à lui qui est Yassoi pour qu'il entre dans son système et comme Yassoi refuse, il fait tout, il utilise tout pour le convaincre et Yassoi va résister jusqu'au bout. Evidemment, ils ne pourront pas le vaincre. Mais l'essentiel, c'est la mal gouvernance, la corruption et cette manière de dépenser follement. Le dictateur finira lui-même de partir. Celui qui va venir, continuera à faire comme son devancier. Il y a aussi des problèmes d'engagement. Certains parlaient de non engagement. Tout le monde est engagé. Tout auteur, tout article est engagé mais l'engagement peut être de gauche ou de droite.
Vous, vous êtes de quel côté ?
Moi, je suis de l'engagement de gauche. Je ne fais pas qu'écrire. J'ai été syndicaliste quand j'étais étudiant. J'ai été même au parti communiste donc je ne peux être que de gauche.
Dans ce livre, vous parlez de gabegie, de corruption. À qui faites-vous réellement allusion ?
Je ne fais pas forcément allusion à quelqu'un. C'est à l'ensemble des dictateurs africains que j'ai connus jusqu'à présent. C'est une œuvre fictionnelle, c'est un roman. Il s'agit du dictateur en général.
Quel message vous leur lancez dans cette œuvre ?
Ce n'est pas surtout à eux que je lance le message. Le message, c'est à moi-même et aux lecteurs c'est-à-dire, l'on doit lutter contre cette gabegie pour assainir la situation afin que nos pays puissent avancer.
A vous entendre, vous êtes un peu déçu des chefs d'Etat africains ?
Pas des chefs d'Etat en tant qu'individus. Je suis déçu de leur comportement. Voilà le problème que je pose.
Vous êtes un grand écrivain mais vous n'êtes pas trop connu. Pourquoi ?
Oui, je ne suis pas peut-être connu en Côte d'Ivoire mais je suis un peu plus connu à l'extérieur.
Et pourquoi ?
C'est vu ma position. Je suis de Yamoussoukro. Le président Houphouët n'était pas content de ce que je faisais. En 1964, j'étais encore étudiant mais j'avais commencé à écrire à cette époque.
C'est un roman particulier avec un style N'zassa, un mélange de prose et de poésie ?
Je suis le premier à utiliser ce style. Cela me rappelle, la manière de conter les Akans. Etant Akan moi-même. Lorsque l'Akan conte, il y a le récit, c'est une prose mais c'est agrémenté par les chansons, des chansons qui sont mélangées de poésie. C'est comme cela que j'ai lancé en 1962 cette manière d'écrire.
Il y a beaucoup de tableau dans ce livre ?
C'est un peu comme le peintre. Un tableau se suffit à lui-même. Il y a 88 tableaux plus la préface et le livre lui-même fait 256 pages.
A quand le prochain ?
Il est sous presse pratiquement. Le titre, c'est "Les conflits".
Interview réalisée par DJE KM
M. Charles Nokan, vous revenez avec un autre ouvrage intitulé " Yassoi refusa l'orange mûre de Nianga". De quoi parle ce livre ?
Le livre parle surtout de la corruption d'un chef d'Etat dictateur qui veut corrompre tout le monde jusqu'à corrompre un parent à lui qui est Yassoi pour qu'il entre dans son système et comme Yassoi refuse, il fait tout, il utilise tout pour le convaincre et Yassoi va résister jusqu'au bout. Evidemment, ils ne pourront pas le vaincre. Mais l'essentiel, c'est la mal gouvernance, la corruption et cette manière de dépenser follement. Le dictateur finira lui-même de partir. Celui qui va venir, continuera à faire comme son devancier. Il y a aussi des problèmes d'engagement. Certains parlaient de non engagement. Tout le monde est engagé. Tout auteur, tout article est engagé mais l'engagement peut être de gauche ou de droite.
Vous, vous êtes de quel côté ?
Moi, je suis de l'engagement de gauche. Je ne fais pas qu'écrire. J'ai été syndicaliste quand j'étais étudiant. J'ai été même au parti communiste donc je ne peux être que de gauche.
Dans ce livre, vous parlez de gabegie, de corruption. À qui faites-vous réellement allusion ?
Je ne fais pas forcément allusion à quelqu'un. C'est à l'ensemble des dictateurs africains que j'ai connus jusqu'à présent. C'est une œuvre fictionnelle, c'est un roman. Il s'agit du dictateur en général.
Quel message vous leur lancez dans cette œuvre ?
Ce n'est pas surtout à eux que je lance le message. Le message, c'est à moi-même et aux lecteurs c'est-à-dire, l'on doit lutter contre cette gabegie pour assainir la situation afin que nos pays puissent avancer.
A vous entendre, vous êtes un peu déçu des chefs d'Etat africains ?
Pas des chefs d'Etat en tant qu'individus. Je suis déçu de leur comportement. Voilà le problème que je pose.
Vous êtes un grand écrivain mais vous n'êtes pas trop connu. Pourquoi ?
Oui, je ne suis pas peut-être connu en Côte d'Ivoire mais je suis un peu plus connu à l'extérieur.
Et pourquoi ?
C'est vu ma position. Je suis de Yamoussoukro. Le président Houphouët n'était pas content de ce que je faisais. En 1964, j'étais encore étudiant mais j'avais commencé à écrire à cette époque.
C'est un roman particulier avec un style N'zassa, un mélange de prose et de poésie ?
Je suis le premier à utiliser ce style. Cela me rappelle, la manière de conter les Akans. Etant Akan moi-même. Lorsque l'Akan conte, il y a le récit, c'est une prose mais c'est agrémenté par les chansons, des chansons qui sont mélangées de poésie. C'est comme cela que j'ai lancé en 1962 cette manière d'écrire.
Il y a beaucoup de tableau dans ce livre ?
C'est un peu comme le peintre. Un tableau se suffit à lui-même. Il y a 88 tableaux plus la préface et le livre lui-même fait 256 pages.
A quand le prochain ?
Il est sous presse pratiquement. Le titre, c'est "Les conflits".
Interview réalisée par DJE KM