Affi étonné par les scores du candidat Alassane Ouattara dans le Nord. L’ancien premier ministre et porte-parole du candidat Laurent Gbagbo a animé une conférence de presse, le vendredi 5 novembre 2010, au quartier général de La Majorité présidentielle à la riviera-Attoban. Il a trouvé quelque chose « d’étonnant » à ce que le chef du Rdr ait réalisé de grands scores dans la partie septentrionale du pays et a parlé de « vote soviétique » ou « vote du temps du parti unique ». « Il a réalisé des scores étonnants qui ne peuvent que susciter des interrogations… Ce que nous entendons par scores étonnants, ce sont les chiffres. La population électorale représente en général, une proportion de la population totale d’une zone donnée. Lorsqu’on regarde les autres régions de Côte d’Ivoire, la population électorale représente autour de 40% de la population totale. Ça, c’est une moyenne nationale (…) Quand
on regarde, on s’aperçoit que dans des villes du Nord, il y a deux fois voire deux fois et demi la proportion des électeurs », a argué Affi rejoint à la table des officiels par Issa Malick Coulibaly, Dnc de Laurent Gbagbo. Le conférencier s’est appuyé sur au moins deux exemples pour expliquer que « quelque chose » s’était passé au Nord ce 31 Octobre 2010 : « dans la région de Korhogo, la population estimée en 2010 devait être de 221 546 habitants. Nous avons 194 485 inscrits soit 91% de la population. C’est un peu comme si presque toute la population était en âge de voter. Plus grave, dans une région comme Ferké, la population estimée en 2010 devait être de 62 184 habitants. Nous avons 92 925 inscrits sur la liste électorale c’est-à-dire 149% de la population (…) Il y a un problème ». Affi N’guessan a ajouté qu’il était « impensable que dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui », un candidat
puisse recueillir, à lui seul, 95 % des suffrages dans une partie du pays. Explication : « Ce n’est pas possible (…) surtout que ce candidat n’est pas le candidat au pouvoir et qu’en face, il y a un candidat au pouvoir qui a eu à poser des actes, à faire des tournées où il a été reçu dans une grande mobilisation. On ne peut pas dire que tous ceux qui se sont rassemblés à l’occasion des meetings du candidat Gbagbo dans les zones du Nord soient venus juste par courtoisie et par pur esprit civique. Il y a quand même des sympathisants, quelques électeurs et même des militants. Où sont-ils passés ? Si l’on ajoute à cela, le fait qu’il s’agisse d’une zone sous l’emprise de la rébellion, on peut conclure que ce score ne reflète pas la réalité. Ce score ne traduit pas une adhésion à Alassane Ouattara et à son parti. Ce score est artificiel. Même si des éléments de preuve sont à rechercher, dans un premier
temps, nous pouvons conclure à cela ».
Affi a précisé que pour l’heure, Lmp n’avait engagé aucune réclamation relativement aux résultats provisoires du premier tour. Au demeurant, le conférencier a considéré le score de son candidat au premier tour pour ce qu’il était : « non pas un désaveu, mais une victoire. N’oubliez pas que nous avions en face 14 candidats et que des considérations qui ne sont pas forcément objectives peuvent interférer dans le choix des électeurs ». Affi s’est dit persuadé qu’au second tour, les électeurs porteraient leur préférence sur Laurent Gbagbo. Il a reconnu l’enjeu que représentait le grand centre où le président sortant- quoiqu’il ait posé des actions dans la région- n’a pas félicité dans les urnes. « Nous considérons qu’au premier tour l’électorat du grand centre a fait un vote sur la base d’un critère qui n’est pas forcément le critère rationnel et objectif c’est-à-dire celui des actions posées
par le candidat (Gbagbo) en direction de cette région… Aujourd’hui que le grand centre a à choisir entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, nous sommes persuadés que le choix sera clair », a avancé Affi N’Guessan.
A une question relative aux réclamations de Henri Konan Bédié- arrivé en troisième position- Affi a dit espérer que le Conseil constitutionnel tranche conformément à la loi. « C’est le droit légitime » de Bédié et du Pdci de faire des réclamations, a concédé le porte-parole du candidat Lmp. Affi a qualifié le face-à-face « Gbagbo-Ouattara » d’un « défi au bon sens » en raison de ce que l’un incarnerait le « redressement », l’autre « la fracture sociale ».
Kisselminan COULIBALY
on regarde, on s’aperçoit que dans des villes du Nord, il y a deux fois voire deux fois et demi la proportion des électeurs », a argué Affi rejoint à la table des officiels par Issa Malick Coulibaly, Dnc de Laurent Gbagbo. Le conférencier s’est appuyé sur au moins deux exemples pour expliquer que « quelque chose » s’était passé au Nord ce 31 Octobre 2010 : « dans la région de Korhogo, la population estimée en 2010 devait être de 221 546 habitants. Nous avons 194 485 inscrits soit 91% de la population. C’est un peu comme si presque toute la population était en âge de voter. Plus grave, dans une région comme Ferké, la population estimée en 2010 devait être de 62 184 habitants. Nous avons 92 925 inscrits sur la liste électorale c’est-à-dire 149% de la population (…) Il y a un problème ». Affi N’guessan a ajouté qu’il était « impensable que dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui », un candidat
puisse recueillir, à lui seul, 95 % des suffrages dans une partie du pays. Explication : « Ce n’est pas possible (…) surtout que ce candidat n’est pas le candidat au pouvoir et qu’en face, il y a un candidat au pouvoir qui a eu à poser des actes, à faire des tournées où il a été reçu dans une grande mobilisation. On ne peut pas dire que tous ceux qui se sont rassemblés à l’occasion des meetings du candidat Gbagbo dans les zones du Nord soient venus juste par courtoisie et par pur esprit civique. Il y a quand même des sympathisants, quelques électeurs et même des militants. Où sont-ils passés ? Si l’on ajoute à cela, le fait qu’il s’agisse d’une zone sous l’emprise de la rébellion, on peut conclure que ce score ne reflète pas la réalité. Ce score ne traduit pas une adhésion à Alassane Ouattara et à son parti. Ce score est artificiel. Même si des éléments de preuve sont à rechercher, dans un premier
temps, nous pouvons conclure à cela ».
Affi a précisé que pour l’heure, Lmp n’avait engagé aucune réclamation relativement aux résultats provisoires du premier tour. Au demeurant, le conférencier a considéré le score de son candidat au premier tour pour ce qu’il était : « non pas un désaveu, mais une victoire. N’oubliez pas que nous avions en face 14 candidats et que des considérations qui ne sont pas forcément objectives peuvent interférer dans le choix des électeurs ». Affi s’est dit persuadé qu’au second tour, les électeurs porteraient leur préférence sur Laurent Gbagbo. Il a reconnu l’enjeu que représentait le grand centre où le président sortant- quoiqu’il ait posé des actions dans la région- n’a pas félicité dans les urnes. « Nous considérons qu’au premier tour l’électorat du grand centre a fait un vote sur la base d’un critère qui n’est pas forcément le critère rationnel et objectif c’est-à-dire celui des actions posées
par le candidat (Gbagbo) en direction de cette région… Aujourd’hui que le grand centre a à choisir entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, nous sommes persuadés que le choix sera clair », a avancé Affi N’Guessan.
A une question relative aux réclamations de Henri Konan Bédié- arrivé en troisième position- Affi a dit espérer que le Conseil constitutionnel tranche conformément à la loi. « C’est le droit légitime » de Bédié et du Pdci de faire des réclamations, a concédé le porte-parole du candidat Lmp. Affi a qualifié le face-à-face « Gbagbo-Ouattara » d’un « défi au bon sens » en raison de ce que l’un incarnerait le « redressement », l’autre « la fracture sociale ».
Kisselminan COULIBALY