x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 9 novembre 2010 | L’expression

Menace sur la campagne anacarde - Les producteurs crient leur colère

© L’expression Par DR
Anacarde industrielle - Abdoulaye Touré, Président du Conseil d`Administration de l’Intercajou
La colère enfle du côté des producteurs d’anacarde. La campagne qui doit s’ouvrir le mois prochain est menacée. La tournée de sensibilisation prévue avant la fixation des prix n’est pas encore possible. Encore moins les séances d’encadrement des paysans qui doivent précéder cette étape. Et plus grave, depuis quatre mois, le personnel du siège de l’Intercajou est sans salaire. La raison : le refus de l’autorité de régulation du coton et de l’anacarde(Areca) de reverser à l’Intercajou les prélèvements faits par la structure pour le compte de l’Interprofession. Vendredi, au siège de l’Intercajou, le secrétaire général de la fédération nationale des producteurs d’anacarde de Côte d’Ivoire(Fenpaci), Koné Salif, est monté au créneau pour dénoncer cette situation. Selon lui, si les choses ne rentrent pas dans l’ordre, les paysans menacent de descendre sur Abidjan. Les paysans par la voix de leur porte-parole se disent d’autant plus exaspérés que l’équipe de la transition a bénéficié de 100 millions de Fcfa. « Curieusement, depuis que la justice a tranché la crise qui secouait la filière, suivie de l’élection d’un nouveau conseil d’administration le 22 septembre 2010, l’Areca a réussi à obtenir une lettre du ministère de l’Agriculture datant du 24 septembre pour justifier le blocage de nos fonds et fragiliser nos structures à la veille de la nouvelle campagne », a martelé Koné Salif. De 2005 à 2010, ce sont plus de 1.918.000.000 F cfa qui ont été récoltés pour le compte de l’Intercajou sans que cette manne n’atterrisse dans ses caisses. « Cela est inadmissible parce qu’une lettre ministérielle ne peut pas primer sur un décret présidentiel, et en plus les chèques sont libellés au nom de l’Intercajou. Alors intercepter ces chèques comme le fait l’Areca revient à un abus de pouvoir ou même un détournement de fonds. Et le ministère ne doit pas s’associer à une telle manœuvre qui révolte les producteurs », explique le porte-parole des paysans. Joint au téléphone pour en savoir davantage, Mme Ouattara Célestine, sous-directrice des relations publiques, presse et Ntit du ministère de l’Agriculture, dit tout ignorer de cette affaire. A la question de savoir s’il est possible d’avoir une personne ressource pour expliquer la position du ministère, la sous-directrice nous informe que cela n’est pas pour le moment possible en raison de la campagne présidentielle. Cette affaire vient rendre plus compliquée les rapports de Kplo Mapri Dominique, PCA de l’Areca avec l’actuelle équipe de l’Intercajou, cela pour son soutien avéré à l’équipe de la transition.
Mamadou Doumbes
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ