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Politique Publié le mercredi 10 novembre 2010 | L’Inter

2nd tour de la présidentielle - Gbagbo aux électeurs du PDCI: « Votez celui qui a fait venir Bédié d’exil »

© L’Inter Par Prisca
Présidentielle 2010 : Laurent Gbagbo au QG de campagne de LMP
Mardi 9 novembre 2010. Abidjan, Quartier général de campagne de LMP à Cocody. Le candidat Laurent Gbagbo anime une conférence de presse
Le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP), Laurent Gbagbo, s’est adressé hier mardi 9 novembre 2010 à l’électorat du candidat Henri Konan Bédié, lors d’une conférence de presse à son QG de campagne sis à Cocody Riviera-Attoban. Le message est clair. « Regardez le coup d’Etat de 1999, qui a chassé Bédié ? Qui est en bas ? Si vous aimez Bédié, votez pour celui qui l’a fait revenir d’exil et non celui qui l’a fait partir en exil », a affirmé Laurent Gbagbo, dans une forme pétillante. Il s’est dit prêt à mener le dernier combat pour la dignité du pays. Un combat qu’il doit mener contre le candidat du Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Ouattara, arrivé deuxième à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel. « Il faut se remobiliser. On a fini une partie de la campagne électorale. Il y a 12 candidats qui nous ont laissé tomber. Et nous ne sommes plus que deux. C’est une grâce de faire ce combat face à face. Je suis prêt physiquement, intellectuellement et moralement pour ce combat. La Côte d’Ivoire aura tout avec ma victoire », a indiqué le président sortant. Qui est revenu sur les rumeurs qui circulent dans le pays et qui annoncent que les Baoulé, électeurs du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, sont maltraités dans les villages de l’Ouest et du Centre-ouest. Laurent Gbagbo a affirmé le contraire et accusé ses adversaires de procéder par intoxication pour gagner du terrain. « De façon solennelle, j’aimerais dire aux Baoulé qu’aucun Baoulé n’a été frappé avec un coup de poing, un objet contondant ou tranchant. Tous ceux qui veulent absolument créer des incidents. Dès demain (aujourd’hui mercredi 10 novembre, Ndlr), je donnerai l’ordre à la gendarmerie nationale de rechercher, d’attraper et de juger tous ceux qui distillent des rumeurs pour créer des incidents. Pourquoi certains veulent absolument créer des palabres ? », s’est il interrogé, avant d’ajouter qu’il veut être le président de tous les Ivoiriens pour les cinq années à venir. Il a dit compter sur l’ensemble des Ivoiriens pour remporter ce second tour. « Je suis le seul candidat qui a un électorat véritablement national. Nous avons confiné les autres dans ce qu’ils sont, c`est-à-dire des électorats tribaux et partisans. Vous devez continuer à vous battre parce que c’est la Côte d’Ivoire de demain que nous sommes en train de bâtir », a-t-il signifié. Non sans faire un bilan de sa gestion. En effet, selon le candidat de LMP, les 22 mois de pouvoir libre et les huit ans de guerre ne l’ont pas empêché de multiplier les performances des ports autonomes d’Abidjan et de San-Pedro, de la douane. Il a déclaré que 84.000 emplois ont été créés dans la Fonction publique et que 20 usines de broyage et de concassage de fève de cacao seront construites. Laurent Gbagbo a dit que 500.000 tonnes supplémentaires de cacao seront produites. Tout cela permettra de créer 27.000 emplois directs et induits pour les jeunes de Côte d’Ivoire. Il est revenu sur son programme d’électrification rurale. L’adversaire d’Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle a révélé que la Côte d’Ivoire a enregistré plus de 3.000 milliards de francs CFA de perte à cause de la guerre. Il a poursuivi pour dire qu’un journaliste-écrivain, Philippe Duval, avait dans un ouvrage évalué le nombre de morts pendant la guerre à 5.000. Ensuite, il s’est adressé aux Ivoiriens en ces termes : « Laurent Gbagbo vous tend les bras. Pour eux, pour leur intérêt, il faut qu’ils votent pour Laurent Gbagbo ». Parlant de la sécurisation de l’élection présidentielle, Laurent Gbagbo a annoncé que des mesures ont été prises pour que les Ivoiriens aillent voter en toute sérénité. La note internationale de cette rencontre avec la presse a été le mot du chef de l’Etat sur l’attitude du président sénégalais, Abdoulaye Wade. « La Côte d’Ivoire est la Côte d’Ivoire, qu’on nous respecte. N’importe qui ne peut venir jouer dans notre maison », a-t-il affirmé tout court.
Hervé KPODION
Légende : Gbagbo se dit prêt pour le face-à-face avec Alassane Ouattara.
Photo : L. G. 9.10.2010. 6 (Diomcelest)
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