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Politique Publié le mercredi 10 novembre 2010 | Partis Politiques

Deuxième tour Gbagbo : « Choisir entre celui qui a envoyé Bédié en exil et celui qui a fait revenir Bédié d’exil »

© Partis Politiques Par Prisca
Présidentielle 2010 : Laurent Gbagbo au QG de campagne de LMP
Mardi 9 novembre 2010. Abidjan, Quartier général de campagne de LMP à Cocody. Le candidat Laurent Gbagbo anime une conférence de presse
www.gbagbo.ci - C’est à son quartier général de campagne que le candidat de la majorité présidentielle Laurent Gbagbo a animé un point de presse ce mardi 9 novembre. L’objet de cette rencontre était, bien sûr le second tour de l’élection présidentielle mais aussi et surtout un appel à la mobilisation de toute la Côte d’Ivoire. En intégralité les propos liminaires de Laurent Gbagbo.
" Quelque retard pour la collecte et la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. A proprement parlé le seul point noir de cette élection. C’est un point noir mineur parce que tout s’est bien passé. La campagne électorale s’est très bien passée, sans incident majeur. Je voudrais dire à mes compatriotes qu’ils ya des incidents qu’on ne considère pas comme des incidents. Même quand on est dans une démocratie vieille et huilée, le fait que certaines personnes viennent déchirer des affiches électorales, ce n’est pas à proprement parlé des incidents. Mes affiches ont fait les frais d’un acharnement mais ce n’est pas très grave. Mais la campagne électorale s’est passée sans incident majeur. L’élection elle-même le jour du 31 octobre s’est passée sans incident majeur. Je voudrais féliciter tous les Ivoiriens qui ont compris que ce n’est pas une élection pour s’amuser. C’est une élection pour sortir de la crise. C’est une élection pour rendre à la Côte d’Ivoire sa sérénité, sa dignité et sa prospérité. Et chacun a exposé librement, à travers tout le pays ce qu’il avait à dire aux ivoiriens. J’ai fait ma part. Les résultats sont connus. Je voudrais féliciter globalement la Cei, l’Onuci, les Fds, les Fn, la Cci. Je voudrais féliciter tous les acteurs. Ce matin, en votre nom à tous, j’ai félicité le Premier ministre qui n’est pas un acteur de l’organisation des élections. Mais au niveau de l’exécutif, comme nous étions nous-mêmes candidat, nous lui avons laissé une bonne part et il s’est impliqué. Je voudrais féliciter tous ceux qui ont participé de près ou de loin et à quel que niveau que ce soit à l’organisation et à la bonne marche des élections. Le taux de participation est exceptionnel. Je n’ai pas cherché aujourd’hui le taux de participation pour l’élection de 1945 ; le taux était très élevé ; la première fois qu’on votait en Côte d’Ivoire pour élire sur l’ensemble du territoire quelqu’un qui était à l’époque un député ; le taux de participation était très élevé mais je n’ai pas recherché ce taux-là. Mais en tout cas aujourd’hui, on nous dit à peu près que le taux de participation s’est élevé à 83,67% selon la Cei. Donc ce taux de participation marque l’adhésion de tous les Ivoiriens à la prise de pouvoir par les urnes.
Parce qu’il ya un sens : on nous a fait la guerre avec les armes, nous voulons fermer la parenthèse avec les urnes et les Ivoiriens, dans leur quasi-unanimité, ont adhéré à notre mode de travail. Ils ont adhéré au fait que nous fermions la parenthèse lugubre par les urnes. Je voudrais les en féliciter et les remercier. Je voudrais remercier tous les candidats qui ont concouru. Nous étions 14, ça a donné des difficultés à la Cei pour fabriquer des bulletins de vote mais mieux vaut avoir les difficultés pour fabriquer un bulletin de vote plutôt que d’avoir des difficultés avec des fusils. Donc je voudrais les féliciter pour ça. Je voudrais eux tous les féliciter. Ils ont concouru à la démocratie.
Mais le peuple s’est exprimé. On nous a classés du premier au quatorzième. Votre candidat, celui de la Lmp est arrivé en tête avec 38,3%. Donc ce candidat, président sortant doit continuer la course. Il y en a qui était un peu triste parce qu’ils pensaient qu’on allait gagner à un tour mais je vous ai jamais dit qu’on allait gagner à un tour. Je vous ai dit que nous allons gagner. Et je le répète ma conviction est que nous allons gagner. Il faut travailler et nous allons gagner. Mais pour vous montrer un peu : François Mitterrand, dans son temps en 1988, il venu en tête avec 34%, moi je viens en tête avec 38%. Nous sommes largement en tête donc largement favori.
Je suis venu dire au peuple ivoirien de prendre courage ; que la fin est proche et que nous allons gagner. En plus, quelque chose d’autre me donne satisfaction. Je voudrais dire que nous sommes venus en tête avec 38,3% mais il n’y a pas que ça comme satisfaction. La satisfaction c’est que je suis le seul candidat à avoir un électorat véritablement national. Et c’est dans ce sens qu’il nous faut aller pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes élu à la frontière du Libéria et de la Guinée, comme de la frontière du Burkina Faso, comme à la frontière du Ghana. C’est un encouragement à continuer pour créer une véritable nation. Et nous avons confiné les autres dans ce qu’ils sont, c’est-à-dire des électorats tribalistes et claniques. Nous devons continuer à étendre et vous mes partisans, vous mes amis, vous mes camarades, vous devez continuer à parler à tout le monde ; vous devez continuer à aller sur le terrain ; à rouler en voiture, à mobylette, à vélo ou à marcher à pied ; vous devez continuer à vous battre parce que c’est la Côte d’Ivoire de demain que nous sommes en train de construire. Vous savez, aujourd’hui, beaucoup viennent : oui, Président, il me faut de l’argent, je dois aller ici ou là. Mais en 1990, quand on implantait le multipartisme, des jeunes filles et des jeunes hommes marchaient de village en village, à pied, et je suis étonné aujourd’hui que certains rechignent au labeur. Des planteurs prenaient leur cacao et leur café pour faire campagne. Je suis étonné qu’aujourd’hui, certains rechignent au labeur et à la fatigue. Non, la lutte n’est pas terminée. Non, le serpent n’est pas encore mort. Ce sont les Attié qui m’ont dit ça à Yakassé-Mé : tant que le serpent n’est pas encore mort, il ne faut jamais laisser tomber son bâton, sinon on risque de se(…) un beau matin. Nous avons un électorat national. Nous sommes élu à Bouna, à Doropo, à Tehini aisni que dans le bord de la mer ici à Tiapoum, à Aboisso, à Bassam, à Abengourou mais nous sommes élu aussi à Touleupleu, à Man et nous sommes élu à Gagnoa ; nous sommes élu à Divo, à Lakota. C’est ça la Côte d’Ivoire et c’est pourquoi je suis en politique pour que la Côte d’Ivoire devienne une Nation, je suis en politique que nous soyons démocrates, que nous soyons une Nation démocratique et qu’on s’exprime par les urnes. Je suis en politique pour qu’un Ivoirien égal à un autre Ivoirien ; c’est pourquoi je suis en politique. Alors ce combat-là n’est pas terminé. Et nous allons au deuxième tour pour désigner celui qui doit diriger la Côte d’Ivoire. Le second tour de l’élection présidentielle se déroulera le dimanche 28 novembre 2010. Techniquement et constitutionnellement, après la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, le second tour devait avoir lieu le dimanche 21 novembre mais la Cei, l’Onuci nous ont saisi pour dire qu’ils ne peuvent pas être prêts. C’est-à-dire les bulletins de vote ne peuvent pas être prêts et pour qu’ils soient en place, il faudrait que le samedi qui vient là que les bulletins soient déposés à l’Onuci pour leur transport ; ce n’est pas prêt. Donc nous avons consenti à donner une semaine supplémentaire. Pour ça, il a fallu que je prenne encore l’Article 48 pour contourner cet aspect de la Constitution qui était de faire le second tour le 21 novembre et ce matin j’ai signé un décret fixant la date de l’élection au 28 novembre. Nous allons nous lever et aller nous battre. Il s’agit pour la Côte d’Ivoire de choisir celui qui va panser les plaies de la guerre. On ne peut pas panser les plaies qu’on a soi-même occasionné. Donc il s’agit pour la Côte d’Ivoire de choisir celui qui va panser les plaies de la guerre, celui qui va essuyer les larmes de la Côte d’Ivoire. Je pense que je suis celui-là.
Donc, j’ai proposé un programme en 2000 aux Ivoiriens qui m’ont élu sur la base de ce programme mais on ne le dit pas assez. Quand, j’ai prêté serment le 26 octobre 2000, j’ai trouvé en place dès ma prise de fonction, le Premier ministre Affi N’Guessan est présent, une dette de plus de 6 000 milliards que m’avait léguée mes prédécesseurs. Il fallait d’abord s’attaquer à ce problème, parce que, sans la dette pour laquelle nous payions 700 milliards de remboursement d’intérêt par an, sans ce remboursement de 700 milliards, sans avoir réglé le problème de la dette, on ne peut pas bouger. Le premier ministre a donc fait le voyage à Bruxelles, à Washington pour entamer des négociations avec la Banque mondiale ; moi-même j’ai fait deux voyages à Paris pour demander au président français de nous aider dans nos négociations avec le Fmi. Ces négociations ont porté leurs fruits. Nous avons fait un premier programme de 6 mois qui s’est révélé concluant et nous avions entamé la discussion proprement dite sur les fondements de la dette. Nous attendions le point de décision pour mars 2003, quand en septembre 2002, la guerre a éclaté et donc les institutions financières se sont retirées mais je vous signale qu’au moment où nous arrivions, nous avions une dette de 6 000 milliards mais nous n’avions plus aucune relation avec les institutions financières pour mauvaise gouvernance. Le Fmi ne parlait plus à la Côte d’Ivoire ; la Banque mondiale ne parlait plus à la Côte d’Ivoire et la Bad, bien que installée à Abidjan ne parlait plus à la Côte d’Ivoire pour mauvaise gouvernance. C’est à tous ces problèmes à la fois que nous nous sommes attaqués. C’est moi qui ai fixé un salaire pour le Chef de l’Etat pour ne pas qu’on nage dans le flou et j’ai fixé un salaire pour chacun des acteurs politiques et administratifs de la Côte d’Ivoire pour que personne ne confonde le budget de l’Etat et son salaire. Nous avons fait un appel à candidature pour que les régies financières soient dirigées par des hommes compétents. Nous reprendrons après quand la guerre sera finie et en améliorant un peu les conditions du recrutement. Ainsi, le Trésor, les Impôts et la Douane étaient dirigées par gens que je n’avais jamais vus. C’était un gage de bonne gouvernance et nous allons continuer dans ce sens ; nous allons étendre le champ de l’appel à candidature à plusieurs autres secteurs. Nous avons trouvé les réformes du café et du cacao largement entamées et j’ai signé les décrets pour que les structures créées avant moi soient fonctionnelles. Je vous ai dit : j’ai prêté serment le 26 octobre 2000 et nous étions en pleine campagne café-cacao et le cacao n’était pas encore vendu. Il fallait faire vite. Donc nous avons signé les décrets qui étaient déjà préparés par le gouvernement de la Transition et la traite a pu avoir lieu. Le Premier ministre Affi et moi-même nous nous donnions jusqu’en 2003 pour réfléchir sur la réforme de la réforme mais on a pas eu le temps et vous savez pourquoi. Aujourd’hui, je suis venu et ceux que nous soupçonnons d’avoir pris les armes pour prendre le pouvoir, nous les voyons aux élections. Nous sommes heureux. Si les gens peuvent comprendre enfin qu’il faut tourner le dos aux fusils et aller vers les urnes, nous ne pouvons qu’être heureux et nous les encourageons à continuer dans ce sens ; nous les encourageons à laisser tomber les fusils et à venir vers les urnes.
Donc cette guerre nous a empêchés d’aller plus loin mais on ne va pas rester sur la guerre. Les réformes sont à faire car la Côte d’Ivoire est à bâtir. C’est-à-dire 22 mois de gouvernement et 8 ans de guerre, nous n’avons pas baissé les bras. Mais nous avons continué. Nous avons eu des performances jamais égalées sur nos deux ports Abidjan et San-Pedro. Abidjan est devenue le deuxième port d’Afrique noire après Durban. J’ai trouvé le port d’Abidjan avec 14 millions de marchandises, aujourd’hui, nous sommes au-delà de 20 millions de tonnes de marchandises. La Douane seulement suffit à payer tous les fonctionnaires tellement elle est devenue performante. Les recettes douanières étaient autour de 300 milliards, aujourd’hui elles sont autour de 1 000 milliards. Parce qu’elle est plus performante mais parce que l’argent ne va pas ailleurs aussi.
Chers amis, je me tourne vers vous pour dire que le combat n’est pas encore terminé. Aujourd’hui, beaucoup d’Ivoiriens n’ont pas de travail parce que beaucoup d’entreprises ont fermé ou ont délocalisé à cause de la guerre. Alors il y en a qui parles des Ivoiriens comme si ils n’ont pas fait la guerre. Ils disent les Ivoiriens sont devenus plus pauvres, oui, mais parce que vous avez fait la guerre. Il faut leur répondre ça. Je ne comprends pas souvent la timidité de mes amis. Il faut leur dire : on n’a jamais les pays en guerre prospérer, c’est pour quoi nous vous disons de ne pas faire la guerre or c’est vous qui avez fait la guerre, c’est pourquoi nous sommes en difficultés. Quelqu’un qui est au pouvoir, pourquoi il ferait la guerre contre lui-même. Ils nous ont fait la guerre ; ils ont affaibli ainsi la Côte d’Ivoire. Mais allez voir les zones qu’ils ont occupées : c’est une catastrophe. En votre nom à tous, j’ai fait le tour de la Côte d’Ivoire. J’ai été à Bouaké, j’ai été à Korhogo, j’ai été à Bouna, à Katiola, à Dabakala, Niakara, Man : ce n’est pas possible ! j’ai été à Korhogo, Odienné, Samatiguila, Madinani, Minignan, ces régions, même si elles n’étaient pas comme (…) avant mais elles étaient des régions où on vivait bien. Mais aujourd’hui elles sont dans la misère. A cause de la guerre. Le taux de croissance de la pauvreté est dû à la guerre. Je l’ai déjà dit dans un message que j’ai adressé à la Nation : il faut mettre fin à tout ça et progresser : c’est pourquoi je suis devant vous et je suis venu inviter les miens à reprendre le bâton de la bataille. Nous avons la Côte d’Ivoire à rendre prospère et la Côte d’Ivoire a tous les moyens de devenir prospère. Nous avons tout ici : la bauxite, la manganèse, du fer, de l’or, du diamant, tout en Côte d’Ivoire. Il nous faut seulement la sérénité et la tranquillité pour les exploiter. C’est pourquoi, nous nous réjouissons en même temps que les élections aient lieu en Guinée. Après les élections, nous allons négocier les mines du Mont Nimba où il ya du fer, du manganèse, de la bauxite, il nous faut l’exploiter en commun entre la Côte d’Ivoire, ka Guinée et le Libéria. Nous allons le faire. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois que nous allons créer dans les mines pour les jeunes. Nous allons mettre l’accent sur l’emploi des jeunes. Mais avec le cacao simple, avec le cacao mais si vous voulez on va en parler toute à l’heure.
Déjà, avec la Fonction publique malgré ces années noires, nous avons créé plus de 84 000 emplois (...) Aujourd’hui, nous allons créer des emplois avec des entreprises privées et surtout avec le cacao. Sur le cacao, nous devons créer 20 usines supplémentaires de broyage, de concassage de cacao avec 500 mille tonnes supplémentaires. Ce qui va nous donner 27 000 emplois directs et induits. Chaque région de production doit avoir au moins une usine de transformation. Nous ne devons plus exporter de caca fèves. Il nous faudra exporter des produits industriels issus du cacao et non plus du caca fèves et tous les clients avec lesquels nous avons discuté sont d’accord. Abengourou, Agneby, Sud-Comoé, Daloa, Gagnoa, Man San-Pedro, Soubré sont les plus grandes zones de production et ils auront leurs usines en accord avec nos clients qui sont d’accord avec nous. Ils attendent les élections pour qu’on finalise les discussions. Nous allons créer 27 000 emplois supplémentaires : c’est pour les jeunes. Nous allons aussi continuer l’électrification des villages. Nous avons discuté, dans le temps avec un baron du Pdci quand je venais au pouvoir : il me dit pourquoi vous gaspillez le courant dans les villages, en ville, je comprends parce qu’il ya des usines. Je dis mais il faut sortir les villages des ténèbres et les amener à la lumière. Vous ne voyez pas que nos parents des villages ont besoin de ça et quand il a vu tout l’engouement des villageois pour l’électricité. Il me dit : « Mon petit, tu avais raison, nous on ne pensait pas à ça ». je dis : « Oui, c’est parce que vous étiez en parti unique, vous n’écoutiez pas les gens, c’est ça mais moi j’écoute les gens parce que je veux être réélu. J’écoute les gens parce que c’est une des données positives de la démocratie : écouter les gens parce qu’on sait que c’est de leur vote que dépend votre élection. C’est pourquoi je suis venu chers amis. Je crois que je vais m’arrêter là pour répondre aux questions. Mais avant je voudrais vous dire qu’il faut se remobiliser. On est en campagne. On n’a pas terminé. On a fini une partie de la campagne. Il ya 12 de nos concurrents qui nous ont laissé tomber, il reste 2. Et c’est ce que j’ai à dire : de faire ce combat, ce duel face-à-face. C’est une grâce. Je voudrais vous dire que moi je suis prêt physiquement, je suis prêt moralement, je suis prêt intellectuellement à engager ce combat pour la Côte d’Ivoire. Je suis venu vous dire que je suis prêt et vous aussi soyez prêts. On n’a rien sans bataille. On a rien sans lutte. On n’a rien sans combat ? Nous aurons tout avec le combat. La Côte d’Ivoire aura tout avec notre victoire. Je voulais terminer parce que nos adversaires n’ont plus rien à faire que de distiller des rumeurs malveillantes. « Oui on est en train de tuer les Baoulé, oui, on est entrain de frapper les Baoulé ». Je voudrais dire solennellement qu’aucun Baoulé, dans aucune région n’a même été frappé avec un coup de poing, qu’aucun Baoulé n’a même été frappé avec un instrument contondant, qu’aucun Baoulé n’a même été frappé avec une machette. Il ya eu des joutes verbales ; partout il ya des joutes verbales ; même dans les foyers, il ya des joutes verbales, même dans les couples, il ya des joutes verbales. Il ya eu des joutes verbales. Et je voudrais situer exactement le point de la situation. Le 3 novembre 2010, à Blanfla, sous-préfecture de Bouaflé, une soixantaine de femmes et d’enfants se sont déportés à Bouaflé ville parce qu’il ya eu des mots d’intimidation des jeunes de ce village. « Vous-là, gare à vous, vous n’avez pas voté pour nous. » Donc elles ont eu peur mais on ne les a pas touchées. Aucune agression physique ne m’a été signalée. Vous les journalistes, vous pouvez aller à Blanfla pour vérifier. Nous avons appelé les préfets, ces femmes sont retournées tranquillement au village ; elles sont là-bas avec leurs frères Gouros et tout est rentré dans l’ordre. Pour le département d’Issia, il ya eu à Brogouabézahi, campement Koffikro Bémandi, il ya eu aussi des propos. Les jeunes se sont engueulés entre eux mais il n’y a eu aucune agression physique et eux, ils n’ont pas quitté le village. Aujourd’hui, les préfets et les gendarmes que nous avons envoyés ont constaté qu’il n’y pas de problème dans les villages. Les gens travaillent ensemble. Dans le département de Lakota, c’est un peu plus cocasse. Notre directeur de campagne locale avait donné une moto au chef des Baoulé pour dire il faut faire la campagne de Laurent Gbagbo dans les campements Baoulé. Donc il passait sur sa moto après la proclamation des votes, les jeunes lui ont dit on t’arrache la moto. Donc ils lui ont arraché la moto. Donc c’est le seul incident ? quand ils se sont rendus compte que nous n’étions pas d’accord avec ça, aussi bien le directeur de campagne qui avait offert la moto que les autorités administratives et politiques, que les autorités villageoises même n’étaient pas d’accord et on lui a rendu sa moto. Et les gens vivent à Gnabigalia comme auparavant. A Daloa, à Zepeguhé, dans la commune de Daloa, au moment de la proclamation des résultats, Monsieur N’Guessan Konan a été blessé. Il est le seul à avoir été blessé. Celui-ci a été aussitôt conduit au centre hospitalier régional de Daloa où il a reçu les soins appropriés. L’incident a été clos. Voilà ce que je voudrais dire. Mais je voudrais dire à tous ceux qui veulent créer absolument des incidents, dès demain, je vais dire à la gendarmerie toute entière de rechercher, poursuivre, arrêter et juger ceux qui veulent embraser la Côte d’ivoire par les rumeurs les plus fantaisistes. Donc je vais donner ordre au ministre de l’intérieur, au ministre de la Justice de poursuivre tous ceux qui vont essayer de semer la pagaille dans la Côte d’Ivoire. Donc je voudrais rassurer tout le monde, toutes les communautés qu’il n’y a rien de grave qui se passe en côte d’Ivoire. Moi, je suis un amateur de la politique et je suis beaucoup la politique. Nous avons fait une campagne digne d’un pays développé. Pourquoi, aujourd’hui, certains veulent absolument créer des palabres. Il n’y aura pas de palabre. Et celui qui veut créer des palabres sera pourchassé, arrêté, jugé.
Chers amis, aujourd’hui, je suis le Président de toute la Côte d’Ivoire. Demain, je veux être le Président de toute la Côte d’Ivoire parce que je pense que j’ai accumulé, au cours de ces années terribles, suffisamment d’expérience et de sagesse pour diriger tranquillement la Côte d’Ivoire vers son bonheur. Je suis devant vous : vous devez choisir entre moi et l’autre. J’attends de vous un choix clair, net et précis

Je vous remercie"
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