Le Président Laurent Gbagbo a animé hier mardi, une conférence de presse à son siège de campagne.
Pour une conférence de presse, donc exclusivement réservée aux journalistes, c’est plutôt à un giga meeting qu’il a été donné d’assister. Hier, dans les locaux du Qg de campagne du candidat de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo a animé une conférence de presse pour faire le bilan du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. Ainsi, de l’organisation de l’élection proprement dite à l’opération de vote, Laurent Gbagbo s’est dit globalement satisfait et, a remercié les Ivoiriens pour avoir adhéré massivement à l’action démocratique pour accéder au pouvoir d’Etat. «Nous avons eu quelques retards dans la collecte des voix et dans la proclamation des résultats. Mais ça, c’est un point noir du scrutin qu’il faut négliger. Je voudrais donc remercier tous les Ivoiriens parce que le taux de participation qui est de 83,76 selon la Commission électorale indépendante marque l’adhésion des Ivoiriens à la prise du pouvoir par les urnes et non par les armes.»
«Je vais gagner cette élection»
L’élection présidentielle d’octobre 2010 n’est pas n’importe quelle élection. C’est une élection pour rendre à la Côte d’Ivoire sa dignité et sa prospérité. A déclaré le candidat président avant d’aborder le volet relatif à la sécurisation de l’opération électorale pour ce qui concerne le second de la présidentielle. «Je remercie les Forces de défense et de sécurité, les Forces de l’Onuci, de la Licorne et les Forces nouvelles. Nous en avons discuté et les mesures seront prises pour la sécurisation de l’élection sur toute l’étendue du territoire ivoirien. On nous a attaqué par les armes et on veut fermer la parenthèse avec les élections dans les urnes. Après le premier tour du scrutin présidentiel, je dois continuer la course. Je voudrais vous dire que nous allons gagner cette élection. Nous allons la gagner pour rendre à la Côte d’Ivoire sa dignité et sa prospérité.» Le Président Laurent Gbagbo ajoute, par ailleurs, que cette élection a démontré qu’il est le seul candidat à avoir un électorat véritablement national. « Nous avons confiné les autres dans ce qu’ils sont, c`est-à-dire des candidats tribaux et ethniques.
Choisir celui qui va panser les plaies et non celui qui a créé les plaies
Abordant la question de l’électorat Baoulé, le Président de la République n’y est pas allé du dos de la cuillère. «Je n’ai pas de problème avec les Ivoiriens. Il y a quelqu’un qui croyait qu’on pouvait accéder au pouvoir d’Etat par les armes. Et il y a quelqu’un qui croit fortement que seule la démocratie peut bâtir la Nation. Moi, j’ai choisi la voix de la démocratie. C’est pourquoi, je dirais plutôt à ceux qui aiment Bédié et qui l’ont voté au premier tour, qu’ils gagneraient à voter celui qui fait venir Bédié de l’exil plutôt que de voter celui qui l’a fait partir en exil. J’ai proposé un programme en 2000 sur la base duquel j’ai été élu. En 2 ans de règne et 8 ans de crise, nous avons réalisé des performances jamais égalées. Mes prédécesseurs ont laissé une dette de six mille milliards de Fcfa que nous avons en charge de rembourser avec plus de 700 milliards par an. » Et le Président de révéler que le Fonds monétaire international (Fmi), la Banque mondiale et la Bad ne parlaient plus pour cause de mauvaise gouvernance. Il a donc fallu, a-t-il dit, opérer des réformes dans la Filière Café-Cacao pour redynamiser ce secteur. Au niveau du port, Laurent Gbagbo a dénoncé ce qu’il a qualifié de mauvaise gestion. Pour lui, Côte d’Ivoire recevait 14 millions de tonnes de marchandises, aujourd’hui, sous son règne, c’est plus de 20 millions de tonnes de marchandises qui font générer de l’argent, tout comme la douane où les recettes à elles seules suffisent à payer les salaires des fonctionnaires, a affirmé Laurent Gbagbo.
L’affaire Wade et Ado
La question relative à l’affaire Abdoulaye Wade et Alassane Ouattara n’a pas échappé au conférencier. Répondant à la question d’un confrère sur la conduite à tenir après la lettre de protestation de l’Etat de Côte d’Ivoire adressée à l’Etat sénégalais, Laurent Gbagbo a dit que la Côte d’Ivoire n’acceptera plus que n’importe qui vienne jouer dans la maison des Ivoiriens. Regrettant ainsi l’attitude du Président sénégalais qui a affrété un avion pour transporter le candidat Alassane Ouattara au Sénégal. Et le candidat président de justifier les raisons pour lesquelles il qualifie Alassane Ouattara de candidat de l’étranger. «Je dis que Ouattara est le candidat de l’étranger sinon pourquoi, juste après les résultats du premier tour, un président étranger affrète un avion qui vient jusqu’en Côte d’Ivoire pour le transporter dans le pays hôte ? A l’heure où je vous parle, il se trouve au Burkina Faso. »
Aucun Baoulé n’a été ni tué, ni blessé
Pour ce qui concerne les rumeurs relatives aux massacres présumés de la communauté Baoulé, Laurent Gbagbo s’est plutôt indigné de ce que certains Ivoiriens s’adonnent à cette pratique. «Aucun Baoulé dans aucune région n’a été frappé ni avec un coup de poing, ni avec une arme machette. Je vais vous donner quelques exemples où il y a eu des tensions entre communautés. Le 3 novembre dernier à Banfla, dans une sous-préfecture de Bouaflé, il y a eu une chaude discussion entre des jeunes gens. A Issia, à Lakota, les mêmes échauffourées se sont passées sans incidents majeurs. On ne peut donc pas dire qu’il y a eu massacre.» A-t-il dit non sans mettre en garde ceux qui se livrent à ce jeu macabre. Pour Laurent Gbagbo, ils seront poursuivis, jugés et condamnés.
Des consignes claires à ses Directeurs de campagne
Le Président Laurent Gbagbo a donné des consignes claires à ses Directeurs départementaux de campagne mais aussi à tous ceux qui se sentent intéressés par sa campagne. «Il faut aller dire aux Ivoiriens que tant que le serpent n’est pas encore mort il ne faut pas laisser tomber le bâton. Il faut se remobiliser. On a fini une partie. C’est une grâce de faire ce duel, ce face-à-face avec le candidat du Rdr. Quant à moi, je voudrais vous dire que je suis prêt physiquement, je suis prêt moralement et je suis prêt intellectuellement. » A conclu Laurent Gbagbo sous un tonnerre d’applaudissements. Il faut noter que la rue qui mène au Qg de campagne était impraticable tellement le monde, venu de partout, dans le District d’Abidjan y était pour assister, entendre ou vivre l’ambiance carnavalesque qui prévalait hier, à l’intérieur comme autour du bâtiment.
Simplice Zahui
Pour une conférence de presse, donc exclusivement réservée aux journalistes, c’est plutôt à un giga meeting qu’il a été donné d’assister. Hier, dans les locaux du Qg de campagne du candidat de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo a animé une conférence de presse pour faire le bilan du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. Ainsi, de l’organisation de l’élection proprement dite à l’opération de vote, Laurent Gbagbo s’est dit globalement satisfait et, a remercié les Ivoiriens pour avoir adhéré massivement à l’action démocratique pour accéder au pouvoir d’Etat. «Nous avons eu quelques retards dans la collecte des voix et dans la proclamation des résultats. Mais ça, c’est un point noir du scrutin qu’il faut négliger. Je voudrais donc remercier tous les Ivoiriens parce que le taux de participation qui est de 83,76 selon la Commission électorale indépendante marque l’adhésion des Ivoiriens à la prise du pouvoir par les urnes et non par les armes.»
«Je vais gagner cette élection»
L’élection présidentielle d’octobre 2010 n’est pas n’importe quelle élection. C’est une élection pour rendre à la Côte d’Ivoire sa dignité et sa prospérité. A déclaré le candidat président avant d’aborder le volet relatif à la sécurisation de l’opération électorale pour ce qui concerne le second de la présidentielle. «Je remercie les Forces de défense et de sécurité, les Forces de l’Onuci, de la Licorne et les Forces nouvelles. Nous en avons discuté et les mesures seront prises pour la sécurisation de l’élection sur toute l’étendue du territoire ivoirien. On nous a attaqué par les armes et on veut fermer la parenthèse avec les élections dans les urnes. Après le premier tour du scrutin présidentiel, je dois continuer la course. Je voudrais vous dire que nous allons gagner cette élection. Nous allons la gagner pour rendre à la Côte d’Ivoire sa dignité et sa prospérité.» Le Président Laurent Gbagbo ajoute, par ailleurs, que cette élection a démontré qu’il est le seul candidat à avoir un électorat véritablement national. « Nous avons confiné les autres dans ce qu’ils sont, c`est-à-dire des candidats tribaux et ethniques.
Choisir celui qui va panser les plaies et non celui qui a créé les plaies
Abordant la question de l’électorat Baoulé, le Président de la République n’y est pas allé du dos de la cuillère. «Je n’ai pas de problème avec les Ivoiriens. Il y a quelqu’un qui croyait qu’on pouvait accéder au pouvoir d’Etat par les armes. Et il y a quelqu’un qui croit fortement que seule la démocratie peut bâtir la Nation. Moi, j’ai choisi la voix de la démocratie. C’est pourquoi, je dirais plutôt à ceux qui aiment Bédié et qui l’ont voté au premier tour, qu’ils gagneraient à voter celui qui fait venir Bédié de l’exil plutôt que de voter celui qui l’a fait partir en exil. J’ai proposé un programme en 2000 sur la base duquel j’ai été élu. En 2 ans de règne et 8 ans de crise, nous avons réalisé des performances jamais égalées. Mes prédécesseurs ont laissé une dette de six mille milliards de Fcfa que nous avons en charge de rembourser avec plus de 700 milliards par an. » Et le Président de révéler que le Fonds monétaire international (Fmi), la Banque mondiale et la Bad ne parlaient plus pour cause de mauvaise gouvernance. Il a donc fallu, a-t-il dit, opérer des réformes dans la Filière Café-Cacao pour redynamiser ce secteur. Au niveau du port, Laurent Gbagbo a dénoncé ce qu’il a qualifié de mauvaise gestion. Pour lui, Côte d’Ivoire recevait 14 millions de tonnes de marchandises, aujourd’hui, sous son règne, c’est plus de 20 millions de tonnes de marchandises qui font générer de l’argent, tout comme la douane où les recettes à elles seules suffisent à payer les salaires des fonctionnaires, a affirmé Laurent Gbagbo.
L’affaire Wade et Ado
La question relative à l’affaire Abdoulaye Wade et Alassane Ouattara n’a pas échappé au conférencier. Répondant à la question d’un confrère sur la conduite à tenir après la lettre de protestation de l’Etat de Côte d’Ivoire adressée à l’Etat sénégalais, Laurent Gbagbo a dit que la Côte d’Ivoire n’acceptera plus que n’importe qui vienne jouer dans la maison des Ivoiriens. Regrettant ainsi l’attitude du Président sénégalais qui a affrété un avion pour transporter le candidat Alassane Ouattara au Sénégal. Et le candidat président de justifier les raisons pour lesquelles il qualifie Alassane Ouattara de candidat de l’étranger. «Je dis que Ouattara est le candidat de l’étranger sinon pourquoi, juste après les résultats du premier tour, un président étranger affrète un avion qui vient jusqu’en Côte d’Ivoire pour le transporter dans le pays hôte ? A l’heure où je vous parle, il se trouve au Burkina Faso. »
Aucun Baoulé n’a été ni tué, ni blessé
Pour ce qui concerne les rumeurs relatives aux massacres présumés de la communauté Baoulé, Laurent Gbagbo s’est plutôt indigné de ce que certains Ivoiriens s’adonnent à cette pratique. «Aucun Baoulé dans aucune région n’a été frappé ni avec un coup de poing, ni avec une arme machette. Je vais vous donner quelques exemples où il y a eu des tensions entre communautés. Le 3 novembre dernier à Banfla, dans une sous-préfecture de Bouaflé, il y a eu une chaude discussion entre des jeunes gens. A Issia, à Lakota, les mêmes échauffourées se sont passées sans incidents majeurs. On ne peut donc pas dire qu’il y a eu massacre.» A-t-il dit non sans mettre en garde ceux qui se livrent à ce jeu macabre. Pour Laurent Gbagbo, ils seront poursuivis, jugés et condamnés.
Des consignes claires à ses Directeurs de campagne
Le Président Laurent Gbagbo a donné des consignes claires à ses Directeurs départementaux de campagne mais aussi à tous ceux qui se sentent intéressés par sa campagne. «Il faut aller dire aux Ivoiriens que tant que le serpent n’est pas encore mort il ne faut pas laisser tomber le bâton. Il faut se remobiliser. On a fini une partie. C’est une grâce de faire ce duel, ce face-à-face avec le candidat du Rdr. Quant à moi, je voudrais vous dire que je suis prêt physiquement, je suis prêt moralement et je suis prêt intellectuellement. » A conclu Laurent Gbagbo sous un tonnerre d’applaudissements. Il faut noter que la rue qui mène au Qg de campagne était impraticable tellement le monde, venu de partout, dans le District d’Abidjan y était pour assister, entendre ou vivre l’ambiance carnavalesque qui prévalait hier, à l’intérieur comme autour du bâtiment.
Simplice Zahui