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Politique Publié le jeudi 11 novembre 2010 | Le Mandat

Alassane Ouattara - Le parcours du futur président

© Le Mandat Par Emma
2è tour de la présidentielle: Alassane Ouattara investi candidat du RHDP
Mercredi 10 novembre 2010. Abidjan.
Au lendemain des indépendances, le président feu Félix Houphouët-Boigny avait axé le développement de la Côte d’Ivoire sur l’agriculture. C’est à juste titre que nos parents Baoulé vont migrer vers les zones forestières du Centre-Ouest, afin d’améliorer leurs conditions de vie. Ces braves parents, au risque de leur vie, vont affronter toutes les intempéries liées à l’exploitation de ces forêts immenses : abattage de gros arbres à la machette, morsures de serpents et autres difficultés. Peu après, leurs efforts seront perçus à travers les années glorieuses de 1970 connues sous le miracle Ivoirien. Personne ne dira le contraire, la formation des ivoiriens dans les prestigieuses universités européennes, la construction des routes, des hôpitaux, des écoles et autres infrastructures sont incontestablement en partie, l’œuvre de nos parents paysans installés dans ces zones. Aussi, faut-il le rappeler, ils vivaient en parfaite harmonie avec les populations autochtones (Bété, Gouro, Gueré …) A partir de 1990, lorsque surviendra le multipartisme, nos parents seront victimes de persécution, d’intimidation, et de barbarie, à chaque échéance électorale et événement politique. En effet, en 1995, nos parents ont été violentés et pourchassés par les populations autochtones pour se retrouver dans les hôpitaux et écoles des chefs lieux de département (Daloa, Gagnoa…), vivant pendant des semaines dans des conditions inacceptables. Qui ne se rappelle pas les prétendues armes, distribuées aux populations baoulé allogènes ? Ce fait évoqué par un journal d’opposition en son temps avait suscité des affrontements entre nos parents et les populations autochtones. La situation va connaitre une gradation ascendante après le coup d’état de 1999. Ainsi, nos parents seront-ils dépossédés de leurs plantations dans certaines zones. Le fruit de toutes les années de souffrance sera entre les mains d’autres personnes restées oisives pendant ces moments de durs labeurs. L’expression relative au foncier rural, sous le président feu Houphouët Boigny « la terre appartient à celui qui la met en valeur » est balayée du revers de la main et remplacée par une autre « on ne vend pas la terre ». Par ce slogan il faut entendre simplement que la terre ne puisse être définitivement exploitée par nos parents et qu’à tout moment la portion utilisée peut leur être arrachée. On se souvient très bien des propos tenus par Mr. Laurent GBAGBO quand il affirmait que nos parents planteurs devraient aller à la retraite.
Après la proclamation des résultats du scrutin du 31 octobre dernier, ces actes d’une autre époque sont de retour. Nos parents sont encore traqués et pourchassés, tout simplement parce qu’ils ont décidé de porter leur choix sur un candidat qui ne rencontre pas l’adhésion des populations autochtones. Ce fut le cas à Zepréguhé à l’entrée de Daloa où Mr N’guessan Konan Gervais a eu la jambe fracturée à coups de gourdin. Sur L’axe Guessabo-Issia, Mr Kouakou Kouamé aurait été tué dans le campement de KOUAKOUBAKRO. Dans les zones de BOUAFLE, on a également observé ces mêmes actes de violence sur nos parents. Tous ces faits viennent contredire le Ministre de l’intérieur qui, au cours d’une récente déclaration a nié en bloc tous ces événements malheureux.
Nous, enfants de planteurs réunis au sein du collectif des enfants des planteurs Baoulé de la diaspora disons que nos parents ont trop souffert de la mévente de leurs produits agricoles, des détournements massifs orchestrés dans la filière Café-Cacao. Les actes de barbarie dont ils sont victimes viennent allonger de plus leurs souffrances quotidiennes et ne sont pas de nature à instaurer la paix et la cohésion sociale. Aux autorités ivoiriennes, nous dénonçons leur passivité à l’égard de ces comportements aussi sauvages qu’irréfléchis. A la société civile ivoirienne, ainsi qu’à la communauté internationale, nous demandons d’agir avec diligence afin d’interpeller ces individus aux tristes desseins. Nous tenons à rappeler que nul n’a le monopole de la violence. C’est pourquoi, nous nous tenons prêts à agir auprès de nos parents pour la sauvegarde de leur dignité. Nous appelons tous nos parents, dans les hameaux, les campements et villages à ne point céder aux intimidations et à se rendre massivement aux urnes le 28 novembre prochain pour choisir le candidat qui répond mieux à leurs aspirations.
Fait Abidjan le 08/ 11 /2010

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