“La Côte d’Ivoire n’oubliera pas tous les sacrifices que vous faites pour le pays”
«Monsieur le président du PDCI-RDA, Monsieur Aimé Henri Konan Bédié, bonjour.
Monsieur le président Alassane Ouattara, président du RDR et futur Président de la République de Côte d’Ivoire, bonjour ;
Monsieur le président Albert Mabri Toikeusse, président de l’UDPCI, bonjour ;
Mesdames et messieurs les membres des bureaux politiques des partis composant du RHDP, je vous dis à tous bonjour ;
Aujourd’hui, vous êtes dans cette salle, très nombreux, c’est un modèle de mobilisation et d’engagement qui fait plaisir et qui fait préjuger de ce que l’issue sera bonne pour le RHDP. Le RHDP gagnera. Oui, chers militants et militantes du RHDP ainsi que toute la population ivoirienne est à saluer pour sa participation massive à ce premier tour de l’élection présidentielle. C’est une participation qui a dépassé toute les espérances mais surtout, c’est grâce à cette mobilisation qui a déjoué le plan du camp adverse, que nous n’avons pas eu à subir la proclamation de leur victoire au premier tour. Vous avez donné 60 % de vos voix, Ivoiriens et Ivoiriennes, au RHDP. Nous ne pouvons que vous remercier infiniment. C’est la preuve si besoin était que le RHDP représente le vrai cœur de la population ivoirienne. Nous pensons et avons de bonnes raisons de penser, surtout au regard de ce qui vient d’être lu par le président du Directoire, que s’il n’y avait pas eu les fraudes lourdes et criardes, le RHDP aurait pu empocher les 80 % de vos voix. Ce n’est que partie remise. Les 80 % de voix que nous n’avons pas eues au premier tour, nous les aurons au second tour. Je voudrais adresser toutes mes félicitations et toutes les félicitations de la Côte d’Ivoire au docteur Alassane Ouattara. Oui, vous avez été mandaté pour défendre les couleurs du RHDP au second tour de l’élection présidentielle. Vous avez été retenu pour défendre la Côte d’Ivoire des Houphouétistes. Vous avez été retenu pour défendre la vraie Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire qui souffre et qui, depuis dix ans, attend d’être délivrée. Considérez que vous êtes quelqu’un qui va en croisade, qui porte une mission essentielle et particulière et qui ne peut pas échouer et qui ne doit pas échouer et qui n’échouera pas. Vous gagnerez. Je voudrais ensuite, avec votre permission, m’adresser au président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA. Président Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire a de la mémoire, la Côte d’Ivoire a de la conscience. En 1999, dans les circonstances que nous savons tous, vous avez dû abandonner le pouvoir bien qu’ayant été légitimement élu. Vous avez eu un mérite qui restera dans l’histoire et pour lequel la Côte d’Ivoire pourra vous rendre hommage. En aucun moment, vous n’avez voulu user de la force que vous aviez, dont vous disposiez en tant que chef de l’Etat. Vous n’avez pas voulu que le sang coule. Vous vous êtes retiré dans la modestie et dans la dignité en préservant le navire ivoirien. On vous doit beaucoup pour cela. La Côte d’Ivoire ne l’oubliera jamais. Aujourd’hui, après ce premier tour de l’élection présidentielle, il est avéré qu’on vous a, de manière frauduleuse et froidement concoctée, retiré des centaines de milliers de voix. Mais là encore, vous n’avez pas voulu lancer vos militants et la population ivoirienne dans la rue. Vous n’avez pas voulu qu’il y ait des troubles. Vous n’avez pas voulu qu’il y ait du sang. Vous avez accepté en faisant un effort surhumain sur vous-même pour vous retirer de la course de manière noble, de manière, je dirais royale. Président Bédié, la Côte d’Ivoire n’oubliera pas ce sacrifice. Considérez dès à présent que vous êtes déjà dans les annales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous sommes ici rassemblés, c’est le RHDP, le rassemblement des Houphouétistes qui se retrouve pour déclarer de manière unanime et totale qu’il va faire front, qu’il va se souder pour aller en campagne pour Alassane Ouattara, son unique candidat. On ne croyait pas beaucoup au RHDP au départ. On raillait, on disait que c’était une alliance contre nature. Une alliance qui n’allait durer que quelques mois.
Quel bilan pouvons-nous faire aujourd’hui ?
Premièrement, en mai 2005 : nous avons créé le RHDP à Paris. Cette alliance politique déclare dès le départ qu’elle a pour souci de délivrer la Côte d’Ivoire de la misère et surtout de la dictature du régime de Laurent Gbagbo.
La seconde date, c’est le 25 mai 2010 : il a été décidé du renforcement de la solidarité au sein du RDHP et même de la créature future d’un grand parti unifié. Le RHDP aujourd’hui va faire un saut dans l’excellence, un saut dans la qualité et tout ceci au service de la Côte d’Ivoire. Vous savez tous ensuite que récemment, le 18 octobre 2010, les leaders se sont retrouvés à Yamoussoukro pour signer le programme commun de gouvernement. Cela a tout scellé. Cela veut dire que tout est fait. Enfin, nous nous sommes retrouvés il y a deux ou trois jours chez le président Henri Konan Bédié pour confirmer que tout le RDHP soutenait la candidature d’Alassane Ouattara. Voici une coalition politique qui, depuis le départ, ne s’est jamais départi de ses objectifs quels que soient les problèmes qui ont eu à se poser et surtout quelles que pût être les manœuvres du camp adverse pour semer la zizanie, la division et la séparation. Le RHDP est une réalité qui sera demain la grande réalité de la vie politique en Côte d’Ivoire. Vous avez chers militants le droit de vous ovationner. Le candidat du RHDP, je vous le disais tout à l’heure, doit gagner cette élection. Il est obligé de la gagner. Le RHDP est obligé de tout mettre en œuvre pour la gagner, pour une raison simple. La Côte d’Ivoire est en danger et il faut la sauver. Vous avez tous assisté, impuissants et résignés, à la déliquescence et à la chute de la Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années. Imaginez que nous ne gagnions pas cette élection. Que sera la Côte d’Ivoire en 2015 ? Est-ce qu’il y aura des rues à Abidjan ? Est-ce qu’il y aura des écoles ? Est-ce que nous aurons des dispensaires et des maternités pour nous soigner et faire accoucher nos femmes ? (La foule répond : non ! à ces différentes questions, Ndrl). Nous sommes donc tous condamnés à gagner cette élection et nous la gagnerons. Je n’ai pas voulu parler de la déliquescence de ce qu’on appelle l’Etat. Il n’y a plus d’Etat ici en Côte d’Ivoire. Un Etat où pour rentrer dans les grands corps : Police, Gendarmerie, Armée et même au niveau de l’Ecole nationale de l’administration, qui forme les Magistrats, les Préfets, les Ambassadeurs, il faut payer, n’en n’est pas un. Ce n’est même pas une République bananière, parce que la banane de la Côte d’Ivoire est bonne. C’est plutôt un Etat perdu. Je vous dirai enfin que nous nous devons de gagner pour faire face au grand danger, au premier des dangers qui menacent la Côte d’Ivoire. C’est le non emploi de la jeunesse. Nous avons près de 65 % des personnes en âge de travailler qui n’ont pas de travail. Une telle situation est explosive et dans tout autre pays, il y aurait déjà eu des manifestations, des tueries. Les Ivoiriens sont patients. Les jeunes Ivoiriens continuent à faire confiance en leurs aînés. Mais ne leur en demandons pas trop. Reprenons vite le pouvoir pour remettre ce pays au travail et donner du travail à nos enfants.
Comment allons-nous gagner cette élection ?
Nous l’avons déjà pratiquement gagnée. Mais il y a un certain nombre de choses auxquelles nous devrons faire très attention. La première, chers frères et sœurs, c’est que nous devons considérer que nous sommes dans une alliance, tout le monde doit être de bonne foi. Nous avons juré d’être ensemble et de nous battre ensemble. Nous devons le faire matin, midi, soir et même à minuit. Nous ne devons pas transiger pour aller nous compromettre chez l’adversaire. L’adversaire va vous promettre de l’argent, il va vous promettre des postes, il vous promettra tout. Mais dites-vous simplement qui nous sommes. Dites-vous que tout ce que l’adversaire promet, nous vous le donnerons si nous gagnons. Ce n’est pas donc la peine d’aller vous compromettre. Par ailleurs, il y a la corruption par les billets de banque. Effectivement jusqu’aujourd’hui, nous sommes obligés de constater après les résultats du premier tour que ce genre de corruption continue à bloquer l’esprit de beaucoup de nos concitoyens. Dieu merci, notre candidat est un banquier et même un banquier central. Je demanderai alors au docteur Alassane Ouattara, toutes les fois qu’il sera en face des populations ivoiriennes, de bien leur expliquer d’où viennent ces billets de banque. Expliquer aux Ivoiriens que ces billets ne viennent pas des mains d’un génie qui sort de la terre et qui surveille tout le monde. Le billet de banque qu’ils reçoivent dans le sillage du camp d’en face, dans les villages, dans les hameaux et même en ville est une partie des richesses de la Côte d’Ivoire. C’est donc de l’argent qui appartient à tout le monde et qui a été volé. Ce n’est pas parce que vous avez reçu pour un chef de village ou un chef de quartier une voiture ou des enveloppes que vous êtes aliénés, que vous devez suivre celui qui vous l’a donné. Considérez tout simplement que c’est un reversement de ce que l’Etat vous doit. Je dirai aussi à vous tous ici présents qu’on va vous proposer des nominations pour être DG, PCA, ministre, président d’institution, ambassadeurs, c’est la même logique. Ceux qui vous promettant cela, seront battus le 28 novembre, ils ne seront plus là. En vous ralliant à eux, vous vous grillez totalement. Il faudra aussi chers frères et sœurs, pour que nous gagnions de manière sûre que les quatre grands leaders se présentent le plus souvent possible ensemble à nos populations. Il y a eu de l’intox, il y a eu beaucoup d’intoxication et on fait valoir les différents ou la différence entre les uns et les autres. Je puis vous dire qu’il n’en est rien. Ceux qui organiseront cette campagne, devront faire en sorte de faire figurer ensemble les quatre leaders toutes les fois possibles. C’est tout ce que la population attend de nous. Cela va la rassurer. Le reste viendra tout seul. Enfin, nous avons eu pour ce qui est des résultats des votes du premier tour, et cela en regardant la cartographie où nous devons consacrer nos efforts. Nous devons tous nous rendre disponibles dans ces zones. Notre présence physique à ces lieux s’impose, 24 heures sur 24. C’est à ce prix que nous devons prendre en main le destin de la Côte d’Ivoire pour faire ce que ce pays attend depuis longtemps de nous. Au niveau de la fraude, nous savons qu’il y a eu énormément de fraudes. Dieu merci, nous savons aujourd’hui, comment le camp a opéré. Nous savons comment aussi bien à l’intérieur qu’à Abidjan, ils ont opéré dans les bureaux de vote. Nous savons comment est-ce que souvent par la non-vigilance de nos représentants, nous avons perdu des voix. Cette fois-ci, nous ne devrons pas nous laisser faire. Nous devrons prendre toutes les dispositions pour que du début à la fin, nos représentants soient présents et fassent normalement leur travail.
Chers frères, chères sœurs, si ces recommandations sont suivies, nous pouvons déjà dire qu’Alassane Ouattara a gagné, le RHDP a gagné la présidentielle.
Pour terminer, je dirai au candidat du RHDP, au Docteur Alassane Ouattara d’être en confiance, parce qu’il a l’appui total et sans réserve des quatre partis du RHDP, de leur président et de la plus grande partie de la population. Qu’il soit tranquille, qu’il soit serein, qu’il ne se stresse pas, qu’il sache que la voie lui est déjà tracée, parce que cela fait des années que la Côte d’Ivoire attendait sa délivrance. Le Tout Puissant a voulu que ce soit dans sa main que soit déposé le flambeau de la délivrance. Alassane Ouattara, considérez que le Tout Puissant vous a élu et vous a investi pour défendre la Côte d’Ivoire. Le jour du vote, il y aura deux étapes. La première étape, vous irez tous voter et voter pour le candidat du RHDP. La seconde étape consiste à se mettre en tête que ceux qui sont en face n’accepteront jamais une défaite. Cela veut dire qu’après le vote, vous devez rester tous mobilisés jusqu’à la publication du résultat final. Considérez que c’est à partir du dépouillement que la vraie lutte va commencer. Ils ne voudront pas partir, ils ne voudront pas accepter d’être battus. Vous aussi, vous devez être prêts à défendre le RHDP mais surtout à défendre la Côte d’Ivoire.
Chers frères et sœurs, voici le message que je voudrais vous donner en me retournant une fois de plus vers le président Alassane Ouattara pour lui dire d’être en confiance. Je voudrais aussi demander à l’assistance d’acclamer très fort pour sa grandeur d’esprit, le président Henri Konan Bédié.
Propos recueillis par Thiery Latt
«Monsieur le président du PDCI-RDA, Monsieur Aimé Henri Konan Bédié, bonjour.
Monsieur le président Alassane Ouattara, président du RDR et futur Président de la République de Côte d’Ivoire, bonjour ;
Monsieur le président Albert Mabri Toikeusse, président de l’UDPCI, bonjour ;
Mesdames et messieurs les membres des bureaux politiques des partis composant du RHDP, je vous dis à tous bonjour ;
Aujourd’hui, vous êtes dans cette salle, très nombreux, c’est un modèle de mobilisation et d’engagement qui fait plaisir et qui fait préjuger de ce que l’issue sera bonne pour le RHDP. Le RHDP gagnera. Oui, chers militants et militantes du RHDP ainsi que toute la population ivoirienne est à saluer pour sa participation massive à ce premier tour de l’élection présidentielle. C’est une participation qui a dépassé toute les espérances mais surtout, c’est grâce à cette mobilisation qui a déjoué le plan du camp adverse, que nous n’avons pas eu à subir la proclamation de leur victoire au premier tour. Vous avez donné 60 % de vos voix, Ivoiriens et Ivoiriennes, au RHDP. Nous ne pouvons que vous remercier infiniment. C’est la preuve si besoin était que le RHDP représente le vrai cœur de la population ivoirienne. Nous pensons et avons de bonnes raisons de penser, surtout au regard de ce qui vient d’être lu par le président du Directoire, que s’il n’y avait pas eu les fraudes lourdes et criardes, le RHDP aurait pu empocher les 80 % de vos voix. Ce n’est que partie remise. Les 80 % de voix que nous n’avons pas eues au premier tour, nous les aurons au second tour. Je voudrais adresser toutes mes félicitations et toutes les félicitations de la Côte d’Ivoire au docteur Alassane Ouattara. Oui, vous avez été mandaté pour défendre les couleurs du RHDP au second tour de l’élection présidentielle. Vous avez été retenu pour défendre la Côte d’Ivoire des Houphouétistes. Vous avez été retenu pour défendre la vraie Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire qui souffre et qui, depuis dix ans, attend d’être délivrée. Considérez que vous êtes quelqu’un qui va en croisade, qui porte une mission essentielle et particulière et qui ne peut pas échouer et qui ne doit pas échouer et qui n’échouera pas. Vous gagnerez. Je voudrais ensuite, avec votre permission, m’adresser au président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA. Président Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire a de la mémoire, la Côte d’Ivoire a de la conscience. En 1999, dans les circonstances que nous savons tous, vous avez dû abandonner le pouvoir bien qu’ayant été légitimement élu. Vous avez eu un mérite qui restera dans l’histoire et pour lequel la Côte d’Ivoire pourra vous rendre hommage. En aucun moment, vous n’avez voulu user de la force que vous aviez, dont vous disposiez en tant que chef de l’Etat. Vous n’avez pas voulu que le sang coule. Vous vous êtes retiré dans la modestie et dans la dignité en préservant le navire ivoirien. On vous doit beaucoup pour cela. La Côte d’Ivoire ne l’oubliera jamais. Aujourd’hui, après ce premier tour de l’élection présidentielle, il est avéré qu’on vous a, de manière frauduleuse et froidement concoctée, retiré des centaines de milliers de voix. Mais là encore, vous n’avez pas voulu lancer vos militants et la population ivoirienne dans la rue. Vous n’avez pas voulu qu’il y ait des troubles. Vous n’avez pas voulu qu’il y ait du sang. Vous avez accepté en faisant un effort surhumain sur vous-même pour vous retirer de la course de manière noble, de manière, je dirais royale. Président Bédié, la Côte d’Ivoire n’oubliera pas ce sacrifice. Considérez dès à présent que vous êtes déjà dans les annales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous sommes ici rassemblés, c’est le RHDP, le rassemblement des Houphouétistes qui se retrouve pour déclarer de manière unanime et totale qu’il va faire front, qu’il va se souder pour aller en campagne pour Alassane Ouattara, son unique candidat. On ne croyait pas beaucoup au RHDP au départ. On raillait, on disait que c’était une alliance contre nature. Une alliance qui n’allait durer que quelques mois.
Quel bilan pouvons-nous faire aujourd’hui ?
Premièrement, en mai 2005 : nous avons créé le RHDP à Paris. Cette alliance politique déclare dès le départ qu’elle a pour souci de délivrer la Côte d’Ivoire de la misère et surtout de la dictature du régime de Laurent Gbagbo.
La seconde date, c’est le 25 mai 2010 : il a été décidé du renforcement de la solidarité au sein du RDHP et même de la créature future d’un grand parti unifié. Le RHDP aujourd’hui va faire un saut dans l’excellence, un saut dans la qualité et tout ceci au service de la Côte d’Ivoire. Vous savez tous ensuite que récemment, le 18 octobre 2010, les leaders se sont retrouvés à Yamoussoukro pour signer le programme commun de gouvernement. Cela a tout scellé. Cela veut dire que tout est fait. Enfin, nous nous sommes retrouvés il y a deux ou trois jours chez le président Henri Konan Bédié pour confirmer que tout le RDHP soutenait la candidature d’Alassane Ouattara. Voici une coalition politique qui, depuis le départ, ne s’est jamais départi de ses objectifs quels que soient les problèmes qui ont eu à se poser et surtout quelles que pût être les manœuvres du camp adverse pour semer la zizanie, la division et la séparation. Le RHDP est une réalité qui sera demain la grande réalité de la vie politique en Côte d’Ivoire. Vous avez chers militants le droit de vous ovationner. Le candidat du RHDP, je vous le disais tout à l’heure, doit gagner cette élection. Il est obligé de la gagner. Le RHDP est obligé de tout mettre en œuvre pour la gagner, pour une raison simple. La Côte d’Ivoire est en danger et il faut la sauver. Vous avez tous assisté, impuissants et résignés, à la déliquescence et à la chute de la Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années. Imaginez que nous ne gagnions pas cette élection. Que sera la Côte d’Ivoire en 2015 ? Est-ce qu’il y aura des rues à Abidjan ? Est-ce qu’il y aura des écoles ? Est-ce que nous aurons des dispensaires et des maternités pour nous soigner et faire accoucher nos femmes ? (La foule répond : non ! à ces différentes questions, Ndrl). Nous sommes donc tous condamnés à gagner cette élection et nous la gagnerons. Je n’ai pas voulu parler de la déliquescence de ce qu’on appelle l’Etat. Il n’y a plus d’Etat ici en Côte d’Ivoire. Un Etat où pour rentrer dans les grands corps : Police, Gendarmerie, Armée et même au niveau de l’Ecole nationale de l’administration, qui forme les Magistrats, les Préfets, les Ambassadeurs, il faut payer, n’en n’est pas un. Ce n’est même pas une République bananière, parce que la banane de la Côte d’Ivoire est bonne. C’est plutôt un Etat perdu. Je vous dirai enfin que nous nous devons de gagner pour faire face au grand danger, au premier des dangers qui menacent la Côte d’Ivoire. C’est le non emploi de la jeunesse. Nous avons près de 65 % des personnes en âge de travailler qui n’ont pas de travail. Une telle situation est explosive et dans tout autre pays, il y aurait déjà eu des manifestations, des tueries. Les Ivoiriens sont patients. Les jeunes Ivoiriens continuent à faire confiance en leurs aînés. Mais ne leur en demandons pas trop. Reprenons vite le pouvoir pour remettre ce pays au travail et donner du travail à nos enfants.
Comment allons-nous gagner cette élection ?
Nous l’avons déjà pratiquement gagnée. Mais il y a un certain nombre de choses auxquelles nous devrons faire très attention. La première, chers frères et sœurs, c’est que nous devons considérer que nous sommes dans une alliance, tout le monde doit être de bonne foi. Nous avons juré d’être ensemble et de nous battre ensemble. Nous devons le faire matin, midi, soir et même à minuit. Nous ne devons pas transiger pour aller nous compromettre chez l’adversaire. L’adversaire va vous promettre de l’argent, il va vous promettre des postes, il vous promettra tout. Mais dites-vous simplement qui nous sommes. Dites-vous que tout ce que l’adversaire promet, nous vous le donnerons si nous gagnons. Ce n’est pas donc la peine d’aller vous compromettre. Par ailleurs, il y a la corruption par les billets de banque. Effectivement jusqu’aujourd’hui, nous sommes obligés de constater après les résultats du premier tour que ce genre de corruption continue à bloquer l’esprit de beaucoup de nos concitoyens. Dieu merci, notre candidat est un banquier et même un banquier central. Je demanderai alors au docteur Alassane Ouattara, toutes les fois qu’il sera en face des populations ivoiriennes, de bien leur expliquer d’où viennent ces billets de banque. Expliquer aux Ivoiriens que ces billets ne viennent pas des mains d’un génie qui sort de la terre et qui surveille tout le monde. Le billet de banque qu’ils reçoivent dans le sillage du camp d’en face, dans les villages, dans les hameaux et même en ville est une partie des richesses de la Côte d’Ivoire. C’est donc de l’argent qui appartient à tout le monde et qui a été volé. Ce n’est pas parce que vous avez reçu pour un chef de village ou un chef de quartier une voiture ou des enveloppes que vous êtes aliénés, que vous devez suivre celui qui vous l’a donné. Considérez tout simplement que c’est un reversement de ce que l’Etat vous doit. Je dirai aussi à vous tous ici présents qu’on va vous proposer des nominations pour être DG, PCA, ministre, président d’institution, ambassadeurs, c’est la même logique. Ceux qui vous promettant cela, seront battus le 28 novembre, ils ne seront plus là. En vous ralliant à eux, vous vous grillez totalement. Il faudra aussi chers frères et sœurs, pour que nous gagnions de manière sûre que les quatre grands leaders se présentent le plus souvent possible ensemble à nos populations. Il y a eu de l’intox, il y a eu beaucoup d’intoxication et on fait valoir les différents ou la différence entre les uns et les autres. Je puis vous dire qu’il n’en est rien. Ceux qui organiseront cette campagne, devront faire en sorte de faire figurer ensemble les quatre leaders toutes les fois possibles. C’est tout ce que la population attend de nous. Cela va la rassurer. Le reste viendra tout seul. Enfin, nous avons eu pour ce qui est des résultats des votes du premier tour, et cela en regardant la cartographie où nous devons consacrer nos efforts. Nous devons tous nous rendre disponibles dans ces zones. Notre présence physique à ces lieux s’impose, 24 heures sur 24. C’est à ce prix que nous devons prendre en main le destin de la Côte d’Ivoire pour faire ce que ce pays attend depuis longtemps de nous. Au niveau de la fraude, nous savons qu’il y a eu énormément de fraudes. Dieu merci, nous savons aujourd’hui, comment le camp a opéré. Nous savons comment aussi bien à l’intérieur qu’à Abidjan, ils ont opéré dans les bureaux de vote. Nous savons comment est-ce que souvent par la non-vigilance de nos représentants, nous avons perdu des voix. Cette fois-ci, nous ne devrons pas nous laisser faire. Nous devrons prendre toutes les dispositions pour que du début à la fin, nos représentants soient présents et fassent normalement leur travail.
Chers frères, chères sœurs, si ces recommandations sont suivies, nous pouvons déjà dire qu’Alassane Ouattara a gagné, le RHDP a gagné la présidentielle.
Pour terminer, je dirai au candidat du RHDP, au Docteur Alassane Ouattara d’être en confiance, parce qu’il a l’appui total et sans réserve des quatre partis du RHDP, de leur président et de la plus grande partie de la population. Qu’il soit tranquille, qu’il soit serein, qu’il ne se stresse pas, qu’il sache que la voie lui est déjà tracée, parce que cela fait des années que la Côte d’Ivoire attendait sa délivrance. Le Tout Puissant a voulu que ce soit dans sa main que soit déposé le flambeau de la délivrance. Alassane Ouattara, considérez que le Tout Puissant vous a élu et vous a investi pour défendre la Côte d’Ivoire. Le jour du vote, il y aura deux étapes. La première étape, vous irez tous voter et voter pour le candidat du RHDP. La seconde étape consiste à se mettre en tête que ceux qui sont en face n’accepteront jamais une défaite. Cela veut dire qu’après le vote, vous devez rester tous mobilisés jusqu’à la publication du résultat final. Considérez que c’est à partir du dépouillement que la vraie lutte va commencer. Ils ne voudront pas partir, ils ne voudront pas accepter d’être battus. Vous aussi, vous devez être prêts à défendre le RHDP mais surtout à défendre la Côte d’Ivoire.
Chers frères et sœurs, voici le message que je voudrais vous donner en me retournant une fois de plus vers le président Alassane Ouattara pour lui dire d’être en confiance. Je voudrais aussi demander à l’assistance d’acclamer très fort pour sa grandeur d’esprit, le président Henri Konan Bédié.
Propos recueillis par Thiery Latt