Peut-on être maintenu en garde à vue après plus de 48 heures ? Assurément non, selon la loi. Pourtant, c’est le triste sort que fait subir le pouvoir FPI à Euloge Soro, directeur du Fonds national des Télécommunications. Aujourd’hui, les faits sont avérés que les Renseignements généraux ont fait du faux pour accabler le conseiller technique du ministre des NTIC. Mais, du côté de la Brigade de recherche de la gendarmerie, on ne l’entend pas de cette oreille. Le colonel major Gnaoulé refuse toujours de libérer le jeune cadre. L’avocat de la victime, Me Soungalo Coulibaly a essuyé une fin de non recevoir de la part du Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Edouard Tiapé Kassaraté auprès de qui il plaidait la libération de son client. Du côté de l’ambassade de France, on tombe des nues devant les faits relatés dans la note et on crie au faux. « Ce document est un faux. Tout le monde sait que c’est un faux document. Nous n’allons pas donner dans la polémique. Si on doit faire des démentis à chaque fois, on n’avancera pas. Tout le monde sait que la Côte d’Ivoire traverse une situation politique difficile et la France a intérêt à ce que la Côte d’Ivoire retrouve la paix. Pour nous, c’est un non événement. Nous sommes fatigués de ce genre de litanie », s’est indignée, Mme Francy Dégardin, Première Secrétaire et responsable de la communication à l’ambassade de France à Abidjan. Quant au prince Karim Aga Khan qui a été mis en cause par ce document, ses proches ont saisi notre rédaction pour dénoncer « une cabale ». Ils s’apprêteraient, selon nos sources, à formuler une désapprobation et à porter plainte contre les auteurs de ce faux. A cet effet, un collège d’une dizaine d’avocats a été requis pour tirer au clair cette affaire. En attendant, Euloge Soro croupit dans les geôles de la Brigade recherche pour rien pour des raisons que seul le général Kassaraté et ses hommes peuvent expliquer.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
