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Politique Publié le jeudi 11 novembre 2010 | Partis Politiques

Mme Anne Désirée Ouloto (porte-parole d’Ado) : "Les Ivoiriens ne veulent plus d’un régime d’amateurs"

© Partis Politiques Par Emma
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Mardi 5 octobre 2010. Abidjan, Adjamé. Photo: Mme Anne Désirée Ouloto
Mme Anne Désirée Ouloto, porte-parole principale du candidat Alassane Ouattara invite, à travers cette interview, le camp Présidentiel à faire preuve de responsabilité. Elle dénonce, par ailleurs, les arguments avancés par ces derniers pour s’assurer des votes des ivoiriens. Lire.

Mme le Porte-parole, depuis quelques jours, on assiste à une véritable offensive médiatique du FPI contre votre candidat Alassane OUATTARA. Que se passe-t-il exactement ?

Je constate malheureusement comme vous, que depuis l’annonce des résultats du 1er tour du scrutin, le FPI et ses responsables semblent avoir complètement perdu leur “self control”. Le score qu’ils ont obtenu au forceps les met dangereusement dans une situation de ballotage défavorable. Il leur appartient d’en tirer toutes les conséquences et de prendre acte du message des ivoiriens, au lieu d’en vouloir au monde entier et de déverser leurs discours mensongers, violents et haineux sur leurs adversaires.

Quel est ce message des ivoiriens ?

Ce message est très clair. Les ivoiriens ne veulent plus d’un régime d’amateurs dont la gestion est archaïque et rétrograde. Ils ne veulent plus de dirigeants qui ont un discours haineux et mensonger, dont le seul objectif est de dresser le ivoiriens, les uns contre les autres.

Ils veulent tous réapprendre à vivre ensemble, dans une Côte d’Ivoire nouvelle, paisible, et trouver des solutions à leurs multiples problèmes. Ils sont fatigués d’être manipulés et instrumentalisés par une minorité violente.

Et visiblement, le FPI n’est pas capable de leur apporter ces solutions.

Le Président Pascal AFFI N’GUESSAN, porte-parole du candidat Laurent GBAGBO dénonce par ailleurs les scores obtenus par le candidat OUATTARA au nord du pays et parle de vote tribale, et même de vote à la soviétique. Qu’en dites-vous ?

AFFI N’GUESSAN est mieux placé que nous pour parler de pratiques soviétiques ou marxistes ; le FPI étant un adepte de cette idéologie.

En tout état de cause, il faut qu’AFFI arrête de pleurnicher.

S’il est vrai que même dans les zones qu’ils disent être leurs fiefs ils n’ont pas fait l’unanimité, qu’ils respectent tout de même le choix des électeurs, au lieu d’organiser une chasse aux sorcières notamment contre nos frères baoulé installés dans les régions forestières du centre-ouest. Savez-vous ce que le FPI reproche aux baoulé ? C’est d’avoir tout simplement voté pour le candidat du PDCI, le Président Henri KONAN BEDIE.

Et c’est cette réaction antidémocratique du FPI, dont le caractère violent et dictatorial est une de leurs pratiques bien connue, qui mérite d’être dénoncée et condamnée.

Monsieur Laurent GBAGBO et sa minorité présidentielle ont passé dix années au pouvoir à mépriser les ivoiriens et à les faire souffrir. Ils ont été incompétents sur toute la ligne. Qu’espéraient-ils sinon la sanction du peuple ?

Le peuple est fatigué et le candidat OUATTARA a bien compris ce message. Nous mettrons donc tout en œuvre pour les mettre hors d’état de nuire.

C’en est trop de ce régime d’amateurs et de dictateurs.

Quels arguments avez-vous pour vous défendre face à cette offensive du FPI qui affirme qu’au 2nd tour de l’élection présidentielle, les ivoiriens auront à choisir entre “Le rempart de la République” et “Le parrain de la rébellion” ?

Le FPI n’a malheureusement toujours pas tiré les leçons de son score obtenu au forceps.

AFFI N’GUESSAN vient ainsi fort heureusement de dévoiler leur axe de communication pour le 2nd tour de l’élection présidentielle qui, à la vérité, n’intéresse malheureusement pas les ivoiriens.

Ce que le peuple attend, c’est que monsieur Laurent GBAGBO défende son bilan dont les points sont les suivants : Rébellion, charniers, escadrons de la mort et tueries, scandales financiers, violations graves des droits de l’homme, déchets toxiques, augmentation du taux de chômage, mensonge, intoxication, manipulation…

Comment peut-on se faire appeler abusivement rempart de la République quand on a été incapable de garantir la sécurité des ivoiriens, et quand on est incapable de favoriser un climat de fraternité et de cohésion nationale ?

Les ivoiriens ont eu raison de désavouer le candidat du FPI. Il nous appartient à présent de les mettre hors d’Etat de nuire en les ramenant à leur plus simple expression.

Le peuple ne mérite pas de tels dirigeants dont les incohérences et l’irresponsabilité ne sont plus à démontrer. Qu’ils sachent que le candidat OUATTARA est en route pour le palais présidentiel; la minorité présidentielle s’est déjà exprimée. Le FPI a fait son plein de voix et n’a donc plus aucune porte de sortie.

Il appartiendra donc aux ivoiriens de choisir plutôt entre “Les fossoyeurs de la République” et “Les hommes d’honneur compétents”.

Venons-en à présent à la visite du candidat OUATTARA au Président Sénégalais Abdoulaye WADE qui visiblement, pose également problème au FPI. Qu’en est-il exactement ?

Le FPI est visiblement très affolé et va dans tous les sens. Malheureusement, ils entrainent le pays dans leurs errements politiques et diplomatiques, signe de leur amateurisme et de leur propension à chercher des boucs émissaires partout. Il faut qu’ils arrêtent ces pratiques et soient un peu plus cohérents et responsables.

Le candidat OUATTARA est allé rencontrer son aîné, président de l’Internationale Libérale en tant que vice-président de cet important réseau international, où est le problème ? A-t-il besoin d’une autorisation de monsieur Laurent GBAGBO pour cela ? Soyons sérieux !

Ce qui est également surprenant, c’est que dans le cadre de la campagne de monsieur Laurent GBAGBO, de hauts responsables de partis socialistes de FRANCE et d’Afrique dont le Sénégal, ont participé activement à sa campagne à Abidjan et à l’intérieur du pays, aux frais du contribuable ivoirien, sans que jamais aucun candidat ne s’en plaigne.

Ces enfantillages doivent cesser !

Ne nous laissons pas distraire par cette vaine tentative de diversion du FPI qui démontre avant la fin du 2nd tour de la présidentielle, qu’ils seront de dangereux et mauvais perdants.

C’est dommage et triste pour le pays !

Une conversation téléphonique entre le Président WADE et le candidat OUATTARA n’aurait-elle pas été plus discrète ? Pourquoi le Président OUATTARA a-t-il opté pour ce déplacement moins discret ?

Pourquoi une communication téléphonique discrète ? De qui devons-nous nous cacher ? Monsieur Laurent GBAGBO en pleine campagne électorale n’a-t-il pas reçu les Présidents du GHANA et du LIBERIA voisins au vu et au su de la nation entière ? Monsieur OUATTARA a-t-il crié au loup ?

Pourquoi ce qui est valable pour monsieur Laurent GBAGBO ne doit pas l’être pour le candidat OUATTARA ?

Si monsieur GBAGBO affirme être 100% Président et 100% Candidat, qu’il accepte que monsieur OUATTARA soit 100% Opposant et 100% Candidat.

Il a donc à ce titre le droit de mettre à profit son vaste réseau politique national et international. La qualité des personnalités de ce vaste réseau est à l’image du sérieux et de la qualité de notre candidat. Le FPI ne doit s’en prendre qu’à lui-même.

Il faut que ce parti arrête cette tendance à croire que seuls le FPI et son candidat ont tous les droits sur les autres. Ce temps est révolu !

Fort heureusement, très bientôt cette triste race d’hommes politiques ivoiriens sera en voie de disparition ; et le FPI sera mis aux oubliettes. Ce sera hélas une triste et honteuse page de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Le FPI reproche par ailleurs au Président WADE de financer la campagne du candidat OUATTARA. Qu’en est-il exactement ?

Encore un nouveau mensonge ! Et puis de quoi se mêlent-ils ? Le Président WADE est un homme très sérieux qui mérite respect. Que le FPI arrête d’exporter ses pratiques malsaines qui consistent à manipuler et à mentir en permanence à l’opinion.

Le peuple a plutôt besoin que ce régime justifie l’utilisation abusive qu’il a fait des moyens de l’Etat dans la campagne de monsieur Laurent GBAGBO.

Le candidat OUATTARA depuis 2005 est fin prêt pour cette campagne. Il a d’ailleurs commencé sa précampagne depuis son investiture en 2008. Pourquoi le FPI se préoccupe-t-il seulement maintenant, du financement de la campagne du candidat OUATTARA ? Tout ceci est malsain et tendancieux.

Que ce parti arrête de mêler le Président WADE qui mérite le respect de tous, à ses petites manigances politiciennes.

Vous avez un dernier mot ?

Je voudrais profiter de cette tribune pour inviter nos frères du FPI à la retenue. Le peuple de Côte d’Ivoire mérite respect. Il faut que ce parti comprenne la ferme volonté des ivoiriens au changement. Qu’ils s’abstiennent de tout discours haineux et violent, et mette tout en œuvre pour le respect du code de bonne conduite que nous avons tous signé.

Nous devons tout mettre en œuvre pour que cette élection se déroule et prenne fin dans un climat apaisé. Le choix du futur président de la République appartient au peuple qui devra faire son choix librement et en toute conscience.

Service de Communication de la Direction de campagne d’Abidjan-Sud
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