Dans la nouvelle direction de campagne du candidat du RHDP, Alassane Ouattara, le maire Adama Toungara est le directeur communal de campagne d’Abobo. Il fait ici le bilan du premier tour de la présidentielle du 31 octobre dernier, avant de donner des perspectives pour le 28 novembre prochain.
Le Patriote : Vous avez conduit la campagne du candidat Alassane Ouattara dans les communes d’Abobo et Anyama, dans le cadre du premier tour de la Présidentielle. Aujourd’hui, quel commentaire faites-vous des résultats obtenus par votre candidat dans ces deux localités ?
Adama Toungara : Comme vous le savez, au RDR, nous avons obtenu 44,94 % des voix à Abobo. Le PDCI a obtenu 17,43 % et le LMP, 35,54 %. J’aurais souhaité que le résultat du RDR soit bien meilleur. Je suis cependant heureux que nous ayons, au niveau du RHDP, plus de 63 % du suffrage exprimé dans la commune d’Abobo. Ce qui n’est pas négligeable. Mais, concernant ce score du RDR au premier tour, vous avez certainement entendu beaucoup de rumeurs. Dans l’entendement de plusieurs personnes, Abobo aurait dû fait un score de 60 % à 70 % pour ADO au premier tour. C’était aussi mon souhait à moi. Mais, malheureusement, la politique, comme l’a dit le président Houphouët, est la saine appréciation de la dure réalité. Il faut se rappeler qu’étant le premier maire RDR d’Abobo, j’ai été élu en 2001 avec un score de 38 % des voix. Aujourd’hui donc, je pense qu’il a eu une nette progression quant à l’avancée du RDR dans la commune d’Abobo. Nous avons rencontré sur le terrain l’épouse de Laurent Gbagbo. Mme Simone Gbagbo a investi Abobo avec de l’argent, l’argent de l’Etat. Elle a mis le paquet dans l’achat des consciences. Mais malheureusement pour elle, il y avait en face une équipe du RDR mieux organisée et mieux déterminée.
L.P. : Mais pendant ce premier tour, on a reproché à votre direction de campagne d’avoir raté certaines choses, notamment la couverture totale des bureaux de vote par vos représentants. Que s’est-il réellement passé à ce niveau ?
A.T : Vous savez, à Abobo, il y a 960 bureaux de vote. Nous, nous avons eu à former 3840 représentants de bureaux de vote. Ce sont des personnes que nous avons recrutées dans nos bases, photo à l’appui. Et à la veille de l’élection, nous avons choisi la moitié, soit 1920 personnes. Parmi ces 1920 personnes, il est évident qu’on ait quelques uns qui n’auront pas été à la hauteur de notre espérance, qui n’ont pas suivi à la lettre les recommandations que nous avons donné. Mais, je peux vous assurer que dans notre système à Abobo, il y a eu moins de déchets que nulle part ailleurs. Cependant, nous avons fait le point. Ceux qui ont été défaillants, il s’agit d’une dizaine de personnes sur les 1920, seront remplacés. Et un autre problème, c’est que certains de nos représentants dans les bureaux de vote, au lieu d’être des contrôleurs, ont été des observateurs. Leur rôle, c’est d’être des contrôleurs.
L.P. : Il a été aussi question d’un problème de perdiem pour vos scrutateurs.
A.T. : Ecoutez, il n’y a eu aucun problème de financement dans la campagne et l’évolution à Abobo. Le parti a bien financé la campagne à Abobo. Tous les représentants dans les bureaux de vote ont été payés. L’argent a été remis aux commissaires politiques qui devaient leur reverser. C’est vrai que j’entends ici et là que certains ont fait des retenues. Mais, c’est quelque chose que nous allons corriger. Il y a eu aussi la question de la nourriture. C’est vrai certains parmi nos hommes n’ont pas eu à manger. Pas que nous voulons justifier cela, mais n’oublions pas qu’Abobo de part son étendue fait les communes de Marcory, Treichville, Koumassi et Port-Bouët mis ensemble. Pour les 1920 personnes, nous avons fait faire 7.000 repas. Mais nous avons préféré donner des sandwichs qui ont été faits de façon professionnelle par une société de la place. Nous avons mis 25 véhicules pour assurer la distribution. Mais les dispashing ne s’est pas fait à temps à certains endroits. La nourriture est arrivée à 16h dans certains bureaux de vote au lieu de 13h qui était prévue. Ce sont des erreurs que nous reconnaissons et que nous allons corriger.
L.P. : Le second tour est prévu pour le 28 novembre prochain. Votre candidat Alassane Ouattara est désormais le porte-flambeau du RHDP à ce second tour. Et dans la nouvelle organisation de la campagne, vous êtes le Directeur communal de campagne d’Abobo. Comment accueillez-vous cela ?
A.T. : Nous sommes très heureux que toute la famille des houphouétistes ait porté son soutien au président Alassane Ouattara. Vous savez, c’est le juste retour des choses. Il est tout à fait normal que les enfants d’Houphouët, au moment où il y a un péril, où ce pays soufre de la grande pauvreté, se retrouvent pour travailler ensemble. Au niveau d’Abobo, nous sommes très heureux de travailler en équipe avec les autres membres du RHDP. Notre collaboration au niveau du RHDP ne date pas de maintenant. Nous avons toujours travaillé ensemble. Nous avons travaillé ensemble quand il s’est agi de l’installation des présidents des CEI locales. Egalement, dans le cadre de l’enrôlement. Nous sommes donc heureux et libérés de voir les frontières totalement levées entre les partis. Ensemble, je suis persuadé que nous allons faire un très bon score à Abobo. Nous allons encore réduire le camp présidentiel, le confirmer dans son réduit de 33 %. De sorte à marquer que c’est le RHDP qui est effectivement la formation la plus importante de notre pays. Et c’est aussi cela la réalité.
Réalisée par Diawara Samou
Le Patriote : Vous avez conduit la campagne du candidat Alassane Ouattara dans les communes d’Abobo et Anyama, dans le cadre du premier tour de la Présidentielle. Aujourd’hui, quel commentaire faites-vous des résultats obtenus par votre candidat dans ces deux localités ?
Adama Toungara : Comme vous le savez, au RDR, nous avons obtenu 44,94 % des voix à Abobo. Le PDCI a obtenu 17,43 % et le LMP, 35,54 %. J’aurais souhaité que le résultat du RDR soit bien meilleur. Je suis cependant heureux que nous ayons, au niveau du RHDP, plus de 63 % du suffrage exprimé dans la commune d’Abobo. Ce qui n’est pas négligeable. Mais, concernant ce score du RDR au premier tour, vous avez certainement entendu beaucoup de rumeurs. Dans l’entendement de plusieurs personnes, Abobo aurait dû fait un score de 60 % à 70 % pour ADO au premier tour. C’était aussi mon souhait à moi. Mais, malheureusement, la politique, comme l’a dit le président Houphouët, est la saine appréciation de la dure réalité. Il faut se rappeler qu’étant le premier maire RDR d’Abobo, j’ai été élu en 2001 avec un score de 38 % des voix. Aujourd’hui donc, je pense qu’il a eu une nette progression quant à l’avancée du RDR dans la commune d’Abobo. Nous avons rencontré sur le terrain l’épouse de Laurent Gbagbo. Mme Simone Gbagbo a investi Abobo avec de l’argent, l’argent de l’Etat. Elle a mis le paquet dans l’achat des consciences. Mais malheureusement pour elle, il y avait en face une équipe du RDR mieux organisée et mieux déterminée.
L.P. : Mais pendant ce premier tour, on a reproché à votre direction de campagne d’avoir raté certaines choses, notamment la couverture totale des bureaux de vote par vos représentants. Que s’est-il réellement passé à ce niveau ?
A.T : Vous savez, à Abobo, il y a 960 bureaux de vote. Nous, nous avons eu à former 3840 représentants de bureaux de vote. Ce sont des personnes que nous avons recrutées dans nos bases, photo à l’appui. Et à la veille de l’élection, nous avons choisi la moitié, soit 1920 personnes. Parmi ces 1920 personnes, il est évident qu’on ait quelques uns qui n’auront pas été à la hauteur de notre espérance, qui n’ont pas suivi à la lettre les recommandations que nous avons donné. Mais, je peux vous assurer que dans notre système à Abobo, il y a eu moins de déchets que nulle part ailleurs. Cependant, nous avons fait le point. Ceux qui ont été défaillants, il s’agit d’une dizaine de personnes sur les 1920, seront remplacés. Et un autre problème, c’est que certains de nos représentants dans les bureaux de vote, au lieu d’être des contrôleurs, ont été des observateurs. Leur rôle, c’est d’être des contrôleurs.
L.P. : Il a été aussi question d’un problème de perdiem pour vos scrutateurs.
A.T. : Ecoutez, il n’y a eu aucun problème de financement dans la campagne et l’évolution à Abobo. Le parti a bien financé la campagne à Abobo. Tous les représentants dans les bureaux de vote ont été payés. L’argent a été remis aux commissaires politiques qui devaient leur reverser. C’est vrai que j’entends ici et là que certains ont fait des retenues. Mais, c’est quelque chose que nous allons corriger. Il y a eu aussi la question de la nourriture. C’est vrai certains parmi nos hommes n’ont pas eu à manger. Pas que nous voulons justifier cela, mais n’oublions pas qu’Abobo de part son étendue fait les communes de Marcory, Treichville, Koumassi et Port-Bouët mis ensemble. Pour les 1920 personnes, nous avons fait faire 7.000 repas. Mais nous avons préféré donner des sandwichs qui ont été faits de façon professionnelle par une société de la place. Nous avons mis 25 véhicules pour assurer la distribution. Mais les dispashing ne s’est pas fait à temps à certains endroits. La nourriture est arrivée à 16h dans certains bureaux de vote au lieu de 13h qui était prévue. Ce sont des erreurs que nous reconnaissons et que nous allons corriger.
L.P. : Le second tour est prévu pour le 28 novembre prochain. Votre candidat Alassane Ouattara est désormais le porte-flambeau du RHDP à ce second tour. Et dans la nouvelle organisation de la campagne, vous êtes le Directeur communal de campagne d’Abobo. Comment accueillez-vous cela ?
A.T. : Nous sommes très heureux que toute la famille des houphouétistes ait porté son soutien au président Alassane Ouattara. Vous savez, c’est le juste retour des choses. Il est tout à fait normal que les enfants d’Houphouët, au moment où il y a un péril, où ce pays soufre de la grande pauvreté, se retrouvent pour travailler ensemble. Au niveau d’Abobo, nous sommes très heureux de travailler en équipe avec les autres membres du RHDP. Notre collaboration au niveau du RHDP ne date pas de maintenant. Nous avons toujours travaillé ensemble. Nous avons travaillé ensemble quand il s’est agi de l’installation des présidents des CEI locales. Egalement, dans le cadre de l’enrôlement. Nous sommes donc heureux et libérés de voir les frontières totalement levées entre les partis. Ensemble, je suis persuadé que nous allons faire un très bon score à Abobo. Nous allons encore réduire le camp présidentiel, le confirmer dans son réduit de 33 %. De sorte à marquer que c’est le RHDP qui est effectivement la formation la plus importante de notre pays. Et c’est aussi cela la réalité.
Réalisée par Diawara Samou