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Politique Publié le samedi 13 novembre 2010 | Notre Voie

Gbamna Djidan, Ddc de Gbagbo à Yopougon : “Nous sommes submergés par des militants du Pdci qui disent non à Ouattara”

© Notre Voie Par Prisca
Campagne du candidat de LMP : Meeting de Laurent Gbagbo à Yopougon
Samedi 23 octobre 2010. Abidjan. Yopougon, complexe Jesse Jackson
Yopougon a fait le plein de voix pour le président Gbagbo au premier tour. Mais le DDC, le maire Gbamnan Djidan relève de graves anomalies dans la transmission des voix par la Cei. Tout compte fait, il promet au moins 250.000 voix à son candidat. Il dit être confiant parce que l’appel de Bédié à soutenir Ouattara a fait naître un vif engouement des militants du Pdci pour Laurent Gbagbo.

Notre Voie : M. le maire, vous êtes le premier responsable de la campagne du président Laurent Gbagbo, à Yopougon et votre commune a donné à votre candidat 194. 471 voix. Suivent Ouattara avec 97.929 voix et Bédié qui a recueilli 74.280 voix. Est-ce que ce score qui a permis à votre candidat de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents est à la hauteur de vos attentes ?

Gbamnan Djidan : Au regard de ce score, j’ai deux sentiments. Un sentiment de joie et de satisfaction par rapport au résultat national. Notre candidat, le président Gbagbo, est arrivé en tête avec 38,3% de voix et par rapport à la moyenne nationale Yopougon est au premier rang avec 52% des voix. Mais compte tenu du poids que représente Yopougon et par rapport à l’engagement de Yopougon pour la République et pour Laurent Gbagbo, nous sommes loin d’avoir atteint le chiffre espéré. Et cela s’explique par beaucoup de facteurs parce que nous n’avons pu maîtriser tout l’environnement du dépouillement. Quand nous reprenons les procès-verbaux, nous sommes à 201.000 voix pour le candidat Laurent Gbagbo.

N.V. : Selon vous, qu’est-ce qui a pu se passer pour que le chiffre annoncé ne soit pas celui qu’affichent les procès-verbaux ?
G.D. : Il s’est passé quelque chose dans la transmission des voix. Il y a eu de la manipulation parce que nous avons par exemple relevé que dans des bureaux de vote où Laurent Gbagbo a eu 200 voix et un autre candidat 2 voix, les résultats ont été inversés. Nos représentants, qui ont pensé que les gens seraient corrects pour un vote transparent, se sont mis à la machine pour saisir les résultats et en saisissant on donne les 200 voix de Laurent Gbagbo à un autre candidat. En le faisant, le total des voix reste le même mais la répartition des voix n’est pas la même. On a fait ce constat et nous prenons toutes les dispositions pour qu’au deuxième tour cela ne se reproduise plus. C’est pour dire que nous ne sommes pas encore satisfaits parce que des voix de notre candidat n’ont pas été prises en compte. En outre, nous avons assisté à un vote tribal dans certains quartiers où nous avons pourtant travaillé pendant cette campagne.

N.V. : Vous soutenez que des voix de votre candidat lui ont été enlevées, mais en face vos adversaires estiment pour leur part que leurs voix leur ont été volées au profit de votre candidat. Comment eexpliquez-vous ces accusations mutuelles?
G.D. : Que l’opposition ! Nous connaissons l’environnement de ces élections. C’est l’opposition qui dirige la Cei, on sait dans quelle grande proportion l’opposition contrôle la Cei. Durant tout le processus électoral, il y a eu des entraves depuis l’identification au contentieux en passant par l’enrôlement. A Yopougon sur 3000 cas de fraudeurs détectés, 250 personnes ont eu leur radiation prononcée par le tribunal mais leur radiation n’a pu être effective. Vous comprenez bien que l’opposition a dressé de nombreuses entraves à cette élection censée être transparente. Mais nous avons fait des concessions pour aller à ces élections parce que de mauvaises langues faisaient croire que c’est le président Gbagbo qui refusait d’aller aux élections. Il faut donc corriger ces dysfonctionnements que nous avons notés.

N.V. : Comment abordez-vous le 2ème tour face à la position du Rhdp qui soutient Ouattara ? G.D. : Nous n’avons pas peur de cette alliance artificielle scellée au sommet mais coupée de la base. Parce que dans nos communes nous voyons déjà des manifestations. Nous sommes encore confiants que la victoire de Laurent Gbagbo partira de Yopougon où nous avons pour objectif de donner à Laurent Gbagbo au moins 250.000 voix au 2ème tour. Nous sommes confiants parce que des jeunes qui ont voté pour le Pdci et d’autres candidats au premier tour s’engagent à soutenir notre candidat pour ce 2ème tour. Les Ivoiriens comprennent que leur souveraineté est menacée parce que nous voyons tous un candidat qui se promène dans la sous-région pour avoir des appuis et des parapluies, mais ce candidat de l’étranger aura du mal à rembourser toutes les dettes qu’il contracte parce que les vrais Ivoiriens sont déterminés à choisir Gbagbo le 28 novembre. Depuis que Bédié a décidé de placer le Pdci sous la tutelle de Ouattara à travers son alliance, des jeunes du Pdci viennent à nous à visage découvert. Nous sommes assaillis par des militants du Pdci qui disent non à l’appel de Bédié à soutenir Ouattara. Ces militants disent qu’ils ne sont pas d’accord avec leur direction. Nous avons encore beaucoup de patriotes au Pdci parce que le combat de Gbagbo a créé un Ivoirien nouveau. Nous accueillons aussi beaucoup de militants de l’Udpci qui estiment qu’il faut se mettre autour de Gbagbo pour sauver la Côte d’Ivoire à ce 2ème tour. Ils disent avoir voté pour Mabri mais pour la Côte d’Ivoire, ils sont prêts à voter Gbagbo au 2ème tour. C’est là notre satisfaction. Mais nous continuons le travail sur le terrain et voyons un nouvel engouement de plusieurs associations pour notre candidat, nous sommes donc persuadés que la victoire n’est plus loin.

Entretien réalisé par Benjamin Koré
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