Pour le 2è tour de la présidentielle, le 28 novembre, le staff du candidat Laurent Gbagbo a certainement tiré des leçons de la stratégie qu’il a utilisée lors du 1er tour.
Forces : Une organisation solide
Le score de 1.756.504 voix, soit 38,04% du suffrage exprimé (4.617. 821) de la majorité présidentielle au 1er tour de l’élection présidentielle résulte de l’organisation interne que le groupe politique a mise en place. De façon globale, il y a un noyau (le Fpi, Front populaire ivoirien). Autour de cet axe gravite une soixantaine de structures (des partis politiques, des organisations de la société civile). Du point de vue structurel Lmp, c’est le Fpi, l’Union des houphouétistes pour le dialogue (UHD), les partis politiques non signataires de Linas-Marcoussis et ceux non présents à l’Assemblée nationale, et la société civile avec les groupes de soutien et de mobilisation. Ces organes partagent une organisation spéciale du terrain ; elle est hiérarchisée en comités et sections regroupés dans les directions départementales de campagne. Qui elles-mêmes ont des structures décentralisées que sont les directions locales de campagne. Tous les maillons de cette chaîne sont des groupes d’animation qui ont mis en œuvre la politique de sensibilisation de proximité, à côté des grands meetings et autres activités publiques. Le choix de personnes devant haranguer ou convaincre, dans les coulisses, a été capital. Ainsi, les orateurs traditionnels ont été mis en selle. Pour porter le message du président-candidat Laurent Gbagbo. Dans certaines communes, il y a ce qu’on appelle les Gase : groupe d’animation et de supervision électorale. Ils doivent compter au moins 3000 personnes chargées d’informer de façon journalière des messages venus du sommet. Ils doivent aussi enseigner le vote juste aux électeurs. Les Gase prennent des rendez-vous avec des familles, des personnes d’une même corporation, des responsables de communautés ethniques dans un quartier donné et planifient des rencontres ciblées. Le recrutement selon la géopolitique des animateurs des unités de Lmp dans les zones rurales a eu l’impact escompté. Le camp présidentiel a placé des interlocuteurs dans lesquels les populations pouvaient se reconnaître facilement. Cela a facilité la pénétration du message. Si la plupart des représentants dans les bureaux de vote ont été dotés de mobiles, les directeurs nationaux de campagne ont bénéficié de téléphones satellitaires. Ces outils de communication ont servi à contourner les désagréments du réseau téléphonique.
Faiblesses : Les hommes qu’il faut là où il faut
Pour réaménager sa monture, Lmp doit redéployer sa ressource humaine. Même de qualité, elle n’a pas recueilli le résultat escompté par endroits. Les orateurs des plus charismatiques comme Mamadou Koulibaly, Simone Gbagbo n’étaient pas vraiment au premier plan. Pourtant, ils sont des personnalités très écoutées. Il faut leur accorder plus d’espace, au besoin les sortir hors de leurs zones de compétence. Les conflits de leadership latents ont freiné des Ddc dans leur élan. Les locaux ou les fédéraux ramant à contre-courant ont étouffé des zones s’ils n’y ont diffusé des messages contraires à celui de la hiérarchie. Toute chose qui a considérablement réduit le nombre de réseaux d’information. La qualité des messagers moins dynamiques a ralenti la transmission de l’information. Toujours au plan de la communication, les pro-Gbagbo n’ont pas misé sur les gadgets : tee-shirts, porte-clés, lunettes, bracelets. Même les Vuvuzela à la mode ont été occultés. A part le ‘’Savon Gbagbo‘’, des tee-shirts, les posters, des ballons baudruches, plus rien d’autres. Nombreux sont les représentants dans les bureaux de vote qui ont été handicapés par le réseau de mauvaise qualité quand il a fallu communiquer des informations importantes. Si doubler ou tripler les puces (en variant les maisons de téléphonie cellulaire) est une voix de solution à ce problème, l’exécution des missions est aussi un aspect à revoir. L’absence d’équipes de contrôle et de supervision des missions a laissé la hiérarchie sans nouvelles des consignes à porter dans le pays profond. Enfin, l’argent n’aurait pas circulé là il fallait, dit-on. Il y aurait eu une distribution inéquitable des ressources, causant ainsi des frustrations des responsables de groupes de mobilisation.
Bidi Ignace
Forces : Une organisation solide
Le score de 1.756.504 voix, soit 38,04% du suffrage exprimé (4.617. 821) de la majorité présidentielle au 1er tour de l’élection présidentielle résulte de l’organisation interne que le groupe politique a mise en place. De façon globale, il y a un noyau (le Fpi, Front populaire ivoirien). Autour de cet axe gravite une soixantaine de structures (des partis politiques, des organisations de la société civile). Du point de vue structurel Lmp, c’est le Fpi, l’Union des houphouétistes pour le dialogue (UHD), les partis politiques non signataires de Linas-Marcoussis et ceux non présents à l’Assemblée nationale, et la société civile avec les groupes de soutien et de mobilisation. Ces organes partagent une organisation spéciale du terrain ; elle est hiérarchisée en comités et sections regroupés dans les directions départementales de campagne. Qui elles-mêmes ont des structures décentralisées que sont les directions locales de campagne. Tous les maillons de cette chaîne sont des groupes d’animation qui ont mis en œuvre la politique de sensibilisation de proximité, à côté des grands meetings et autres activités publiques. Le choix de personnes devant haranguer ou convaincre, dans les coulisses, a été capital. Ainsi, les orateurs traditionnels ont été mis en selle. Pour porter le message du président-candidat Laurent Gbagbo. Dans certaines communes, il y a ce qu’on appelle les Gase : groupe d’animation et de supervision électorale. Ils doivent compter au moins 3000 personnes chargées d’informer de façon journalière des messages venus du sommet. Ils doivent aussi enseigner le vote juste aux électeurs. Les Gase prennent des rendez-vous avec des familles, des personnes d’une même corporation, des responsables de communautés ethniques dans un quartier donné et planifient des rencontres ciblées. Le recrutement selon la géopolitique des animateurs des unités de Lmp dans les zones rurales a eu l’impact escompté. Le camp présidentiel a placé des interlocuteurs dans lesquels les populations pouvaient se reconnaître facilement. Cela a facilité la pénétration du message. Si la plupart des représentants dans les bureaux de vote ont été dotés de mobiles, les directeurs nationaux de campagne ont bénéficié de téléphones satellitaires. Ces outils de communication ont servi à contourner les désagréments du réseau téléphonique.
Faiblesses : Les hommes qu’il faut là où il faut
Pour réaménager sa monture, Lmp doit redéployer sa ressource humaine. Même de qualité, elle n’a pas recueilli le résultat escompté par endroits. Les orateurs des plus charismatiques comme Mamadou Koulibaly, Simone Gbagbo n’étaient pas vraiment au premier plan. Pourtant, ils sont des personnalités très écoutées. Il faut leur accorder plus d’espace, au besoin les sortir hors de leurs zones de compétence. Les conflits de leadership latents ont freiné des Ddc dans leur élan. Les locaux ou les fédéraux ramant à contre-courant ont étouffé des zones s’ils n’y ont diffusé des messages contraires à celui de la hiérarchie. Toute chose qui a considérablement réduit le nombre de réseaux d’information. La qualité des messagers moins dynamiques a ralenti la transmission de l’information. Toujours au plan de la communication, les pro-Gbagbo n’ont pas misé sur les gadgets : tee-shirts, porte-clés, lunettes, bracelets. Même les Vuvuzela à la mode ont été occultés. A part le ‘’Savon Gbagbo‘’, des tee-shirts, les posters, des ballons baudruches, plus rien d’autres. Nombreux sont les représentants dans les bureaux de vote qui ont été handicapés par le réseau de mauvaise qualité quand il a fallu communiquer des informations importantes. Si doubler ou tripler les puces (en variant les maisons de téléphonie cellulaire) est une voix de solution à ce problème, l’exécution des missions est aussi un aspect à revoir. L’absence d’équipes de contrôle et de supervision des missions a laissé la hiérarchie sans nouvelles des consignes à porter dans le pays profond. Enfin, l’argent n’aurait pas circulé là il fallait, dit-on. Il y aurait eu une distribution inéquitable des ressources, causant ainsi des frustrations des responsables de groupes de mobilisation.
Bidi Ignace