Alpha Condé, opposant historique de 72 ans, a remporté l'élection présidentielle en Guinée avec 52,52 % des voix, selon les résultats provisoires officiels annoncés lundi 15 novembre par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Peu après l'annonce de ces résultats, des coups de feu ont été entendus à Conakry, la capitale. Selon ces résultats – provisoires –, M. Condé a obtenu 1 474 666 voix contre 1 333 666 à son adversaire Cellou Dallein Diallo, a précisé le président de la CENI, le général malien Siaka Sangaré lors de cette annonce officielle. Le taux de participation a été de 67 %, a-t-il ajouté.
A quelques heures de la diffusion officielle des résultats provisoires, les candidats à la présidentielle s'étaient tous les deux autoproclamés vainqueurs. Cellou Dalein Diallo s'est déclaré gagnant de l'élection, affirmant se baser sur des résultats "purgés" de "fraudes". Un peu plus tôt, c'est l'opposant historique de Guinée, Alpha Condé, qui revendiquait sa victoire. Les résultats partiels jusqu'alors publiés par la CENI donnaient alors Alpha Condé et l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo au coude-à-coude.
"Moi, je sais que j'ai gagné", avait affirmé M. Condé, qui était opposé à l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo. "J'ai gagné quatre communes sur cinq à Conakry, toutes les préfectures de Basse-Guinée à part Boké, toutes les préfectures de la Forêt et de la Haute-Guinée. Comment voulez-vous que je ne gagne pas ?", a-t-il ajouté.
Dimanche, M. Diallo avait demandé à la CENI de "prendre le temps" de bien examiner toutes les "réclamations" pour "fraudes" qu'il a présentées, menaçant de ne "pas accepter" les résultats du scrutin s'ils étaient annoncés immédiatement. "Quand on veut un Etat de droit, on commence par respecter le suffrage universel", lui a répondu M. Condé, ajoutant que "tout contentieux électoral doit être porté devant la Cour suprême".
INCIDENTS À CONAKRY
Peu après ces annonces et en dépit d'un appel "au calme et à la retenue" de Cellou Dalein Diallo, des incidents s'étaient déjà produits lundi matin entre ses partisans et les forces de sécurité dans différents quartiers de Conakry. Plusieurs rues de ces quartiers étaient barrées par les forces de sécurité, harcelées à coups de pierres et de projectiles divers jetés par des militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée de M. Diallo, qui ont mis en place des barricades. Les forces de sécurité ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Selon un bilan de la police, ces violences ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés.
LA FRANCE APPELLE AU CALME
De son côté, la France a appelé lundi les candidats à la présidentielle au respect des "procédures légales" en cas de contestation des résultats. "Nous appelons les responsables politiques [guinéens] à continuer à placer l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération afin de permettre, dans le calme, l'aboutissement du processus électoral et la désignation du nouveau président", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères français.
La campagne électorale a été marquée depuis septembre par des violences politico-ethniques, M. Diallo étant d'ethnie peule et M. Condé malinké. Elles ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés, selon divers témoignages.
Après cinquante-deux ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires, les Guinéens ont voté massivement, le 7 novembre, pour départager deux civils, près de quatre mois après le premier tour du 27 juin.Lors du premier tour, M. Diallo était arrivé en tête avec 43 % des voix face à M. Condé (18 %). Mais le jeu des alliances et l'importance du vote ethnique en Guinée ont permis à M. Condé de refaire son retard, selon les résultats partiels de la CENI.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et celui de la Francophonie, Abdou Diouf, ont appelé les Guinéens "à accepter les résultats". M. Ban a en outre appelé "la communauté internationale à apporter à la Guinée un soutien concret alors que le pays s'embarque dans une nouvelle phase vers la consolidation de la paix et le développement".
A quelques heures de la diffusion officielle des résultats provisoires, les candidats à la présidentielle s'étaient tous les deux autoproclamés vainqueurs. Cellou Dalein Diallo s'est déclaré gagnant de l'élection, affirmant se baser sur des résultats "purgés" de "fraudes". Un peu plus tôt, c'est l'opposant historique de Guinée, Alpha Condé, qui revendiquait sa victoire. Les résultats partiels jusqu'alors publiés par la CENI donnaient alors Alpha Condé et l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo au coude-à-coude.
"Moi, je sais que j'ai gagné", avait affirmé M. Condé, qui était opposé à l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo. "J'ai gagné quatre communes sur cinq à Conakry, toutes les préfectures de Basse-Guinée à part Boké, toutes les préfectures de la Forêt et de la Haute-Guinée. Comment voulez-vous que je ne gagne pas ?", a-t-il ajouté.
Dimanche, M. Diallo avait demandé à la CENI de "prendre le temps" de bien examiner toutes les "réclamations" pour "fraudes" qu'il a présentées, menaçant de ne "pas accepter" les résultats du scrutin s'ils étaient annoncés immédiatement. "Quand on veut un Etat de droit, on commence par respecter le suffrage universel", lui a répondu M. Condé, ajoutant que "tout contentieux électoral doit être porté devant la Cour suprême".
INCIDENTS À CONAKRY
Peu après ces annonces et en dépit d'un appel "au calme et à la retenue" de Cellou Dalein Diallo, des incidents s'étaient déjà produits lundi matin entre ses partisans et les forces de sécurité dans différents quartiers de Conakry. Plusieurs rues de ces quartiers étaient barrées par les forces de sécurité, harcelées à coups de pierres et de projectiles divers jetés par des militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée de M. Diallo, qui ont mis en place des barricades. Les forces de sécurité ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Selon un bilan de la police, ces violences ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés.
LA FRANCE APPELLE AU CALME
De son côté, la France a appelé lundi les candidats à la présidentielle au respect des "procédures légales" en cas de contestation des résultats. "Nous appelons les responsables politiques [guinéens] à continuer à placer l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération afin de permettre, dans le calme, l'aboutissement du processus électoral et la désignation du nouveau président", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères français.
La campagne électorale a été marquée depuis septembre par des violences politico-ethniques, M. Diallo étant d'ethnie peule et M. Condé malinké. Elles ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés, selon divers témoignages.
Après cinquante-deux ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires, les Guinéens ont voté massivement, le 7 novembre, pour départager deux civils, près de quatre mois après le premier tour du 27 juin.Lors du premier tour, M. Diallo était arrivé en tête avec 43 % des voix face à M. Condé (18 %). Mais le jeu des alliances et l'importance du vote ethnique en Guinée ont permis à M. Condé de refaire son retard, selon les résultats partiels de la CENI.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et celui de la Francophonie, Abdou Diouf, ont appelé les Guinéens "à accepter les résultats". M. Ban a en outre appelé "la communauté internationale à apporter à la Guinée un soutien concret alors que le pays s'embarque dans une nouvelle phase vers la consolidation de la paix et le développement".