Cellou Dalein Diallo n’est pas prêt pour le 31 octobre, date fixée hier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le candidat du l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) a opposé son véto à cette date proposée par le général malien Siaka Sangaré nommé la semaine dernière à la tête de la Ceni pour départager Cellou Diallo et Alpha Condé dans un second round deux fois reporté. « Je pense que la date est trop proche. C’est la première fois que je demande un report, mais la situation requiert du temps pour panser les plaies et restaurer la confiance entre les citoyens et les communautés », se justifie celui qui a remporté le 1er tour le 27 juin. Il a avancé des « déplacements massifs de populations » qui ont fui les violences dans l’est du pays et ne pourraient en conséquence pas voter dimanche. Son adversaire dit n’avoir « aucune objection » à la tenue du scrutin le 31 octobre. En tout état de cause, le dernier mot revient au général Sékouba Konaté, chef de la transition qui doit officialiser cette date par un décret. Le général malien a pourtant consulté toutes les parties prenantes avant de proposer cette échéance qui est déjà contestée par un camp. La Guinée court depuis juin derrière une date pour tenir le second tour. La guerre pour le contrôle de la Ceni a été à la cause de deux reports enregistrés. Alpha Condé a porté plainte contre son premier président, Almamy Sylla condamné à une peine de prison pour « fraude » au moment où il rendait l’âme à Paris. Son successeur, Louceny Camara a été jugé illégitime par le camp Diallo qui a menacé de paralyser le pays s’il était maintenu à la tête de la Commission .
Nomel Essis
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