L’instant est solennel et l’émotion est saisissante. Sous un temps clément du lundi dernier, tous ce que le premier président Ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, compte de fils et de filles valeureux sont à son chevet. En ce jour anniversaire de la célébration de la paix, les dignes enfants du bâtisseur de la Côte d’Ivoire se sont rappelés leur père. Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaki Kobena qui composent les quatre têtes du rassemblement des Houphouétistes pour le développement et la Paix (RHDP) étaient sur le caveau du sage de Yamoussoukro. Avec eux, le fils du défunt, Guillaume Houphouët Boigny, Abdoulaye Diallo, la famille Banny au grand complet, Aka Boni, les cadres les plus influents du PDCI, du RDR, de l’UDPCI et du MFA, près de 2000 chefs et rois du N’zi Comoé, des Lacs et de la Vallée du Bandama ainsi qu’un très beau monde. Sans oublier la présence très remarquable du roi des N’Ziman. Moment de célébration de la journée de paix certes, mais également moment de recueillement sur le caveau de celui qui aura inspiré tout ce monde. Dans l’intimité la plus stricte, les quatre leaders Houphouétistes se sont rendus sur la tombe du Vieux pour certainement lui demander de les bénir et surtout de leur donner la force de repartir au combat plus fort, et plus unis que jamais. «Nous avons demandé pardon à notre père et nous lui avons promis de reconquérir le pouvoir et réaliser son rêve. Celui de construire une Côte d’Ivoire prospère et résolument tournée vers la paix », a laissé entendre Alassane Ouattara lors de la rencontre avec les chefs et rois traditionnels. Ce recueillement avait également pour objectif de solliciter les bénédictions du père avant le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre prochain. Consultation à laquelle, les enfants héritiers de Félix Houphouët-Boigny, les vrais, tenteront de reprendre le pouvoir à Laurent Gbagbo. Unis et solidaires comme ils ne l’ont jamais été par le passé, les dignes héritiers ont montré une fois encore qu’ils ont non seulement fumé le calumet de la réconciliation mais que leur pacte est plus fort que jamais. Ils ont démontré la solidité de leur rassemblement et surtout leur farouche détermination d’écrire d’autres nouvelles pages de la Côte d’Ivoire toutes aussi belles que celles écrites par leur père, Félix Houphouët Boigny. Et si on devait avoir des images d’outre-tombe, c’est certainement un Félix Houphouët-Boigny fier et heureux de voir ses enfants réunis et solidaires comme jamais.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Yamoussoukro
Koné Lassiné, envoyé spécial à Yamoussoukro