«Nous sommes à deux semaines d’un combat historique. Parce que sur papier, nous avons plus de 60 % des voix. Il faut matérialiser cela dans les faits et sur le terrain. C’est pourquoi, notre responsabilité dans la victoire du candidat du RHDP, le Docteur Alassane Dramane Ouattara est grande. Parce que ce sera la bataille de la jeunesse. J’ai besoin d’une jeunesse estudiantine forte, engagée et déterminée pour terminer le combat. Nous sommes à deux doigts d’une victoire et rien, absolument rien, ne doit nous échapper.» Si ce ne sont pas les dernières consignes d’un général à ses troupes, cela en avait bien l’air. Samedi dernier à la Maison du RHDP à Cocody (ex-Maison du PDCI), Kouadio Konan Bertin, KKB, directeur associé de campagne chargée de la jeunesse était le commandant qui s’adressait à ses éléments, ici les étudiants RHDP à qui il a donné une feuille de route claire: mettre tout en œuvre pour la victoire d’ADO. Pour ce faire, à l’occasion de cette première prise de contact, il mettra sur pied un bureau qui regroupera les responsables estudiantins des quatre formations politiques qui forment le RHDP. Une fois cette phase terminée, suivra celle du terrain, c’est-à-dire le porte-à-porte. «Vous serez déversés partout avec pour mission de rentrer dans les foyers pour parler de notre candidat,» a insisté l’orateur dans une salle de la Maison du RHDP pleine à craquer. C’est dans cette ambiance surchauffée que KKB a annoncé un défi qui doit être relevé : la tenue de deux ou trois meetings à l’attention des élèves et étudiants dans les cités et campus universitaires. Le collaborateur du ministre Hamed Bakayoko est bien conscient de la délicatesse de sa mission: «Je sais que le milieu estudiantin est hostile et difficile parce qu’il y règne la terreur, instaurée par une branche minoritaire du FPI. Par cette réunion, je veux savoir avec qui et comment je vais à la bataille, mais aussi pour voir le moral des troupes. Nous devons défendre nos libertés avec conviction et courage. Nous devons affirmer notre majorité qui a toujours été brimée par les biceps et les machettes. Mais ce ne sont pas les machettes qui votent. Il n’y a pas de raison qu’une minorité nous empêche de nous exprimer. C’est la peur qui nous avait amenés à abdiquer, maintenant, c’est terminé. Nous allons pénétrer les campus et y tenir des meetings», a martelé KKB, dans un tonnerre d’applaudissements. C’est ragaillardis et requinqués, que les centaines d’étudiantes et d’étudiants qui ont répondu à son appel ont pris congé de leur responsable.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET
