Le président Gbagbo, candidat de la Côte d'Ivoire, était les dimanche 14 et lundi 15 novembre en visite privée dans le grand ouest.
En attendant l'ouverture, le 20 novembre, de la campagne pour le 2ème tour de l'élection présidentielle , le président Gbagbo a effectué une tournée de remerciement des électeurs dans des régions du pays. Il a visité successivement les départements de Guiglo, Man, Tabou et San-Pedro, les lundi 15 et mardi 16 novembre. Dans chaque département, le candidat de la Côte d'ivoire a échangé avec la chefferie traditionnelle et les leaders d'opinion.
“Je suis venu vous dire mes remerciements. Avant le dépôt de ma candidature, j'avais envoyé une délégation auprès de vous pour vous signifier mon intention d'être candidat et obtenir vos bénédictions. Après, vous êtes venus chez moi pour me dire que vous étiez d'accord avec ma candidature, que j'avais votre onction et vos bénédictions. Nous avons voté pour le 1er tour et nous sommes venus en tête. Je suis donc venu vous remercier pour avoir accepté ma candidature et pour m'avoir accordé vos voix”. C'est en ces termes que Laurent Gbagbo a décliné la première raison de sa visite privée à Guiglo, chef-lieu de la région du moyen cavally. Avant de livrer la deuxième raison de sa visite : “Je suis également là pour vous dire que le match n'est pas terminé. On a joué la première mi-temps et on mène, mais le match n'est pas terminé. Au départ, nous étions 14. Maintenant nous sommes deux. Vous allez choisir entre les deux, qui va être président de la Côte d'Ivoire. Qu'est-ce je peux vous dire ? Vous me connaissez et je vous connais. Je suis venu ici plusieurs fois et je ne sais même pas combien de meetings nous avons fait ici. Quand on va à la chasse, on partage le gibier qu'on a eu. Quand nous avons gagné en 2000, nous avons partagé et vos enfants n'ont pas été oubliés. Je suis donc venu vous confier à nouveau ma candidature. Poussez encore plus fort pour que j'arrive au bout et que nous puissions manger du bon gibier. Je compte sur vous”.
Les populations vivant dans le moyen cavally ont pris la parole pour rassurer le candidat Laurent Gbagbo de leur soutien sans faille. C'est le chef de canton, Yémon Charles, militant du PDCI, qui a pris la parole en premier au nom des populations de Bloléquin. Pour lui, au 2ème tour de la présidentielle, le président Gbagbo est opposé à “quelqu'un qui n'est pas d'ici”. Aussi estime -t-il qu'il n'y a même pas de campagne à faire. “M. le président Gbagbo, allez et soyez sûr que vous avez déjà gagné”, a-t-il dit. A sa suite, le chef Batahi François de Duékoué a soutenu que l'élection de Gbagbo ne sera qu'une simple formalité pour les populations de Duékoué car dira-t-il : “nous connaissons notre bourreau et nous connaissons également notre sauveur”. Quant à Kah Siabi, chef canton, qui parlait au nom de Toulepleu, “la candidature de Gbagbo est celle des populations de Toulepleu et donc sa victoire est notre victoire”. Pour le chef de Guiglo, Djétoh Robert, personne ne peut oublier le président Gbagbo à Guiglo dès lors qu'il est avec leur fils, le ministre Hubert Oulaye. “On dit que le chef ne fait pas de politique. Mais cette fois-ci, il s'agit de sauver notre pays. Nous ne pouvons pas confier notre pays à un étranger”. Même son de cloche pour le chef de la communauté Dan vivant dans le moyen cavally. Pour Loua Momy, “au 1er tour, notre fils (Mabri Toikeusse , ndlr) était dans la course. Mais maintenant il n'est plus là. Il s'agit dès à présent de sauver notre pays face à l'imposture. Et personne n'a le droit de trahir la nation”.
La déclaration des Akan vivant dans la région du moyen cavally était la plus attendue et elle n'a pas déçu l'auditoire. Le porte-parole, Kouakou Brou, a été rassurant : “Des appels se font çà et là en faveur des deux candidats qui sont restés en lice pour le 2ème tour. Au nombre de ces appels, il y a celui de Bédié. Nous voudrions faire remarquer que chaque électeur est maître de sa voix et le vote se fait en tout âme et conscience. Nous refusons cet appel. Nous, Akan du moyen cavally, refusons les alliances qui sacrifient l'intérêt national pour des intérêts égoïstes. En un mot comme en mille, nous refusons l'appel de Bédié qui demande de voter en faveur du candidat du RHDP. Nous optons pour la dignité de la nation. Et face au péril qui menace notre pays, nous optons pour le meilleur guide, le président Laurent Gbagbo”.
La rencontre a pris fin par une audience à huis clos entre Laurent Gbagbo et la communauté akan.
C'est à 17 h 25 mn que le président Gbagbo a atterri à l'aéroport de Man à bord d’un avion privé. Il a été accueilli par le préfet de région Youssouf Diabaté qui avait à ses côtés les cadres dont Bleu Lainé, Alphonse Douaty, Blon Blaise ainsi que tous les élus de la région des 18 montagnes. C'est le lendemain, lundi, qu'il a entamé ses visites par Guiglo.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
envoyé spécial à Guiglo et à Man
En attendant l'ouverture, le 20 novembre, de la campagne pour le 2ème tour de l'élection présidentielle , le président Gbagbo a effectué une tournée de remerciement des électeurs dans des régions du pays. Il a visité successivement les départements de Guiglo, Man, Tabou et San-Pedro, les lundi 15 et mardi 16 novembre. Dans chaque département, le candidat de la Côte d'ivoire a échangé avec la chefferie traditionnelle et les leaders d'opinion.
“Je suis venu vous dire mes remerciements. Avant le dépôt de ma candidature, j'avais envoyé une délégation auprès de vous pour vous signifier mon intention d'être candidat et obtenir vos bénédictions. Après, vous êtes venus chez moi pour me dire que vous étiez d'accord avec ma candidature, que j'avais votre onction et vos bénédictions. Nous avons voté pour le 1er tour et nous sommes venus en tête. Je suis donc venu vous remercier pour avoir accepté ma candidature et pour m'avoir accordé vos voix”. C'est en ces termes que Laurent Gbagbo a décliné la première raison de sa visite privée à Guiglo, chef-lieu de la région du moyen cavally. Avant de livrer la deuxième raison de sa visite : “Je suis également là pour vous dire que le match n'est pas terminé. On a joué la première mi-temps et on mène, mais le match n'est pas terminé. Au départ, nous étions 14. Maintenant nous sommes deux. Vous allez choisir entre les deux, qui va être président de la Côte d'Ivoire. Qu'est-ce je peux vous dire ? Vous me connaissez et je vous connais. Je suis venu ici plusieurs fois et je ne sais même pas combien de meetings nous avons fait ici. Quand on va à la chasse, on partage le gibier qu'on a eu. Quand nous avons gagné en 2000, nous avons partagé et vos enfants n'ont pas été oubliés. Je suis donc venu vous confier à nouveau ma candidature. Poussez encore plus fort pour que j'arrive au bout et que nous puissions manger du bon gibier. Je compte sur vous”.
Les populations vivant dans le moyen cavally ont pris la parole pour rassurer le candidat Laurent Gbagbo de leur soutien sans faille. C'est le chef de canton, Yémon Charles, militant du PDCI, qui a pris la parole en premier au nom des populations de Bloléquin. Pour lui, au 2ème tour de la présidentielle, le président Gbagbo est opposé à “quelqu'un qui n'est pas d'ici”. Aussi estime -t-il qu'il n'y a même pas de campagne à faire. “M. le président Gbagbo, allez et soyez sûr que vous avez déjà gagné”, a-t-il dit. A sa suite, le chef Batahi François de Duékoué a soutenu que l'élection de Gbagbo ne sera qu'une simple formalité pour les populations de Duékoué car dira-t-il : “nous connaissons notre bourreau et nous connaissons également notre sauveur”. Quant à Kah Siabi, chef canton, qui parlait au nom de Toulepleu, “la candidature de Gbagbo est celle des populations de Toulepleu et donc sa victoire est notre victoire”. Pour le chef de Guiglo, Djétoh Robert, personne ne peut oublier le président Gbagbo à Guiglo dès lors qu'il est avec leur fils, le ministre Hubert Oulaye. “On dit que le chef ne fait pas de politique. Mais cette fois-ci, il s'agit de sauver notre pays. Nous ne pouvons pas confier notre pays à un étranger”. Même son de cloche pour le chef de la communauté Dan vivant dans le moyen cavally. Pour Loua Momy, “au 1er tour, notre fils (Mabri Toikeusse , ndlr) était dans la course. Mais maintenant il n'est plus là. Il s'agit dès à présent de sauver notre pays face à l'imposture. Et personne n'a le droit de trahir la nation”.
La déclaration des Akan vivant dans la région du moyen cavally était la plus attendue et elle n'a pas déçu l'auditoire. Le porte-parole, Kouakou Brou, a été rassurant : “Des appels se font çà et là en faveur des deux candidats qui sont restés en lice pour le 2ème tour. Au nombre de ces appels, il y a celui de Bédié. Nous voudrions faire remarquer que chaque électeur est maître de sa voix et le vote se fait en tout âme et conscience. Nous refusons cet appel. Nous, Akan du moyen cavally, refusons les alliances qui sacrifient l'intérêt national pour des intérêts égoïstes. En un mot comme en mille, nous refusons l'appel de Bédié qui demande de voter en faveur du candidat du RHDP. Nous optons pour la dignité de la nation. Et face au péril qui menace notre pays, nous optons pour le meilleur guide, le président Laurent Gbagbo”.
La rencontre a pris fin par une audience à huis clos entre Laurent Gbagbo et la communauté akan.
C'est à 17 h 25 mn que le président Gbagbo a atterri à l'aéroport de Man à bord d’un avion privé. Il a été accueilli par le préfet de région Youssouf Diabaté qui avait à ses côtés les cadres dont Bleu Lainé, Alphonse Douaty, Blon Blaise ainsi que tous les élus de la région des 18 montagnes. C'est le lendemain, lundi, qu'il a entamé ses visites par Guiglo.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
envoyé spécial à Guiglo et à Man
