Qui ne se rappelle pas le drame familial qui a déchiré, il y a environ trois ans, la Grande Famille de ‘’Ma Famille’’, Célébrissime série diffusée sur la Première. Au centre dudit drame, Akissi Delta, Productrice-réalisatrice de cette série, opposée à son assistante et confidente, Mme Yolande Bogui qui est partie de ‘’Ma Famille’’ pour incompatibilité d’humeur et mauvais traitement. Aujourd’hui, comme la roue de la vie qui tourne, c’est Yolande Bogui qui est mise en cause par l’un de ses collaborateurs, dans le cadre de la série ‘’L’Histoire d’une vie’’ qu'elle a produite et qui passe sur la Première, tous les dimanches. Interview.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Esso Esmel Sam. Je suis scénariste
Dans le cinéma, quel est véritablement le rôle du scénariste?
Un scénariste est une personne qui écrit des scénarii. Un scénario est la description de l’action d’un film ou d’une émission. Lorsqu’on regarde un film, tout ce qu’on voit ou qu’on entend, est l’œuvre du scénariste. Un scénario est constitué d’un résumé et de dialogues. Le résumé nous donne un aperçu général et les dialogues nous démontrent l’évolution dans les moindres détails des scènes. En gros, le scénario est la matière première qui permet de réaliser un film.
Quels sont les différents films auxquels vous avez participé?
J’ai figuré dans certains films dont “Le Prix de l ‘Amour’’ de Léa Dubois. J’ai écrit mes propres textes, mais je n’ai pas encore eu de financement pour réaliser mon film. Tout récemment, j’ai été sollicité par un ami pour écrire cinq épisodes de “l’Histoire d’une vie’’, un film qui passe actuellement sur la RTI-Première chaîne.
Vous dites que vous avez été figurant dans le film de Léa Dubois, est-ce à dire que vous avez joué en tant qu’acteur, ou alors, en matière de Scénario, il y a aussi des figurants?
En matière de scénario, on parle aussi de figurants. Ce sont des personnes qui sont dans le film, mais qui n’interviennent pas. Je suis passé dans le film mais sans parler. Je ne suis pas acteur, mais plutôt scénariste. Mais, il peut arriver que des gens me sollicitent pour jouer certains rôles.
Qu’est ce qui vous amène aujourd’hui à “Star Magazine’’?
En Décembre 2009, il y a un ami scénariste du nom d’Okou Landry qui m’a sollicité pour travailler pour Mme Bogui Yolande. Cette dernière était en train de préparer un film, il fallait donc qu’on écrive rapidement des scénarii pour elle. Et, à l’approche des fêtes de fin d’année, nous nous sommes rencontrés à Sococé-Deux-Plateaux. Après nos échanges, elle nous a distribué des scénarii que nous devions écrire. Les miens allaient des épisodes 23 à 28.
Et vous avez fait le travail?
Oui, bien sûr. J’ai écrit l’épisode 23 que je lui ai présenté. Elle était d’accord et a dit que cela rentrait dans sa vision des choses. Elle m’a donc demandé d’écrire les autres, le plus rapidement possible parce que nous étions à moins d’une semaine de la nouvelle année 2010. J’ai écrit, mais ce qui était surprenant, c’est que nous n’avions pas fixé de prix. Je lui ai donc demandé à combien elle payait un épisode, afin d’éviter d’éventuels problèmes. Elle m’a expliqué que la structure qui la finançait, n’avait pas encore donné l’argent. Mais, elle m’a rassuré que dès que cela sera fait, elle me paierait au plus tard le 5 janvier 2010. Je lui ai dit que j’étais d’accord avec le principe, mais que je voulais que nous nous entendions sur le montant qu’elle devait me reverser au moment opportun.
Qui fixe le prix d’un scénario ? Est ce le producteur du film ou le scénariste?
Cela dépend des conditions. Généralement, c’est nous qui fixons notre prix. Mais comme j’ai été contacté par mon ami qui la connaît, j’ai voulu que la Productrice me dise combien elle pouvait me donner. C’était pour moi, une façon de ne pas paraître trop gourmand.
Finalement, elle a dit qu’elle vous payait combien, pour un épisode?
Finalement, j’ai écrit les cinq épisodes et nous nous sommes rencontrés le 4 Janvier 2010 à Koumassi, en présence de Landry Okou qui nous a mis en contact, de son époux et de sa secrétaire, en vue de lui remettre les scénarii. Je lui ai dit que je ne pouvais pas les lui remettre sans aucune garantie. Nous avons donc discuté du montant et nous sommes tombés d’accord pour qu’elle me paie 20.000 f CF par épisode, au lieu de 50 mille ou 100 mille, nos tarifs habituels. Donc 100 000 francs pour les cinq épisodes. Nous avons même signé une convention qui stipule que je devais attendre le tournage pour avoir mes 100.000 Francs . Et c’est ce que j’ai fait jusqu’en Avril 2010, lorsque j’ai appris par Landry Okou qu’ils étaient en train de tourner ‘’L’Histoire d’une vie’’. J’ai appelé la Dame pour la féliciter parce que j’ai estimé que le travail était sur la bonne voie. A ma grande surprise, elle est rentrée dans une colère noire et m’a demandé pourquoi je la dérangeais alors qu’elle était en plein tournage et que ce n’étaient pas mes scénarii qu’elle tournait, ce jour-là. Je lui ai dit que je voulais juste la féliciter… Une semaine après, je l’ai appelée, cette fois, pour réclamer mon argent parce que dans notre convention, il était écrit que dès qu’elle commençait le tournage, elle me paierait. Elle m’a dit qu’elle a compris, mais qu’elle ne se sentait pas bien. Elle m’a donc demandé d’attendre la semaine qui suivait. Et les semaines sont passées, mais elle ne m’a plus appelé. C’était dans le courant du mois d’Avril 2010. En Mai, je l’ai encore appelée pour lui demander de me payer, mais elle a continué de me narguer. Comme je voyais les choses venir, je suis allé porter plainte à la Gendarmerie d’Abobo où elle habite. Quelques jours après, nous nous y sommes retrouvés. Elle était accompagnée de son mari et de sa secrétaire. Nous avons échangé devant le MDL chargé de l’affaire. Chacun de nous s’est expliqué, mais elle ne reconnaissait pas avoir promis de me payer le 5 janvier comme écrit dans notre convention. Le MDL lui a alors demandé de tout faire pour me payer ce qu’elle me devait, parce qu’on pouvait s’arranger à l’amiable. Elle a promis qu’à la fin du mois de Juillet, elle paierait les 100.000 Francs. J’ai attendu en vain, une fois de plus. J’ai appelé le MDL qui m‘a dit que la suite de l’affaire dépendait de moi. J’ai appelé la Dame et elle m’a répondu qu’elle n’avait pas d’argent pour moi. Je lui ai dit que si elle ne me payait pas, je la traduirais en justice. Elle m’a dit alors d’aller où je veux. Elle m’a dit que si on ne lui a rien fait à Gendarmerie, la justice ne lui fera rien non plus. J’ai donc déposé une demande de ‘’Soit transmis’’ au Parquet, au mois d’Août. Malheureusement, on m’a fait savoir qu’il y avait les vacances judiciaires. Après les vacances judiciaires, il y a eu le premier tour de l’élection présidentielle. Les choses ont donc traîné un peu. La dernière fois que j’ai appelé la dame, l’on m’a fait savoir qu’elle avait quitté Abobo pour s’installer aux Deux-Plateaux, depuis qu’elle a reçu le financement du film. Quand je l’ai eu au téléphone, elle m’a dit qu’elle n’avait pas d’argent et m’a raccroché au nez. Si je me retrouve ici, c’est pour dire à Mme Yolande Bogui que ce n’est pas parce que je n’ai pas 100.000 francs, mais c’est sa façon de me narguer qui m’écœure. J’ai un emploi et en plus, je suis scénariste. J’écris des scénarii pour des séries, des films publicitaires et autres...
Son film passe actuellement à la télévision. A t-elle fini le tournage?
Le film passe actuellement et il y a plus d’une trentaine d’épisodes qui sont déjà montés. J’estime donc que mon travail est déjà bouclé mais elle refuse de me payer. Or elle a reçu, selon mes informations, 14 Millions de francs CFA du Fonds National de Solidarité. Tous ceux qui ont contribué à la réalisation du film ont reçu leur argent. C’est à moi et à Landry qu’elle doit encore, par mauvaise foi. J’aurais compris si elle essayait de me payer au moins par tranches. Mais rien du tout. Je crois que c’est de l’exploitation parce qu’elle refuse catégoriquement de me payer.
Quelle voie de recours vous reste t-il aujourd’hui?
En attendant que la justice rentre en action, je suis venu prendre l’opinion publique à témoin. C’est une œuvre de l’esprit, et cela m’a pris du temps et de l’énergie. Je ne veux plus l’appeler pour éviter qu’elle dise que je la harcèle.
Etes-vous déçu du Monde du cinéma en Côte D’Ivoire?
Vous savez, il est très difficile d’avoir des financements dans notre domaine. Donc, lorsqu’une personne te propose de lui écrire des scénarii, cela fait plaisir parce que c’est ton talent que tu monnaies. Et quand ce genre de situations se produit, on est forcément déçu.
Si vous aviez Yolande Bogui devant vous aujourd’hui, que lui diriez-vous?
Je lui dirai simplement de me donner mes 100.000 francs pour respecter notre convention. Simplement.
Par SOUM JUNIOR Moriba
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Esso Esmel Sam. Je suis scénariste
Dans le cinéma, quel est véritablement le rôle du scénariste?
Un scénariste est une personne qui écrit des scénarii. Un scénario est la description de l’action d’un film ou d’une émission. Lorsqu’on regarde un film, tout ce qu’on voit ou qu’on entend, est l’œuvre du scénariste. Un scénario est constitué d’un résumé et de dialogues. Le résumé nous donne un aperçu général et les dialogues nous démontrent l’évolution dans les moindres détails des scènes. En gros, le scénario est la matière première qui permet de réaliser un film.
Quels sont les différents films auxquels vous avez participé?
J’ai figuré dans certains films dont “Le Prix de l ‘Amour’’ de Léa Dubois. J’ai écrit mes propres textes, mais je n’ai pas encore eu de financement pour réaliser mon film. Tout récemment, j’ai été sollicité par un ami pour écrire cinq épisodes de “l’Histoire d’une vie’’, un film qui passe actuellement sur la RTI-Première chaîne.
Vous dites que vous avez été figurant dans le film de Léa Dubois, est-ce à dire que vous avez joué en tant qu’acteur, ou alors, en matière de Scénario, il y a aussi des figurants?
En matière de scénario, on parle aussi de figurants. Ce sont des personnes qui sont dans le film, mais qui n’interviennent pas. Je suis passé dans le film mais sans parler. Je ne suis pas acteur, mais plutôt scénariste. Mais, il peut arriver que des gens me sollicitent pour jouer certains rôles.
Qu’est ce qui vous amène aujourd’hui à “Star Magazine’’?
En Décembre 2009, il y a un ami scénariste du nom d’Okou Landry qui m’a sollicité pour travailler pour Mme Bogui Yolande. Cette dernière était en train de préparer un film, il fallait donc qu’on écrive rapidement des scénarii pour elle. Et, à l’approche des fêtes de fin d’année, nous nous sommes rencontrés à Sococé-Deux-Plateaux. Après nos échanges, elle nous a distribué des scénarii que nous devions écrire. Les miens allaient des épisodes 23 à 28.
Et vous avez fait le travail?
Oui, bien sûr. J’ai écrit l’épisode 23 que je lui ai présenté. Elle était d’accord et a dit que cela rentrait dans sa vision des choses. Elle m’a donc demandé d’écrire les autres, le plus rapidement possible parce que nous étions à moins d’une semaine de la nouvelle année 2010. J’ai écrit, mais ce qui était surprenant, c’est que nous n’avions pas fixé de prix. Je lui ai donc demandé à combien elle payait un épisode, afin d’éviter d’éventuels problèmes. Elle m’a expliqué que la structure qui la finançait, n’avait pas encore donné l’argent. Mais, elle m’a rassuré que dès que cela sera fait, elle me paierait au plus tard le 5 janvier 2010. Je lui ai dit que j’étais d’accord avec le principe, mais que je voulais que nous nous entendions sur le montant qu’elle devait me reverser au moment opportun.
Qui fixe le prix d’un scénario ? Est ce le producteur du film ou le scénariste?
Cela dépend des conditions. Généralement, c’est nous qui fixons notre prix. Mais comme j’ai été contacté par mon ami qui la connaît, j’ai voulu que la Productrice me dise combien elle pouvait me donner. C’était pour moi, une façon de ne pas paraître trop gourmand.
Finalement, elle a dit qu’elle vous payait combien, pour un épisode?
Finalement, j’ai écrit les cinq épisodes et nous nous sommes rencontrés le 4 Janvier 2010 à Koumassi, en présence de Landry Okou qui nous a mis en contact, de son époux et de sa secrétaire, en vue de lui remettre les scénarii. Je lui ai dit que je ne pouvais pas les lui remettre sans aucune garantie. Nous avons donc discuté du montant et nous sommes tombés d’accord pour qu’elle me paie 20.000 f CF par épisode, au lieu de 50 mille ou 100 mille, nos tarifs habituels. Donc 100 000 francs pour les cinq épisodes. Nous avons même signé une convention qui stipule que je devais attendre le tournage pour avoir mes 100.000 Francs . Et c’est ce que j’ai fait jusqu’en Avril 2010, lorsque j’ai appris par Landry Okou qu’ils étaient en train de tourner ‘’L’Histoire d’une vie’’. J’ai appelé la Dame pour la féliciter parce que j’ai estimé que le travail était sur la bonne voie. A ma grande surprise, elle est rentrée dans une colère noire et m’a demandé pourquoi je la dérangeais alors qu’elle était en plein tournage et que ce n’étaient pas mes scénarii qu’elle tournait, ce jour-là. Je lui ai dit que je voulais juste la féliciter… Une semaine après, je l’ai appelée, cette fois, pour réclamer mon argent parce que dans notre convention, il était écrit que dès qu’elle commençait le tournage, elle me paierait. Elle m’a dit qu’elle a compris, mais qu’elle ne se sentait pas bien. Elle m’a donc demandé d’attendre la semaine qui suivait. Et les semaines sont passées, mais elle ne m’a plus appelé. C’était dans le courant du mois d’Avril 2010. En Mai, je l’ai encore appelée pour lui demander de me payer, mais elle a continué de me narguer. Comme je voyais les choses venir, je suis allé porter plainte à la Gendarmerie d’Abobo où elle habite. Quelques jours après, nous nous y sommes retrouvés. Elle était accompagnée de son mari et de sa secrétaire. Nous avons échangé devant le MDL chargé de l’affaire. Chacun de nous s’est expliqué, mais elle ne reconnaissait pas avoir promis de me payer le 5 janvier comme écrit dans notre convention. Le MDL lui a alors demandé de tout faire pour me payer ce qu’elle me devait, parce qu’on pouvait s’arranger à l’amiable. Elle a promis qu’à la fin du mois de Juillet, elle paierait les 100.000 Francs. J’ai attendu en vain, une fois de plus. J’ai appelé le MDL qui m‘a dit que la suite de l’affaire dépendait de moi. J’ai appelé la Dame et elle m’a répondu qu’elle n’avait pas d’argent pour moi. Je lui ai dit que si elle ne me payait pas, je la traduirais en justice. Elle m’a dit alors d’aller où je veux. Elle m’a dit que si on ne lui a rien fait à Gendarmerie, la justice ne lui fera rien non plus. J’ai donc déposé une demande de ‘’Soit transmis’’ au Parquet, au mois d’Août. Malheureusement, on m’a fait savoir qu’il y avait les vacances judiciaires. Après les vacances judiciaires, il y a eu le premier tour de l’élection présidentielle. Les choses ont donc traîné un peu. La dernière fois que j’ai appelé la dame, l’on m’a fait savoir qu’elle avait quitté Abobo pour s’installer aux Deux-Plateaux, depuis qu’elle a reçu le financement du film. Quand je l’ai eu au téléphone, elle m’a dit qu’elle n’avait pas d’argent et m’a raccroché au nez. Si je me retrouve ici, c’est pour dire à Mme Yolande Bogui que ce n’est pas parce que je n’ai pas 100.000 francs, mais c’est sa façon de me narguer qui m’écœure. J’ai un emploi et en plus, je suis scénariste. J’écris des scénarii pour des séries, des films publicitaires et autres...
Son film passe actuellement à la télévision. A t-elle fini le tournage?
Le film passe actuellement et il y a plus d’une trentaine d’épisodes qui sont déjà montés. J’estime donc que mon travail est déjà bouclé mais elle refuse de me payer. Or elle a reçu, selon mes informations, 14 Millions de francs CFA du Fonds National de Solidarité. Tous ceux qui ont contribué à la réalisation du film ont reçu leur argent. C’est à moi et à Landry qu’elle doit encore, par mauvaise foi. J’aurais compris si elle essayait de me payer au moins par tranches. Mais rien du tout. Je crois que c’est de l’exploitation parce qu’elle refuse catégoriquement de me payer.
Quelle voie de recours vous reste t-il aujourd’hui?
En attendant que la justice rentre en action, je suis venu prendre l’opinion publique à témoin. C’est une œuvre de l’esprit, et cela m’a pris du temps et de l’énergie. Je ne veux plus l’appeler pour éviter qu’elle dise que je la harcèle.
Etes-vous déçu du Monde du cinéma en Côte D’Ivoire?
Vous savez, il est très difficile d’avoir des financements dans notre domaine. Donc, lorsqu’une personne te propose de lui écrire des scénarii, cela fait plaisir parce que c’est ton talent que tu monnaies. Et quand ce genre de situations se produit, on est forcément déçu.
Si vous aviez Yolande Bogui devant vous aujourd’hui, que lui diriez-vous?
Je lui dirai simplement de me donner mes 100.000 francs pour respecter notre convention. Simplement.
Par SOUM JUNIOR Moriba