Dans le cadre des activités organisées par les membres du Meetup (Réseau de groupes locaux), une rencontre s’est tenue récemment au 2e étage de Whole Food market, sis à la 270 Greenwich Street à Manhattan (Etats-Unis). Au centre de la discussion, des réflexions autour de la première œuvre littéraire de Mariama BA, “Une si longue lettre”.
“Une si longue lettre”, quel étudiant ivoirien ou africain en général n’a pas entendu parler de ce classique enseigné à l’université ou dans le secondaire? Cette œuvre riche en enseignement et qui retrace la vie de deux amies au destin opposé, a été le centre d’intérêt du café littéraire organisé par les membres d’un groupe Meetup, passionnés de littérature française. Ce petit bouquin de 135 pages, trentenaire tout même, paru aux éditions NEA en 1979, ne finit pas de captiver l’attention du lecteur tant les thèmes abordés et la simplicité du style d’écriture de l’auteur Mariama BA sont à la fois d’actualité et particulier.
Partant des interrogations sur le style de l’auteur qui fait sa narration à travers l’emploi du « je » que le personnage principale emploie pour s’adresser à sa meilleure amie, les participants se sont surtout intéressés aux thèmes de référence du roman : le mariage, le divorce, le veuvage et la polygamie (particulièrement), les traditions africaines et le système des castes (singulièrement), le développement en Afrique et l’émancipation de la femme de l’africaine précisément. A travers les différentes femmes qui racontent leurs vies sous la plume de l’auteur, ce sont les réalités d’une Afrique partagée entre son corps et son esprit, qui sont dépeintes dans un décor et une ambiance extraordinaire.
A travers leurs regards et jugements forgés par les habitudes occidentales, souvent différentes des réalités de l’Afrique profonde et parfois méconnue, les participants ont tenté de questionner et de comprendre les faits relatés dans l’œuvre, le poids et l’influence de la tradition africaine, même sur les intellectuels africains, tout en les rapprochant du vécu des populations en Amérique. Les participants ont été surtout étonnés de l’un des personnages de “Une si longue lettre”, en l’occurrence Bintou, qui malgré son niveau avancé d’éducation, accepte de sacrifier ses projets, ses intérêts, son destin, son bonheur, sa vie tout court, sur l’autel des ambitions de sa mère. Si une telle position peut être comprise d’un africain, il en est pas de même pour un européen ou un américain dont l’esprit, la mentalité et la psychologie sont forgés par les notions de la valorisation de soi et du bien-être personnel avant tout. Outre cela, lors des discussions, les participants ont mis en exergue l’impact de la religion sur les différents personnages, l’omniprésence des femmes dans l’œuvre et l’absence fort remarquée des hommes. Bien que absents dans une grande partie de “Une si longue lettre”, les hommes n’étaient-ils pas ceux qui manipulaient ces femmes ? Se sont interrogés les membres du Meetup. Car, enfin de compte constatent-ils, Ramatoulaye, son amie Aissatou et toutes les autres femmes dépeintes par Mariama BA, ne sont que des victimes d’une société africaine dans laquelle la femme a toujours tenu le rôle après l’homme ?
Mariama Bâ est née en 1929 au Sénégal. Elle entre à l'Ecole Normale de Rufisque en 1943 et obtint son diplôme d'institutrice en 1947. Mère de 9 enfants, divorcée, elle enseigna pendant 12 ans puis, pour des raisons de santé, fut affectée à l'Inspection régionale de l'enseignement du Sénégal. En 1980, le Prix Noma lui fut décerné pour son premier roman ‘’Une si longue lettre’’. Elle est morte en 1981, peu avant la parution de son second ouvrage, ‘’Un Chant écarlate’’.
Meetup (www.meetup.com) est un réseau mondial de groupes locaux. Grace à Meetup vous pouvez créer un groupe local ou rechercher l'un des milliers de groupes existants. Ce réseau a pour mission de redonner un souffle de vie aux communautés locales et aider les personnes du monde entier à se rassembler.
A. Norène à New York
“Une si longue lettre”, quel étudiant ivoirien ou africain en général n’a pas entendu parler de ce classique enseigné à l’université ou dans le secondaire? Cette œuvre riche en enseignement et qui retrace la vie de deux amies au destin opposé, a été le centre d’intérêt du café littéraire organisé par les membres d’un groupe Meetup, passionnés de littérature française. Ce petit bouquin de 135 pages, trentenaire tout même, paru aux éditions NEA en 1979, ne finit pas de captiver l’attention du lecteur tant les thèmes abordés et la simplicité du style d’écriture de l’auteur Mariama BA sont à la fois d’actualité et particulier.
Partant des interrogations sur le style de l’auteur qui fait sa narration à travers l’emploi du « je » que le personnage principale emploie pour s’adresser à sa meilleure amie, les participants se sont surtout intéressés aux thèmes de référence du roman : le mariage, le divorce, le veuvage et la polygamie (particulièrement), les traditions africaines et le système des castes (singulièrement), le développement en Afrique et l’émancipation de la femme de l’africaine précisément. A travers les différentes femmes qui racontent leurs vies sous la plume de l’auteur, ce sont les réalités d’une Afrique partagée entre son corps et son esprit, qui sont dépeintes dans un décor et une ambiance extraordinaire.
A travers leurs regards et jugements forgés par les habitudes occidentales, souvent différentes des réalités de l’Afrique profonde et parfois méconnue, les participants ont tenté de questionner et de comprendre les faits relatés dans l’œuvre, le poids et l’influence de la tradition africaine, même sur les intellectuels africains, tout en les rapprochant du vécu des populations en Amérique. Les participants ont été surtout étonnés de l’un des personnages de “Une si longue lettre”, en l’occurrence Bintou, qui malgré son niveau avancé d’éducation, accepte de sacrifier ses projets, ses intérêts, son destin, son bonheur, sa vie tout court, sur l’autel des ambitions de sa mère. Si une telle position peut être comprise d’un africain, il en est pas de même pour un européen ou un américain dont l’esprit, la mentalité et la psychologie sont forgés par les notions de la valorisation de soi et du bien-être personnel avant tout. Outre cela, lors des discussions, les participants ont mis en exergue l’impact de la religion sur les différents personnages, l’omniprésence des femmes dans l’œuvre et l’absence fort remarquée des hommes. Bien que absents dans une grande partie de “Une si longue lettre”, les hommes n’étaient-ils pas ceux qui manipulaient ces femmes ? Se sont interrogés les membres du Meetup. Car, enfin de compte constatent-ils, Ramatoulaye, son amie Aissatou et toutes les autres femmes dépeintes par Mariama BA, ne sont que des victimes d’une société africaine dans laquelle la femme a toujours tenu le rôle après l’homme ?
Mariama Bâ est née en 1929 au Sénégal. Elle entre à l'Ecole Normale de Rufisque en 1943 et obtint son diplôme d'institutrice en 1947. Mère de 9 enfants, divorcée, elle enseigna pendant 12 ans puis, pour des raisons de santé, fut affectée à l'Inspection régionale de l'enseignement du Sénégal. En 1980, le Prix Noma lui fut décerné pour son premier roman ‘’Une si longue lettre’’. Elle est morte en 1981, peu avant la parution de son second ouvrage, ‘’Un Chant écarlate’’.
Meetup (www.meetup.com) est un réseau mondial de groupes locaux. Grace à Meetup vous pouvez créer un groupe local ou rechercher l'un des milliers de groupes existants. Ce réseau a pour mission de redonner un souffle de vie aux communautés locales et aider les personnes du monde entier à se rassembler.
A. Norène à New York