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Politique Publié le jeudi 18 novembre 2010 | Le Patriote

Albert Mabri Toikeusse (Porte-parole principal du RHDP): “Gbagbo est un homme perturbé”

© Le Patriote Par Prisca
2è tour de la présidentielle 2010: Le porte-parole principal du candidat du RHDP, Albert Mabri Toikeusse face à la presse
Mercredi 17 novembre 2010. Abidjan. Maison du RHDP à Cocody Ste-Marie. Le porte-parole principal du candidat Alassane Ouattara, Albert Mabri Toikeusse anime une conférence de presse, entouré de son équipe composée de Maurice Kakou Guikahué, Joël N’Guessan et Mme Anne Ouloto
“Nous ne donnerons pas à Laurent Gbagbo la chance d’avoir le tiers des voix au second tour. C’est un homme perturbé, qui doute de lui-même.» Le porte-parole principal du RHDP, Albert Mabri Toikeusse n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer les agissements du candidat de la Refondation. Entouré de son équipe, notamment des ministres Kakou Guikahué, Joël N’Guessan et de Mme Anne Ouloto, le président du parti arc-en-ciel se dit confiant de la victoire du candidat de l’alliance des houphouétistes. Une victoire qui se dessine déjà avec l’adhésion des militants de base, déterminés à suivre le mot d’ordre du président du PDCI. Sur ce point justement, le conférencier a fait savoir que les militants du RHDP porteront leur choix sur le candidat Ouattara. Ses propos ont été appuyés par le ministre Maurice Kakou Guikahué, porte-parole adjoint. Revenant d’une mission dans la région du Fromager, il a soutenu que les militants sont plus que déterminés : «Ils m’ont dit qu’ils iront aux urnes pour faire partir Gbagbo du pouvoir. Et ils ont surtout dit que ce n’est pas Ouattara qu’ils vont voter, mais Houphouët-Boigny.» Devant les journalistes, le conférencier s’est aussi prononcé sur la question de la sécurisation du scrutin, surtout avec la réquisition par décret des militaires que Gbagbo veut envoyer dans les zones Centre-nord-ouest (CNO) : «Il faut faire en sorte que le scrutin soit transparent et apaisé. Il y a le Centre de commandement intégré qui regroupe les FDS et les FAFN. En prenant ce décret, Gbagbo a violé la procédure», a-t-il dit. En outre, il n’a pas non plus occulté le jeu auquel se livre la minorité présidentielle avec des projections des films dans lesquels les images sont difficiles à supporter. «Si la minorité présidentielle veut faire de la guerre son thème de campagne, alors, nous aussi nous avons des arguments. Quand Laurent Gbagbo est arrivé d’Italie, au moment où la Côte d’Ivoire a été attaquée. Il a dit qu’il venait en tant que Général pour se mettre au devant des Forces et aller au combat qu’il devait gagner. Le résultat, nous le connaissons, il a échoué. En principe, lorsqu’on a échoué dans une telle initiative, on doit démissionner. Lorsqu’on a échoué, alors qu’un an avant le parlement a voté un budget colossal pour la Défense nationale, lorsqu’on a échoué alors que malgré ce budget les Forces ne disposaient d’aucun moyen pour se défendre, lorsqu’on a amené des jeunes gens de 25 ou 30 ans qui sortaient de l’Ecole de Gendarmerie, ou de l’Ecole de Police, qui n’ont pas appris à faire la guerre, lorsqu’on les a amenés à la guerre sans moyen et qu’on les a fait tuer, on doit démissionner. Lorsqu’on a été contraint d’utiliser des enfants dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, pour les transformer en milices et en n’importe quoi, lorsqu’on a fait appel à des supplétifs qui sont venus du Libéria et d’ailleurs pour se battre aux côtés de nos Forces et que cela n’a pas conduit à la victoire, on doit démissionner. Si la guerre est un thème de campagne, nous utiliserons la guerre comme thème de campagne, mais ce n’est pas le souhait du RHDP. Nous pensons qu’il faut aller aujourd’hui vers l’oubli de l’offense et de tout ce qui nous a séparés, tout ce qui a éloigné les Ivoiriens les uns des autres pour que la réconciliation qui est annoncée, la Flamme de la paix qui a été allumée à Bouaké et toutes les autres initiatives soient couronnées de paix, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Mais de toutes les façons, nous sommes préparés à tout. Nous les connaissons. Avec eux, il n’y pas de retenue. Ce qu’ils souhaitent, nous le ferons, mais nous le ferons en tant qu’Houphouetistes», a mis en garde le porte-parole principal. Pour leur part, Anne-Désirée Ouloto et Joël N’Guessan ont stigmatisé, dénoncé et même condamné les errements de certains pasteurs et chrétiens qui sèment la haine, la division et la discorde.
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